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« Nous sommes une entreprise du luxe spécialisée dans l’immobilier » (J.-T. Olano, Rising Stone)

Par Christian Capitaine | Le | Réseaux-franchise

A la tête de 3 agences Barnes dans les Alpes, Jean-Thomas Olano développe également dans la région une activité de promoteur immobilier sur le segment du luxe avec sa société Rising Stone. Il nous décrit les différentes facettes de son métier et nous dévoile sa feuille de route pour les proches années à venir.

Jean-Thomas Olano, PDG de Rising Stone - © D.R.
Jean-Thomas Olano, PDG de Rising Stone - © D.R.

Comment est née Rising Stone ?

J’ai créé cette entreprise de promotion immobilière en 2015, après avoir dirigé plusieurs années un groupe informatique spécialisé dans les arts graphiques et la formation, celui-ci ayant, par ailleurs, fait l’objet d’une OPA hostile. Étant client, à cette époque, de la station de Meribel, on m’a proposé d’y racheter un terrain, ce que j’ai fait. L’aventure de Rising Stone pouvait alors commencer.

Sur quel segment de marché est positionnée la société ?

Nous sommes un promoteur et créateur immobilier qui réalise un travail sur-mesure. En effet, nous nous positionnons sur des produits exclusifs, rares et artisanaux, réalisés à partir de matériaux nobles et sur des emplacements numéro un.

Nous nous appuyons sur nos propres équipes d’architectes, architectes d’intérieur, artisans, menuisiers, créateurs et techniciens. Nous sommes, pour résumer, une entreprise du luxe spécialisée dans l’immobilier.

Qu’est ce qui, dans votre approche du métier de promoteur, vous distingue des autres acteurs du secteur ?

Nous fonctionnons à l’inverse des usages de la profession. Alors que d’ordinaire un promoteur adapte son coût de production en fonction du prix du marché auquel il ajoute sa marge pour ensuite déterminer une qualité de construction, chez Rising Stone nous cherchons les meilleurs emplacements, puis menons nos études de marché et de faisabilité loin de toute idée de densification. Ensuite, nous calibrons notre coût de construction et le prix de vente final.

Nous fonctionnons à l’inverse des usages de la profession

Nous sommes hypers sélectifs. Chaque semaine, des confrères agents immobiliers ou mandataires nous sollicitent pour reprendre des programmes. Mais notre démarche est sans équivoque : nous nous positionnons uniquement sur les biens et programmes d’exception.

Vous êtes également à la tête d’agences immobilières sous enseigne Barnes…

Oui, j’ai racheté, il y a 5 ans, l’agence de l’enseigne installée à Meribel. Puis j’ai, par la suite, créé deux nouvelles agences dans la région, toujours sous enseigne Barnes, à Courchevel et à Saint-Martin-de-Belleville. Je précise que Rising Stone accompagne, bien sûr, d’autres agences immobilières concurrentes, qui sont, pour nous, de vrais partenaires.

Rising Stone est un promoteur qui s’engage, y compris dans toutes ces phases d’accompagnement qui vont de la structuration de l’acquisition et de l’investissement, ainsi que sur les volets notarial, juridique et fiscal. J’ajoute que nous offrons à nos clients une exploitation complète de leur bien, y compris la conciergerie, la location saisonnière et le property management.

Sur quels territoires sont implantées vos réalisations ?

Nous sommes historiquement présents dans les 3 Vallées. Ce domaine skiable des Alpes françaises est considéré comme le plus grand et le plus beau au monde. Il est aussi considéré comme étant « snow sur », c’est-à-dire bénéficiant d’un très bon enneigement. Et pour cause : 90 % des pistes du domaine sont situées au-dessus de 1 900 mètres.

Depuis notre lancement, nous avons construit, conçu et livré dans les 3 Vallées 16 000 m2 de logements.

Au cœur des 3 Vallées est sise la commune de Meribel, il s’agit d’un écrin où le foncier a disparu en dehors des réserves que nous avons faites chez Rising Stone. Au total, nous avons, depuis notre lancement, construit, conçu et livré dans les 3 Vallées 16 000 m2 de logements.

Le réchauffement climatique ne freine-t-il pas vos ambitions de développement ?

Nos réalisations à la montagne ne concernent que des zones où l’on est certain de disposer d’un bon enneigement.

Outre les 3 Vallées, c’est aussi le cas d’Auron, une station nichée à 1 600 mètres au cœur du parc du Mercantour, à 1h30 de la Côte d’Azur, et dont Christian Estrosi, le maire de Nice, veut en faire le Courchevel des Alpes du Sud après avoir débloqué des moyens régionaux très importants pour créer un réseau de canons à neige.

Par ailleurs, les climatologues prédisent qu’à horizon 2050-2060 la limite pluie et neige se situera aux alentours de 1 600 mètres et avec des précipitations plus abondantes. Auron, avec ses pistes qui vont au-delà de 2 400, bénéficiera donc d’un bon enneigement.

J’ajoute que la montagne sait aussi se réinventer, comme on le voit en été avec de nombreuses activités qui s’y développent et où s’y presse de plus en plus de monde.

Sur quels projets immobiliers travaillez-vous ?

Pour les 4 à 5 années qui viennent, nous avons constitué des réserves de fonciers significatives. C’est ainsi qu’en plus d’Auron, où les travaux commenceront début 2024 et qui concerneront la livraison de 10 lodges, nous travaillons sur trois nouveaux programmes au cœur de Meribel, sur des emplacements exceptionnels, qui seront livrés mi-2026.

Pour les 4 à 5 années qui viennent, nous avons constitué des réserves de fonciers significatives

D’abord le programme Lac Bleu, un ensemble de 22 appartements de grand standing, puis les programmes Fleur des Alpes et Alba, constitués également d’une vingtaine d’appartements de haut standing.

L’ouverture vers d’autres horizons que la montagne fait-elle partie de vos ambitions ?

Absolument, comme le prouve le programme que nous portons au Portugal, à Ferragudo Hills, dans le sud du pays, sur un site composé exclusivement de villas.

Par ailleurs, nos ambitions sont également d’aller transposer cette expérience acquise de la montagne sur d’autres lieux tels que Dubaï, où l’on serait très heureux d’y amener, avec nos constructions en bois, une note végétale alors qu’y domine, dans cet émirat, le minéral.

Plus près de nous, la Côte d’Azur est également dans notre mire. Mais quoi qu’il en soit, et ce partout dans le monde, la sélectivité restera notre mot d’ordre.