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« Les Français se remettent en mode projet immobilier » (Olivier Colcombet, Optimhome)

Par Christian Capitaine | Le | Réseau de mandataires

Olivier Colcombet, président d’Optimhome (1 800 mandataires en France), dresse un état des lieux de l’activité du réseau en 2023 et au premier trimestre 2024. Il fixe également les perspectives de business pour l’année en cours, les jugeant « encourageantes pour l’avenir du marché immobilier français.  »

Le réseau Optimhome compte prés de 1 800 conseillers immobiliers en France. - © D.R.
Le réseau Optimhome compte prés de 1 800 conseillers immobiliers en France. - © D.R.

Le creux de la vague est-il derrière nous ? Avant de répondre, un premier coup dans le rétroviseur s’impose. « En 2023, nous avons mieux résisté que le marché, dont la baisse des ventes, en attendant les chiffres des notaires, devrait se situer proche des 30 %, assure Olivier Colcombet, président du réseau Optimhome. Et pour cause (en partie) : le marché a davantage souffert dans les grandes métropoles, là où nous sommes moins présents. »

Compromis, la baisse des volumes « semble contenue »

Concernant l’année 2024, « sur ce premier trimestre, nous affichons une baisse de nos compromis signés de 25 % par rapport aux trois premiers mois de 2023, ajoute Olivier Colcombet. Le mois de mars nous a notamment déçus. Les banques n’ont pas encore retrouvé toute leur souplesse pour accorder des crédits [75 % des acquéreurs y ont recours en France pour réaliser leur projet immobilier, NDLR]. Mais depuis avril, la baisse des volumes semble contenue. Une retour à l’équilibre est en train de se dessiner. »

Les Français se remettent en mode « projet immobilier »

Dans les faits, cette tendance à un revirement du marché se traduit, chez Optimhome (près de 1 800 conseillers immobiliers en France, en baisse de 10 % sur douze mois), d’une part, par « une hausse de 50 % des demandes de renseignements sur les biens qui nous avons sous mandat entre le dernier trimestre 2023 et le premier trimestre 2024 , reprend le président du réseau. Ce qui prouve bien que les Français se remettent en mode « projet immobilier », même si nous ne constatons pas d’explosion au niveau des offres reçues. »

Olivier Colcombet - © D.R.
Olivier Colcombet - © D.R.

Deuxième signal positif : la hausse de 12 % des mandats signés par les mandataires d’Optimhome en avril 2024 versus la période correspondante de 2023. « En glissement depuis le début de l’année, la progression des mandats entrés se situe entre 8 % et 10 %, ajoute Olivier Colcombet. Et l’offre va continuer à augmenter. C’est un autre signal très positif.  »

31 % des Français envisagent d’acquérir un bien immobilier

Mieux : dans sa dernière enquête annuelle sur les comportements d’achat et de vente de biens immobiliers en France (réalisée en partenariat avec Hariss Interactive auprès de 1 500 personnes âgées de 25 à 65 ans), le réseau se félicite de « perspectives encourageantes pour l’avenir du marché immobilier français ».

En effet, affirment les auteurs de l’étude, « 31 % des sondés envisagent d’acheter un bien immobilier au cours des 24 prochains mois ». C’est une légère progression par rapport aux résultats de l’an passé récoltés à la même époque.

Mais attention, prévient-on chez Optimhome, « l’analyse des résultats révèle cependant des disparités régionales significatives. Par exemple, l’Ile-de-France se distingue avec 25 % des 25-65 ans envisageant d’acheter une résidence principale au cours des vint-quatre prochains mois, tandis que la Bretagne affiche un taux plus modeste de 13 %. Ces variations soulignent l’importance de prendre en compte les spécificités régionales dans l’analyse du marché immobilier français. »

L’image de l’agent immobilier s’améliore

Enfin, une dernière bonne nouvelle pour, cette fois, l’ensemble de la profession de l’intermédiation immobilière : selon l’étude d’Optimhome précitée, 75 % des acquisitions immobilières ont été réalisées, l’an passé, grâce au concours d’un agent immobilier (contre 64 % en 2016).

« L’image de notre profession s’améliore, se félicite Olivier Colcombet, puisqu’elle est jugée « bonne » par 71 % des personnes que nous avons interrogées, contre 55 % en 2015. »

Et ce dernier d’expliquer : « Dans un marché devenu plus compliqué, notamment sur le plan du financement, avoir recours aux compétences d’un agent immobilier est devenu primordial pour nombre de porteurs de projet. De plus, les agents immobiliers, grâce notamment à la loi Alur, sont aujourd’hui mieux formés et inspirent donc davantage confiance.  »