« Une belle reconnaissance du travail accompli » (Gabriel Pacheco, président de Safti)
Par Christian Capitaine | Le | Réseau de mandataires
Le réseau Safti a été promu, le 20 février 2023, au sein du French Tech Next40, programme qui fédère les start-ups de la « tech » les plus prometteuses de France. Son président, Gabriel Pacheco, revient, pour Immomatin, sur les conditions de cette intégration. Il dresse également un bilan de l’activité commerciale du réseau pour 2022. Et dévoile ses objectifs pour l’année en cours.
Pouvez-vous rappeler les conditions qui vous ont permis d’intégrer la promotion 2023 du French Tech Next40 ?
Ce programme, qui a été lancé par le gouvernement en 2019 en se calquant, de façon symbolique, sur l’indice CAC 40, vise à distinguer, chaque année, les 40 start-ups de la « tech » les plus prometteuses de France. Et ce, sur la base de plusieurs critères, dont le niveau de croissance de leur chiffre d’affaires et leur capacité à avoir réussi à révolutionner leur marché.
Chez Safti, notre chiffre d’affaires a affiché 35 % de croissance annuelle moyenne au cours des cinq dernières années. Et s’agissant de notre pouvoir disruptif, nous avons su créer un modèle sans agence immobilière, à forte connotation « tech », ainsi que l’a encore récemment démontré notre recrutement, en 2022, de nouveaux collaborateurs affectés à ce pôle « tech » à notre siège social, à Toulouse, soit une croissance des effectifs dudit pôle de 50 %.
Qu’est-ce qui a, selon vous, pesé en votre faveur pour intégrer ce cercle restreint de jeunes pousses ?
Comme évoqué, le fait que nous ayons atteint si rapidement, treize ans après notre lancement, un chiffre d’affaires de 210 millions d’euros. Puis notre capacité à avoir su nous développer à l’international. Sans oublier cette forte expertise « tech ». Et, sans doute, le fait que nous soyons une entreprise rentable.
Quels sentiments prédominent au sein de vos équipes, deux jours après cette promotion ?
Bien sûr de la fierté. Et une belle reconnaissance du travail accompli. Nous avons, avec mes deux associés Sandra Françonnet et Marc Brimeux, créé Safti en partant d’une feuille blanche. Et nous sommes toujours les actionnaires majoritaires de cette entreprise.
Nous tirons aussi de cette promotion une grande fierté pour tous nos salariés au siège et pour nos 6 500 conseillers en Europe, dont 5 700 sont installés en France.
En quoi l’intégration à cette promotion French Tech Next40 va-t-elle vous aider ?
Cette mise en lumière va, nul doute, nous aider, en terme de marque employeur, à recruter de nouveaux salariés au siège. Aussi, nous allons bénéficier, toujours pour les effectifs du siège, du programme d’accompagnement des dirigeants qui est prévu dans le cadre de ce dispositif.
Nous allons ainsi pouvoir bénéficier d’interventions d’experts pour nous aider à grandir. Et aussi pouvoir échanger, créer des synergies, avec les autres promus dans le cadre de rencontres et de discussions.
Quel bilan dressez-vous de l’année 2022 sur le plan de la dynamique commerciale pour Safti ?
Nous avons clôturé notre exercice 2022 sur une croissance de notre chiffre d’affaires de 5 %, alors que le marché français de la transaction s’est affichée à -7 %. Cette bonne dynamique de Safti, qui s’est traduite, sur l’année, par la conclusion de 26 000 transactions dans un contexte de marché qui s’est progressivement tendu au cours des derniers mois, prouve toute la résilience de notre modèle.
J’ajoute qu’outre le développement, l’an passé, de notre équipe « tech » de 50 %, nous avons également ouvert le marché allemand après avoir exporté notre modèle en Espagne et au Portugal. Et avant d’ouvrir l’Italie à horizon fin 2023.
Comment a grandi votre réseau l’an passé et quels profils de mandataires recrutez-vous ?
A 6 500 conseillers en Europe, nos effectifs ont, l’an passé, légèrement progressé par rapport à 2021. Quant aux mandataires que nous recrutons, 80 % sont des novices et 20 % sont des expérimentés de l’immobilier. Trois critères de recrutement sont chez nous importants : avoir un bon sens du relationnel, une bonne fibre commerciale et avoir un sens aiguisé de la notion de service.
J’ajoute que nous recrutons des conseillers partout en France et dans tous les territoires : grandes villes, villes moyennes, petites communes et zones rurales.
A quel marché de la transaction peut-on s’attendre pour 2023 ?
Après une année 2021 euphorique et un marché 2022 historique, puisqu’il fut le deuxième plus dynamique de l’histoire, nous devrions connaître, pour 2023, un atterrissage qui devrait nous situer sur un volume de transaction plus « normal » mais néanmoins satisfaisant autour des 950 000 à 1 million de transactions.
On le voit bien : alors qu’hier le vendeur était roi, un rééquilibrage est en train de s’opérer entre les acquéreurs et les vendeurs.