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Gestion locative : Plusse, l’agence au prélèvement unique

Par Christian Capitaine | Le | Agence immobilière indépendante

L’originalité de cette plateforme, lancée en mars 2019 et qui compte bien bousculer le marché de la gestion locative : ne prélever aux propriétaires qu’une somme unique qui comprend à la fois les frais de gestion locative et ceux liés aux changements de locataires. Présentation et objectifs la startup, avec Clément Buffet, son cofondateur et CEO.

Clément Buffet et Quentin Bastide, co-fondateurs de Plusse - © David VENIER - Université Jean Moulin Lyon 3
Clément Buffet et Quentin Bastide, co-fondateurs de Plusse - © David VENIER - Université Jean Moulin Lyon 3

Quels sont les fondements du concept de Plusse ?

Inaugurée en mars 2019, Plusse est une agence immobilière spécialisée dans la gestion locative. Nous l’avons lancée, avec mon associé Quentin Bastide, après avoir établi ce constat : le marché de la location immobilière souffre, côté propriétaire, de deux maux. D’abord, d’un problème de transparence avec les agences traditionnelles, notamment au niveau des frais cachés ou des délais de mise en location, qui peuvent être très longs. Puis, au niveau du prix, qui intègre, chez ces agences traditionnelles, à la fois les frais de gestion et ceux inhérents aux changements de locataires.

Chez Plusse, rien de tout cela : nous ne prélevons qu’une somme mensuel, qui correspond à 7,9 % du loyer (TTC et charges comprises), et qui intègre donc ces frais de gestion et ce changement de locataire. Aussi, nous déclinons deux autres offres, qui devraient rester plus confidentielles : la première, pour la simple mise en location du bien, d’un montant de 75 % du loyer ; la deuxième, à 3,9 % du loyer pour la simple gestion immobilière (les deux étant TTC et charges comprises).

Est-ce à dire que vous vous revendiquez, toujours côté propriétaire, moins chers qu’une agence traditionnelle ?

Absolument, d’environ 30 %. C’est en tout cas notre objectif. Pour l’atteindre, nous nous appuyons, côté gestion locative, sur deux piliers digitaux : premièrement, les visites virtuelles très détaillées que nous proposons aux locataires, avant l’organisation d’une visite physique dite de confirmation et qui intervient une fois le dossier bouclé ; deuxièmement, sur les signatures électroniques, à la fois pour les mandats, les baux et les actes de cautionnement, qui nous permettent de gagner un temps précieux.

Aussi, pour réaliser également des économies, nous n’avons pas vocation d’avoir pignon sur rue. Aujourd’hui présent à Paris et dans sa petite couronne, ainsi que dans la métropole lyonnaise, notre ambition est de compter un bureau par grandes villes afin de pouvoir recevoir nos clients.

Comptez-vous vous appuyer sur d’autres sources de revenus ?

Oui, l’objectif est de pouvoir aussi travailler avec les agences immobilières traditionnelles qui ne développent qu’une activité de transaction. L’idée, avec ces futurs porteurs d’affaires, est de pouvoir les rémunérer s’ils nous recommandent à leurs clients en quête d’une location. Nous venons d’ailleurs, tout juste, de changer de système de rémunération : auparavant, nous reversions 200 euros par bien à nos porteurs d’affaires. Désormais, nous passons à 100 % des frais de mise en location (15 euros par m2). Nous comptons vivement nous appuyer sur ce levier des porteurs d’affaires pour développer notre business.

A ce jour, nous comptons 70 biens en gestion locative. Et notre objectif consiste à maintenir ce rythme de 10 % de croissance mensuelle pour atteindre, en décembre 2021, 300 biens en gestion et dépasser la barre des 1 000 à horizon 2022.

Une startup en phase de recrutement

Afin de soutenir la croissance de leur startup, les deux associés viennent d’embaucher une personne en CDI affectée à la gestion locative des biens. « Nous sommes également en recherche active de deux alternances, d’une part pour le développement marketing, et d’autre part pour le développement commercial dans la région lyonnaise », indique Clément Buffet, cofondateur et CEO.