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Portail immobilier : pourquoi Green-Acres change de business modèle ?

Par Christian Capitaine | Le | Sites pour les professionnels

Après s'être appuyé, plusieurs années durant, sur un système de rémunération au contact, Green-Acres, le site d’annonces immobilières spécialisé sur les résidences secondaires, change de business modèle en proposant, à ses clients, un système d’abonnement. Les raisons de ce revirement stratégique et les nouveaux services qui y sont associés avec Benoît Galy, fondateur et PDG du portail immobilier.

Green-Acres compte quelque 2 200 clients et recense environ 53 000 annonces immobilières. - © D.R.
Green-Acres compte quelque 2 200 clients et recense environ 53 000 annonces immobilières. - © D.R.

Pouvez-vous rappeler quels sont les piliers du modèle Green-Acres ?

Green-Acres, que j’ai créé il y a 18 ans, est un site d’annonces immobilières spécialisé sur les résidences secondaires, et plus particulièrement sur les acquisitions immobilières des étrangers en France et des Français à l’étranger.

Nous revendiquons, à ce titre, le statut de portail immobilier leader de la résidence secondaire en Europe du Sud, c’est-à-dire principalement en France, en Espagne, au Portugal, en Italie et en Grèce, soit autant de pays où nous sommes présents commercialement.

En quoi votre modèle est-il différent de celui des autres portails immobiliers ?

Benoît Galy, PDG de Green-Acres - © D.R.
Benoît Galy, PDG de Green-Acres - © D.R.

2/3 des contacts que nous fournissons à nos clients agences immobilières en France proviennent de l’international. C’est un ratio qu’aucun autre portail, dans l’Hexagone, ne peut se targuer de revendiquer.

J’ajoute que Green-Acres s’appuie, à ce jour, sur 53 000 annonces immobilières, traduites en 20 langues, et que nous comptons un fichier clients de quelque 2 200 noms, le réseau IAD et ses plus de 16 000 mandataires étant par exemple l’un de ces 2 200 noms.

Vous annoncez avoir changé de business modèle en début d’année. Pourquoi ?

Depuis 7 à 8 ans, notre business modèle était basé sur le paiement au contact délivré. Mais ce système, qui était initialement une volonté de notre part d’innover, n’a jamais convaincu tous de nos clients.

Certes environ 2/3 d’entre eux l’appréciaient, mais l’autre tiers ne le trouvait pas pratique, nous disait-il, car ils pouvaient difficilement, avec ce modèle à la rémunération au contact, refacturer leurs agents commerciaux.

Je ne cache pas, non plus, qu’avec l’ancien modèle, il était devenu difficile d’incentiver nos forces commerciales. Aujourd’hui, ils enregistrent de meilleurs scores.

Quel est le modèle que vous déployez désormais ?

Nous ne sommes pas dogmatiques et avons écouté nos clients. Ainsi, nous sommes passés à un abonnement payant, que nous avons commencé à proposer à nos clients il y a environ un an. Résultat, à fin octobre dernier, 54 % d’entre eux avaient choisi de migrer vers ce système.

Depuis le début de l’année, nous ne signons plus de contrat au paiement au contact. La migration est arrivée à son terme. Changer de business modèle fut un vrai pari entrepreneurial. Au final, nous avons gagné des clients, notamment une grande partie de ceux qui ne voulaient plus de l’offre au paiement au contact.

Quelles formules d’abonnements proposez-vous ?

Le montant de notre première offre d’abonnement est à 99 euros par mois. Ensuite, elle est calibrée en fonction du trafic que nos clients ont réalisé une fois leur essai gratuit terminé. J’ajoute que ce montant reste fixe toute l’année. Avec ce système, nous restons dans une logique de performance.

Grâce à ce nouveau business modèle via abonnement, nous allons pouvoir proposer de nouveaux services et produits. Nous avons par exemple conclu un partenariat avec l’agrégateur vizzit, que nous packageons dans nos offres, mettons en place des solutions de call-tracking et nous ouvrons à WhatsApp, un réseau social qui est devenu, pour un porteur de projet immobilier en Espagne, le premier vecteur de communication avec les agences immobilières.