Le statut du bailleur privé « figurera bien au budget 2026 » (FFB)
« La création du statut du bailleur privé figurera bien au budget 2026, à travers un amendement gouvernemental. La plupart des présidents de partis sont avec nous », a déclaré Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment, au Sommet de la construction le 16 octobre 2025, à l’issue d’un échange avec le nouveau ministre du Logement, Vincent Jeanbrun.
Les équipes ministérielles ont par la suite confirmé cette information. Le dépôt de cet amendement doit intervenir « très rapidement », selon le ministre.
Cette proposition fait l’objet d’un consensus au sein du secteur du logement. Les parlementaires Mickaël Cosson, député (Modem) des Côtes-d’Armor et Marc-Philippe Daubresse, sénateur (LR) du Nord, avaient remis le 30 juin 2025 à Valérie Létard, un rapport contenant cinq mesures chocs pour relancer l’investissement locatif.
Un objectif de 90 000 logements de plus par an à la location
Objectif : une augmentation de l’offre de logements offerts à la location de l’ordre de 90 000 logements par an d’ici 2030 (40 000 investissements locatifs dans le neuf, 30 000 dans l’ancien et 20 000 logements neufs débloqués par l’investissement locatif dans le neuf en accession).
Il s’agit de la première mesure annoncée par Vincent Jeanbrun, depuis sa prise de poste le 12 octobre 2025, et après que l’Assemblée nationale rejette la motion de censure le 15 octobre 2025.
Olivier Salleron, président de la FFB, indique avoir eu l’occasion d’échanger avec le ministre à propos de demandes du secteur.
Vincent Jeanbrun « très attaché au parcours résidentiel »
« J’ai aussi présenté au ministre nos attentes concernant la planification, le statut du bailleur privé, le PTZ, MaPrimeRénov’, la RLS, la REP… Vincent Jeanbrun a indiqué être très attaché au parcours résidentiel, et qu’il travaillerait avec le Premier ministre pour proposer des mesures concrètes rapides, pour être, je cite “au chevet de l’univers du logement”. Pour l’instant, ce ne sont que des paroles, mais nous nous devons de l’accompagner ».
Et d’ajouter : « J’ai également rappelé, lors de la réunion du CA de l’Anru (dont je fais partie) du 16 octobre , à l’État qu’il fallait tenir ses engagements pécuniaires en faveur de la transformation des quartiers. Le nerf de la guerre, c’est le budget de l’État ainsi que les financements innovants auprès des banques ou des organismes. »