Promotion : 9 962 mises en vente au T3 2025 (-5,4 % sur un an), « du jamais vu », selon la FPI
Au troisième trimestre 2025, seuls 9 962 logements neufs ont été mis en vente, soit une baisse de 5,4 % sur un an. « C’est la première fois que l’on passe sous la barre des 10 000 mises en vente sur un trimestre depuis la création de l’Observatoire de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) en 2009 », a déploré Didier Bellier-Ganière, délégué général de la FPI, lors de la présentation des chiffres de la promotion neuve, le 13 novembre 2025.
« Le troisième trimestre 2025 signe un nouveau point bas historique pour le logement neuf. Les mises en vente et les réservations s’effondrent. Jamais un troisième trimestre n’avait connu de telles contre-performances, ce qui présage de la pire année depuis la création de l’Observatoire. Depuis 2021, chaque année est pire que la précédente », s’alarme-t-on à la FPI.
Les principaux chiffres de la promotion neuve au T3 2025 :
• Depuis le début de l’année, 44 526 logements ont été mis en vente, soit une augmentation de 4,6 % sur un an, mais en retrait de 24,7 % sur la moyenne des six dernières années ;
• 17 206 réservations de logements sur trois mois, en recul de 20,4 % sur un an et de 34 % sur la moyenne des six dernières années, « minées par l’incertitude politique et la disparition du dispositif Pinel et alors que nous pensions avoir atteint un plancher au T3 2024 » ;
• Sur trois mois, les réservations aux particuliers reculent de 21,4 % à 10 620 ventes. Les ventes aux investisseurs poursuivent leurs chutes avec seulement 2 183 ventes sur le trimestre (-55,3 %) et ne représentent plus que 21 % de la globalité des réservations au détail. Les ventes en bloc sont également en baisse de 18,9 % pour 5 686 réservations ;
• Sur les neuf premiers mois de 2025, les réservations s’élèvent à 63 101 logements (-9,8 % par rapport aux 69 930 à la même période en 2024). Les ventes en bloc reculent de 8 % et les ventes au détail de 10,4 %. La hausse de 9,1 % des ventes aux propriétaires occupants ne compense pas l’effondrement des ventes aux investisseurs particuliers (-48,8 %) ;
• Le prix des logements se stabilise à 5 068 €/m2, « mais masque d’importantes disparités locales ».
« Il y a peu de raisons d’être optimistes au vu de ce que nous observons. La disparition du Pinel a fait s’évaporer l’investissement particulier. Les rapports de la Cour des comptes qui affirmaient que l’on produirait autant sans Pinel sont aujourd’hui démentis par les chiffres », a ajouté Didier Bellier-Ganière.