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Immobilier de prestige : Barnes a vu ses ventes reculer fortement à Paris en 2023

Par Christian Capitaine | Le | Réseaux-franchise

Le réseau immobilier Barnes a réalisé, en 2023 dans la capitale et en région parisienne, 1 427 ventes. C’est une baisse de 15 % par rapport à 2022. Son segment de marché le plus important (les biens vendus entre 1 et 3 M€, soit 699 transactions sur l’année) est aussi celui qui a accusé la plus lourde chute, à -26 %.

Agences Barnes, Champs-de-Mars, Paris 15e - © D.R.
Agences Barnes, Champs-de-Mars, Paris 15e - © D.R.

« 2023 restera pour l’immobilier haut de gamme parisien une année de crise ». Dépeignant en ces termes, jeudi 25 janvier 2024, le panorama des ventes immobilières dans la capitale pour ce segment de l’immobilier dit « de prestige », Richard Tzipine, directeur général du réseau immobilier haut de gamme Barnes (120 bureaux dans le monde et un volume de ventes, l’an passé, de 6,1 milliards d’euros) n’a pas minimisé, non plus, « la rupture » qu’y a connue l’activité de son enseigne, soit une baisse de ses volumes de 15 % par rapport à 2022 (1 427 ventes réalisées en 2023 à Paris, contre 1 682 une année plus tôt).

Des prix immobiliers en baisse de 5 %

« Toutefois, nous nous en sortons mieux que le marché, qui a accusé, sur ce même périmètre de 2023, une baisse de ses volumes comprise entre 20 et 25 % et un repli de ses prix de 5 % », a-t-il ajouté.

Avant de pointer le principal frein qui a contaminé la dynamique des ventes immobilières l’année écoulée dans la capitale : la forte hausse des taux d’intérêt, qui a eu pour conséquence de faire perdre 25 % de pouvoir d’achat aux porteurs de projets immobiliers par rapport à 2022.

Un marché parisien porté par « le très haut de gamme »

L’activité 2023 de la maison Barnes à Paris a, toutefois, fait preuve d’une certaine hétérogénéité en fonction des segments de marché sur lesquels elle évolue. « Le segment le plus en souffrance, qui correspond aux familles aisées avec enfants et sur lequel nous réalisons 50 % de nos volumes, a été celui des biens vendus entre 1 et 3 millions d’euros, avec un repli de nos volumes de 26 % par rapport à 2022 », a remarqué Richard Tzipine.

A l’inverse, les biens en-dessous de 1 million d’euros (une stabilité de la segmentation, avec 630 ventes) et ceux au-dessus de 3 millions d’euros (101 ventes, à -7 %), ont mieux résisté à la morosité générale. « Le marché parisien est, en effet, resté porté par le très haut de gamme, confirme le directeur général du réseau, avec une recherche systématique, pour cette clientèle fortunée, de biens « clés en main ».

Quels secteurs les plus prisées ?

Aussi, ce que cette clientèle recherche, ce sont des espaces extérieurs, de plus grands volumes pour le télétravail et des conditions de vie plus calme. Soit autant de critères qui collent aux standards de nombreuses maisons et immeubles des 6e et 7e arrondissements, du quartier du Marais et de la commune de Neuilly-sur-Seine, les secteurs géographiques qui ont été les plus prisés.

A contrario, les secteurs qui ont le plus souffert ont été les ex « quartiers populaires » de l’est parisien - qui avaient profité des taux à 1 % -, les villes résidentielles de la région francilienne, ainsi que le 8e arrondissement de la capitale, surtout auprès de certains étrangers, « à cause de son image liée aux manifestations », explique-t-on chez Barnes.

2025 : année de la reprise pour les transactions ?

Pour 2024, le réseau Barnes anticipe, à Paris, une baisse de prix de 2 à 7 %, « qui devrait être actée par les vendeurs dans le courant du 2e semestre », précise-t-on au sein du réseau.

Aussi, « nous anticipons un léger repli du stock des biens à vendre jusqu’au 3e trimestre (soit avant les Jeux Olympiques) avant une reprise de la hausse des stocks, qui est attendue au dernière trimestre 2024 », ajoute-t-on chez Barnes.

En conclusion, favorisées par une baisse attendue des taux d’intérêt - qui devrait redonner une meilleure visibilité au marché -, « les ventes d’immobilier haut de gamme à Paris redémarreront au dernier trimestre 2024 », alors que « 2025 devrait être l’année de la reprise des transactions immobilières ».

Dubaï en tête des villes privilégiées par les grandes fortunes, suivie de Miami et de New York

Les villes de Dubaï, Miami, New York, Madrid et Paris figurent parmi les lauréates du Top 5 du BARNES City Index 2024, qui répertorie les villes les plus recherchées par les UHNWI, « Ultra High-NetWorth Individuals », catégorie qui regroupe les personnes à la tête d’au moins 30 millions de dollars d’actifs nets.

« L’immobilier de prestige a résisté aux turbulences économiques et géopolitiques en raison de la prime accordée à l’excellence, à l’emplacement premium et à la qualité », note Thibault de Saint Vincent, président de Barnes.

«  C’est la première fois qu’une métropole du Moyen-Orient arrive en tête du Barnes City Index, note-t-on au sein du réseau. Ses dirigeants veulent en faire, à horizon 2040, la ville la plus agréable du monde pour sa qualité de vie. Sa population, composée à 92 % d’expatriés, croît à un taux moyen annuel de 4 à 7 % par an depuis près de 30 ans (+4,5 % en 2023). Un engouement à l’origine d’une forte inflation sur les prix : 20 à 22 % en 2023.  »

Aussi, «  Dubaï présente un indéniable attrait fiscal. Les expatriés résidents sont exonérés d’impôt sur le revenu. Les dons, successions et plus-values sont aussi défiscalisés. La TVA n’est que de 5 %. Depuis 2023, un impôt de 9 % sur les sociétés est progressivement mis en place pour les bénéfices excédant 375 000 dirhams, un peu moins de 100.000 €. Ce qui reste nettement inférieur à la moyenne mondiale, d’autant que cette mesure n’est pas encore complètement appliquée », explique Lorraine SOULIER, directrice du développement international de Barnes Dubaï.