Évaluation

Check My House, le contrôleur technique du marché de l’immobilier

Par Christian Capitaine | Le | Services pour évaluer

Spécialisée dans le contrôle technique pour les biens immobiliers, la jeune pousse Check my House, lancée en février 2019, s’appuie, au quotidien, sur le travail d’une soixantaine d’experts en bâtiments certifiés et spécialisés dans leur domaine. « Notre travail est complémentaire de celui des diagnostiqueurs », précise son fondateur Laurent Hojan.

Check my House - © Chlorophylle - stock.adobe.com © Chlorophylle - stock.adobe.com
Check my House - © Chlorophylle - stock.adobe.com © Chlorophylle - stock.adobe.com

« Nous sommes là pour sécuriser le marché de l’immobilier. » Aussi vertueuse et noble soit-elle, cette ambition, nourrie par Laurent Hojan et ses équipes au sein de Check my House, n’a pourtant rien de philanthrope. « Nous facturons au mètre carré contrôlé : 4,5€/m2 pour un appartement, 5,5€ pour une maison et 7,5€ pour une demeure avec toiture », précise-t-il. Son portefeuille de clients ? Il est composé pour 1/3 d’acquéreurs, 1/3 de vendeurs et un dernier 1/3 d’agents immobiliers.

250 000 euros investis personnellement

Laurent Hojan - © D.R.
Laurent Hojan - © D.R.

Février 2019 : après quinze ans d’activité sur le secteur de la promotion immobilière, Laurent Hojan lance Check my House, entreprise spécialisée dans le contrôle technique pour les biens immobiliers. « J’avais, à l’époque, un défaut professionnel : je ne pouvais m’empêcher de regarder les défauts des maisons. Et lorsqu’un ami agent immobilier, un jour, a perdu un mandat parce que de potentiels acquéreurs britanniques souhaitaient faire contrôler la maison et qu’il ne savait vers qui se tourner, l’idée s’est imposée à moi », se rappelle-t-il. Le Rubicon est alors franchi : Check my House est mis sur les rails.

« J’ai préparé ce projet pendant plus d’un an, investi personnellement 250 000 € et levé 150 000 € », précise le fondateur de la startup (100 000 € auprès de la BPI et 50 000 € auprès du Crédit Mutuel). Mais pour que son projet soit à la hauteur de son ambition, une donnée s’imposait : que les contrôles soient réalisés par des experts en bâtiments, spécialisés dans leur domaine et certifiés. « Ils sont une soixantaine à travailler aujourd’hui avec moi, précise-t-il. Et sont tous indépendants. J’entretiens avec eux une relation amicale. J’ai voulu donner à mon projet un esprit collégial. »

Plus de 500 points de contrôle

Venant en complément des diagnostiqueurs (« notre rôle n’est pas de vérifier leur travail », précise Laurent Hojan), les experts en bâtiment de Check my House réalisent des contrôles dans un grand nombre de domaines. « Notre catalogue en compte plus de 500 », souligne le CEO de la société. Florilège : contrôle des prises électriques (et de la Terre), de la qualité des sols, des murs, de la toiture et des combles, contrôle de l’hygrométrie ambiante, du débit Internet, des extérieurs, jusqu’à l’arrosage automatique, etc. « Nous passons le bien au peigne fin, résume Laurent Hojan, soit entre 4 et 12 heures de travail en fonction de l’état du bien et de sa taille.  »

Il ajoute : « Après cette phase d’observation, conclue par un rapport généré automatiquement, nous établissons une phase préconisation. » Quelle est l’utilité de leur intervention auprès des agents immobiliers ? « Nous sommes là pour les aider à vendre, dit-il. Nous sommes pour eux des leviers, car une fois notre rapport établi, ils peuvent en user, comme le vendeur, pour se protéger d’éventuels plaintes formulées par l’acheteur sur la qualité du bien.  »

Étoffer les équipes d’experts

Depuis son lancement début 2019, la startup a alimenté son catalogue de prestations nouvelles : elle réalise, notamment, des états des lieux locatifs dans plusieurs grandes villes de France, puis accompagne les acquéreurs en vente en VEFA (Vente en l'état futur d’achèvement). « Depuis début 2020, nous avons, au global, réalisé une bonne centaine de contrôles de biens à travers la France, détaille Laurent Hojan. Pour 2021, nos ambitions sont les suivantes : en réaliser près de 6 000. » Pour ce faire, un autre impératif : étoffer ses équipes d’experts. « Nous allons multiplier leur nombre par trois », assure-t-il.