Réseau de mandataires : Safti surperforme un marché de l’immobilier en reprise
Président du réseau de mandataires Safti, Gabriel Pacheco revient sur un premier semestre 2025 marqué par une forte croissance d’activité. Dans un contexte de reprise du marché portée par la baisse des taux et l’ajustement des prix, il détaille les leviers de performance de son réseau, ses ambitions de recrutement, ses investissements technologiques — notamment en IA — et son positionnement renforcé sur le segment du prestige.

Quel bilan dressez-vous pour l’activité de Safti au premier semestre 2025 ?
Avec un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros sur les six premiers mois, nous affichons une croissance de 31 % par rapport à la même période de 2024. En volume, notre progression est identique, avec 12 450 actes signés sur la période, contre 9 480 au cours du premier semestre 2024.
Enfin, en nombre de mandats signés, nous avons franchi la barre des 50 000, en croissance de 12 % versus les six premiers mois de 2025.
Quels principaux facteurs de croissance avez-vous identifié ?
La baisse des taux d’intérêts, actuellement entre 3,1 % et 3,2 %, a dopé les volumes de vente, en offrant 8 % de pouvoir d’achat supplémentaire aux acquéreurs par rapport à il y a un an. Nous estimons que les taux peuvent encore baisser d’ici la fin de l’année : nous tablons sur des taux proches de 3 % à partir de septembre, voire légèrement inférieurs à horizon fin 2025.
Comme autre facteur de croissance, je retiens également la dynamique propre à notre réseau : nous affichons en effet des résultats significativement plus élevés que ceux du marché.
En effet, selon plusieurs grands réseaux d’agences, le marché se situerait plutôt sur une hausse comprise entre 10 et 15 %. Qu’est-ce qui vous a permis de le surperformer ?
Sans doute la qualité des outils que nous mettons à disposition de nos conseillers. Chez Safti, nous investissons à grande échelle dans les outils technologiques et nous nous appuyons, au siège, sur une équipe « tech » de 60 personnes. Ces derniers temps nous avons, par exemple, beaucoup investi dans l’intelligence artificielle, notamment pour la rédaction des annonces ou encore la retouche des photos.
Aussi, la formation joue chez nous un rôle clé : en 2024, nous avons délivré 150 000 heures de formation à nos conseillers. Il faut également saluer leur mobilisation de tous les instants : il existe en effet chez Safti un fort sentiment d’appartenance au réseau.
A cet égard, je rappelle que Safti a décroché cette année pour la quatrième fois le label « Happy At Work », une récompense qui s’appuie directement sur les retours d’expérience des collaborateurs et mandataires du réseau.
Enfin, autre indicateur marquant qui nous distingue : le taux de recommandation de nos conseillers, qui atteint cette année 93 %.
La baisse des prix a également permis de relancer les ventes immobilières…
Sans aucun doute, les vendeurs sont devenus plus raisonnables. Certainement que nombre d’entre eux qui avaient différé leur vente ont estimé que le temps était venu de passer à l’action. Globalement, en un an les prix ont baissé de 5 % en moyenne, même si à présent on observe plutôt une stabilité voire une légère hausse des prix de l’immobilier.
Quelle est la politique de rémunération de Safti pour ses conseillers ?
Safti rétrocède, au premier seuil, 70 % de la commission agence à ses conseillers et jusqu’à 100 % lorsque le chiffre d’affaires annuel du mandataire dépasse les 150 000 euros. Le CA moyen d’un conseiller Safti en vitesse de croisière approche les 60 000 euros, rappelle Gabriel Pacheco.
Pour rejoindre le réseau, le pack Safti est à 150 euros (HT) par mois (le pack starter pour les trois premiers mois est à 99 euros (HT). « Notre pack donne, bien sûr, accès à toutes nos formations, à tous nos outils et à la diffusion en illimitée des annonces sur plus d’une centaine de portails », rappelle Gabriel Pacheco.
Vous avez lancé, au printemps dernier, une vaste campagne de recrutement de nouveaux conseillers. Quel premier bilan en tirez-vous ?
Cette campagne, qui a fait grand bruit au sein de la profession - et c’était l’objectif - nous a d’abord aidé à terminer de développer notre notoriété sur le secteur et à nous positionner comme une marque forte et décalée.
En termes de bilan, elle nous a permis d’augmenter significativement la part de recrutement de professionnels de l’immobilier : 25 % des conseillers qui nous rejoignent sont expérimentés, contre 15 % à 20 % il y a encore quelques mois.
Quels sont vos objectifs de recrutement pour les mois qui viennent ?
Notre ambition est de franchir la barre des 6 000 mandataires à horizon fin 2025, contre 5 800 aujourd’hui. Safti réalise 3 % des ventes sur le marché résidentiel français, nous sommes convaincus d’avoir encore une autoroute devant nous et faire grandir encore notre part de marché.
Vous venez d’ouvrir le capital de votre entreprise à vos meilleurs conseillers. Pour quelles raisons ?
En ouvrant le capital de Safti à nos meilleurs conseillers, c’est-à-dire à ceux qui ont réalisé un chiffre d’affaires supérieur à 100 000 euros, c’est une forme de reconnaissance que nous leur adressons. Ils étaient nombreux à nous demander de participer plus activement encore à l’aventure de Safti. A ce jour, environ 150 conseillers sont entrés au capital de l’entreprise.
Safti veut accélérer sur le segment du prestige
La marque Safti Prestige, positionnée sur le segment de l’immobilier haut de gamme (une prix de vente en région au-delà de 500 000 euros et à partir de 800 000 euros à Paris) sera pourvue à la rentrée de septembre d’un nouveau site web.
« Nous avons de nouvelles ambitions fortes sur cette niche de marché, affirme Gabriel Pacheco. En plus de ce nouveau site, nous proposerons à nos conseillers des formations adaptées à ce segment de marché et publierons, dans les prochaines semaines, un magazine dédié. »