Franchise

« La promotion en interne est très active chez nous » (M. Reboh, AGDA Immobilier)

Par Christian Capitaine | Le | Agence immobilière indépendante

Revendiquant le statut de n° 1 des syndics de copropriétés en Isère avec près de 80 000 lots gérés, le Groupe AGDA Immobilier développe également, depuis sa fondation en 1999, les métiers de la transaction et de la gestion locative. En s’appuyant sur le rachat d’acteurs en région Rhône-Alpes, il compte désormais 31 agences pour près de 400 collaborateurs. Gros plan sur une success story familiale, avec Michael Reboh, son cofondateur, et directeur marketing et communication.

Pascal, Michael et Jacques Reboh, cofondateurs du Groupe Agda Immobilier - © D.R.
Pascal, Michael et Jacques Reboh, cofondateurs du Groupe Agda Immobilier - © D.R.

Comment est né votre groupe et comment s’est-il développé au fil des ans ? 

Il s’agit d’une fratrie : AGDA Immobilier est un groupe d’agences immobilières que nous avons fondé avec mes deux frères, Jacques et Pascal, en 1999, à Grenoble. Son histoire a commencé avec le rachat, un an plus tôt, par Jacques d’une petite structure, l’Agence Générale du Dauphiné et des Alpes (AGDA), qui comptait, en plus de son dirigeant, deux collaboratrices. Puis, au fil des ans, nous avons grandi en nous appuyant sur le rachat de cabinets existants dans le département de l’Isère.  

Quel est le pilier fort de votre concept ? 

La proximité. Certes détenues en propre par le groupe, toutes nos agences s’appuient sur des dirigeants et des collaborateurs qui connaissent parfaitement leur environnement local et ses spécificités. D’ailleurs, chaque entité, une fois qu’elle nous a rejoint, garde son nom et ses couleurs pour conserver, auprès de ses clients, cette notion de proximité. Et lorsque l’on crée, pour elle, de nouveaux supports de communication, nous les faisons à ses couleurs.

Plus globalement, je dirais que le groupe a pour mission de gérer l’ensemble de la fonction support, soit les questions relatives au RH, à la fonction achats, à la comptabilité, à l’informatique ou encore à la communication. Et, de leur côté, les agences viennent puiser dans cette palette de ressources et de services tous les outils pour pouvoir bien travailler.  

Quels sont les métiers que vous développez ? 

Aujourd’hui, au travers de ses 31 entités implantées en Rhône-Alpes et ses 400 collaborateurs, AGDA Immobilier développe trois métiers : 1/ le syndic de copropriétés, avec 79 839 lots gérés à l’heure actuelle, soit une activité qui réalise 50 % de nos revenus ; 2/ la régie, avec 10 906 lots gérés en location, soit 30 % de notre CA ; et la transaction, avec, en 2020, 1 500 biens commercialisés.

J’ajoute que le groupe compte également trois entités, chacune développant une profession qui lui est propre : Signature Prestige  (pour la transaction dans l’immobilier haut de gamme) AGDA Neuf et AGDA Entreprise. 

Quels sont vos objectifs sur le plan du développement ? 

Notre bassin de développement reste, pour l’heure, le Rhône-Alpes. Mais nous ne fermons pas la porte, bien sûr, au rachat de structures plus éloignées de notre région. Le tout est de pouvoir nous appuyer sur des professionnels de confiance, fiables, et qui développent un grand sens humain. Nous pouvons certes recruter des professionnels hors du groupe, mais nous préférons nous appuyer sur l’existant. La promotion interne est ainsi très active chez nous, comme le prouve, par exemple, notre collaboratrice Audrey Malfatto, une ancienne employée de l’agence de Voiron, qui est aujourd’hui à la tête d’une agence dans le lyonnais.  

Avez-vous songé à vous appuyer sur le développement en affilié ? 

Lorsqu’en 2008 et 2011 le marché de l’immobilier a traversé deux crises successives, nous avons été amenés à repenser notre stratégie. Nous avons alors pensé à la franchise. Mais cela ne s’est pas fait. En 2013, aussi, nous avons pensé à une levée de fonds, que nous avons conclue en faisant entrer au capital la CM-CIC, une branche du CIC. Elle en est sortie par la suite, mais ce capital investisseurs nous a, en tout cas, permis de repartir sur des bases solides afin de nous développer plus encore en propre.  

Quel état des lieux dressez-vous actuellement du marché de la transaction dans l’ancien ? 

Le marché souffre d’une pénurie de biens à la vente. En conséquence, rentrer des mandats est difficile. Et nous continuons à avoir beaucoup de demandes ! Mais paradoxalement, les prix restent stables, ou en légère hausse. Il n’empêche : même si le marché demeure tendu, il se porte très bien du côté des investisseurs : la pierre reste donc, pour eux, une valeur refuge, comme le prouve la bonne dynamique des ventes en stations de sport d’hiver. Et c’est un très bon signe pour l’avenir.