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Recharge de véhicules électriques : lancement d’un programme de formations à destination des syndics

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Dans un contexte où le parc de voitures électriques ne cessera de grandir dans les années à venir, la demande d’infrastructures de recharge dans les immeubles sera, elle aussi, croissante. Pour les syndics de copropriétés, de nouveaux enjeux émergent, ils doivent se mettre en ordre de marche, pour reprendre les termes de le Fnaim. Pour y répondre, un programme de formations, piloté par l’Avere-France, vient d’être lancé.

5 millions de véhicules électriques devraient rouler en France en 2028 - © D.R.
5 millions de véhicules électriques devraient rouler en France en 2028 - © D.R.

En 2035, la moitié des automobiles en circulation, en France, rouleront grâce à l’énergie électrique. Et lorsque l’on sait que près de 90 % des recharges effectuées le sont au domicile quand une place dédiée est disponible, il ne fait aucun doute que la demande d’infrastructures de recharges en immeubles collectifs va devenir de plus en plus importante dans les années à venir.

Et dans ce contexte, les syndics de copropriété auront un rôle majeur à jouer pour faciliter l’adoption du véhicule électrique. « Les professionnels de l’immobilier sont amenés à faire face à de nouveaux enjeux liés à la mobilité électrique. C’est pourquoi nous les accompagnons dans cette transition », affirme-t-on au sein d’Advenir Formations, le programme national de sensibilisation et de formation à la mobilité électrique à destination des particuliers, des élus et acteurs locaux ainsi que des professionnels de l’immobilier, lancé, en juillet 2021, par le réseau Avere-France (l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique).

900 sessions de formations prévues

Pour ce faire, un programme sur-mesure a été mis en place à destination des professionnels de l’immobilier. « Le programme Advenir Formations a été conçu pour répondre à leurs besoins via des formations et des supports documentaires », poursuit-on au sein de l’organisme. S’agissant des formations, organisées par les associations régionales du réseau Avere-France, il est prévu d’en tenir « partout en France, sur la base d’une demi-journée. »

A noter que 900 sessions sont prévues, et que les professionnels de l’immobilier pourront profiter, en appui, du « Guide pour l’installation de bornes de recharge de véhicules électriques et hybrides rechargeables en copropriétés », qui se fixe l’objectif suivant : apporter un éclairage aux copropriétés et permettre d’identifier les différentes étapes à suivre, de s’approprier les différentes architectures techniques grâce à une analyse des différents avantages et des différentes limites de chacune et solutions de financement.

Le contenu des formations s’articulera autour de quatre grands axes :

1/ Les bonnes pratiques et les aides à l’installation de bornes de recharge. Le but, ici, étant de partager des bonnes pratiques pour répondre aux enjeux de la recharge en copropriété et présenter les aides financières associées.

2/ Les enjeux de la recharge en copropriété, avec l’objectif de « former aux acteurs intervenants sur les chantiers, aux modèles économiques et aux moyens existants pour optimiser les consommations énergétiques.  »

3/ La cadre réglementaire, avec ce volet sur le formation à la réglementation en vigueur concernant la mobilité électrique en copropriété.

4/ Les bénéfices pour les copropriétaires, qui seront alimentés par les partages de retour d’expérience et de résultats d’études d’experts de références.

Réfléchir à une réponse collective

Aussi, et avec près de 5 millions de véhicules électriques prévus en France en 2028, « il est déjà pertinent de réfléchir à une réponse collective dès que la question se pose au sein d’un immeuble. Il faut alors identifier le nombre de points de recharge nécessaires à date mais également à venir en fonction du nombre total de places de stationnement », poursuit-on au sein de l’organisme Avere-France. Trois cas de figure sont possibles.

1/ Installer des bornes partagées pour tous les copropriétaires

L’installation de points de recharge partagés peut être envisagée dans le cadre de bâtiments gérés par des bailleurs et où la plupart des lots sont en location. Cette solution peut notamment convenir à des copropriétés ayant la possibilité de mobiliser des places de parkings pour y installer des points de recharge partagés entre les résidents.

Avantage de ce dispositif : Mutualiser les coûts entre les propriétaires, tout en leur permettant de passer facilement à la mobilité électrique.

2/ Réserver certaines places pour les détenteurs de véhicules électriques

Certaines configurations de bâtiments résidentiels collectifs gérés par des bailleurs permettent de désolidariser l’attribution du lot parking du lot logement. Cela peut permettre d’attribuer une place de stationnement équipée d’un point de recharge à l’occupant d’un logement utilisateur de véhicule électrique. 

Cette solution permet notamment de choisir d’équiper seulement quelques places de parking à l’endroit où l’installation sera la moins coûteuse et évite de devoir mettre en place une infrastructure capable de desservir toutes les places.

3/ Mettre en place une infrastructure partagée

Quand la question de l’installation d’une infrastructure de recharge se pose au sein d’un immeuble, réfléchir à la mise en place d’une infrastructure partagée est pertinent. Celle-ci se définit par :

- une infrastructure électrique dont les caractéristiques de dimensionnement en puissance permettent de délivrer au moins 20 % des besoins du parking

- la possibilité offerte à chaque utilisateur de pouvoir se raccorder sur cette infrastructure à des conditions définies et non discriminatoires

- un système de pilotage de la recharge en option, selon les normes et standards du marché

- l’installation effective d’au moins une borne de recharge sur cette infrastructure dès sa réalisation : elle devra être évolutive afin de pouvoir accueillir à terme au moins 20 % des utilisateurs.