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« Nos agences ont remarquablement traversé la crise sanitaire » (J.-M. Torrollion, Fnaim)

Par Christian Capitaine | Le | Réseaux-franchise

Alors que la crise sanitaire a réorienté nombre de porteurs de projets vers la maison individuelle au détriment de l’appartement, le président de la Fnaim se félicite de la belle résilience des agences immobilières dans un contexte sanitaire qui faisait craindre de nombreuses défaillances d’entreprise.

Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim - © D.R.
Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim - © D.R.

Une appétence intacte. A lecture du volume des transactions réalisées dans l’immobilier ancien au cours des douze derniers mois en France, on peine à croire que nous ayons dû essuyer les affres d’une crise sanitaire inédite en tout point.

Car comme l’a révélé Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim, mercredi 30 juin 2021, les Français ont continué, malgré la crise pandémique, à investir dans la pierre, « un investissement à la fois fiable et pérenne.  » La preuve par les chiffres : malgré un léger décrochage par rapport à 2019, qui fut une année record, le volume des transactions s’est établi, l’an passé, à 1 024 000 ventes (soit un repli de 4,2 %).

Un point d’équilibre « acquéreurs-vendeurs » favorable

Mieux : cette dynamique s’est poursuivie au premier trimestre 2021 avec, comme l’a révélé la Fnaim, davantage de ventes réalisées sur cette période qu’au cours des trois premiers mois de 2019, l’année référente. Ainsi, sur douze mois glissants à fin mars 2021, la Fédération nationale de l’immobilier a dénombré 1 080 000 transactions, en progression de 4 %.

Deux autres signes encourageants ont été relevés : alors que la confiance des Français était revenue, en mai 2021, à un niveau élevé, les acheteurs et vendeurs étaient respectivement 58 % et 55 % à considérer la conjoncture comme favorable pour passer à l’acte. «  Soit un point d’équilibre acquéreurs-vendeurs tout à fait salutaire pour la bonne santé de notre marché », a commenté Jean-Marc Torrollion.

La belle résistance des agences immobilières

Il y a tout juste un an, le président de la Fnaim, contexte pandémique oblige, s’inquiétait à juste titre de l’état de santé des réseaux de ventes de la filière. « Des milliers d’agences sont en péril », s’alarmait-il alors. Quel constat dresser aujourd’hui ? « Nos agences immobilières ont remarquablement traversé cette crise sanitaire, avec un secteur qui reste en croissance », s’est-il félicité, ce mercredi 30 juin 2021. Et de remarquer que « nombre d’entre elles sont en situation de recrutement de nouveaux collaborateurs, et notamment dans les métiers de l’administration de biens. »

Chute des prix inédite à Paris

Comme l’a pointé la veille Laurent Vimont, président de Century 21 France (lire plus loin dans cette lettre d’information), c’est à Paris que le bât a blessé sur le plan des volumes de transactions. Elles y ont en effet reculé, selon la Fnaim, de 16 % depuis janvier 2020, quand le réseau susnommé a pointé un repli, sur la même période, pour ses agences de 20 %.

Même constat du côté des prix : pour la première fois depuis le milieu des années 1990, ils ont chuté dans la Capitale, soit -0,9 % et atteignent, pour les appartements, les 10 371 euros du mètre carré.

La revanche des territoires

Que constater, à présent, sur le terrain des prix au mètre carré dans le reste de la France ? Au deuxième trimestre 2021, ils ont poursuivi leur progression, a noté la Fnaim, à +5,1 %. « Un changement des comportements et des attentes s’est opéré, a remarqué Jean-Marc Torrollion, marqué par un fort dynamisme de l’attractivité des zones rurales et des villes moyennes. » Et de pointer une ruée des porteurs de projets vers le littoral et l’Ouest du pays, dans des villes comme Brest, Angers, Saint-Nazaire, Lorient, Caen, Poitiers ou Le Havre.

« On choisit à présent un autre mode de vie, avec une préférence marquée pour la maison individuelle au détriment d’un appartement dans un secteur géographique à forte densité  », a constaté Loïc Cantin, président adjoint de la Fnaim.

Résultat : c’est sur les maisons que la hausse des prix apparaît la plus indicative, avec une inflation de 5,2 % au deuxième trimestre 2021, preuve du regain d’intérêt pour ces dernières depuis la crise sanitaire. A titre de comparaison, les prix au mètre carré n’avaient augmenté que de 2,6 % au deuxième trimestre 2020 et de 1,4 % au deuxième trimestre 2019.