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La révolution numérique des acteurs de l’immobilier : mythe ou réalité ?

Par Christian Capitaine | Le

ImmoMatin, en partenariat avec la société DoorInsider, a organisé, jeudi 31 mars 2022, un webinaire auquel ont pris part Robin Rivaton, investisseur et essayiste, Jean-Michel Mangeot, directeur de l’innovation de l’ESPI (Ecole supérieure des professions immobilières) et Farah Falconi, fondatrice et président de DoorInsider dont nous retranscrivons ici les principaux verbatims.

La révolution numérique des acteurs de l’immobilier : mythe ou réalité ? - © D.R.
La révolution numérique des acteurs de l’immobilier : mythe ou réalité ? - © D.R.

Pour retrouver l’intégralité du webinaire

Pour rappel, DoorInsider, c’est quoi ?

DoorInsider est un nouveau modèle de plateforme immobilière. Il s’agit d’une place de marché « tout-en-un », puisque l’outil combine médias, création de contenus de marketing visuels et intégration d’outils de gestion pour l’agence immobilière. L’idée est la suivante : rationaliser l’ensemble des outils disponibles sur le marché de l’immobilier. Et pour ce faire, nous nous appuyons notamment sur la visite virtuelle.

Plus concrètement, nous équipons les agences immobilières en matériels de numérisation. Nous leur permettons ainsi d’entrer dans la technologie à un coût réduit. Après les avoir équipés en matériels, nous recevons, d’eux, la donnée image en interne et nos designers se chargent ensuite de réaliser l’ensemble des reportages pour les besoins de l’agence immobilière. Et par « reportages », j’entends : créations de photos, augmentations des résolutions et visites virtuelles guidées.

Farah Falconi, présidente de DoorInsider - © D.R.
Farah Falconi, présidente de DoorInsider - © D.R.

Sur ce point, il est important de rappeler la différence qui existe entre une visite virtuelle plate, qui ne bouge pas et qui ne retient l’utilisateur que 50 secondes, avec une visite virtuelle guidée qui, parce qu’elle nous immerge dans l’expérience, permet de le retenir 1 minute 30.

Autres prestations que nous délivrons à nos clients agents immobiliers : les plans des biens immobiliers, ainsi que les homestaging 3D. Pour, au final, intégrer l’ensemble de ces outils et de ces contenus au sein d’une application avec une expérience client optimisée afin de connecter directement les agents immobiliers à la demande.

Quels sont les budgets requis pour se doter de vos outils ?

L’objectif est de travailler en coût faible. Nous équipons les agences immobilières à partir de 99 euros par mois. Et ensuite, nous facturons au nombre de reportages réalisés pour le client, en incluant le niveau de reportages souhaités. Le tout, sans engagement de volumes pour suivre l’activité réelle de l’agence immobilière.

Concernant la plage des reportages, nous démarrons à 49 euros pour un reportage simple, qui comprend les photos, les visites virtuelles, le lien de visites virtuelles enrichi, sans limite de temps, etc. ; et jusqu’à 199 euros avec, en plus, le plan de masse, le homestaging 3D, etc.

DoorInsider, c’est également une place de marché ? Quelle est sa vocation ?

L’idée, en faisant appel à nos services, est de ne pas s’arrêter à l’outil et aux visuels. Car il est un point essentiel : il faut les intégrer dans une expérience. Parce que nous sommes dans l’ère de l’expérience, nous devons aller au-delà de la simple utilisation des outils.

Lorsque l’on utilise une visite virtuelle, il est primordial de savoir comment on va l’exploiter, comment on va la présenter à l’utilisateur de manière à le retenir et à susciter son intérêt. Au-delà de l’outil, il faut travailler l’expérience et interconnecter les fonctionnalités de manière à créer des synergies opérationnelles pour l’agent immobilier et pour le porteur de projet immobilier. C’est précisément ce que permet cette place de marché.

DoorInsider est-il intégré au outils métiers, aux CRM ?

Non, pas pour l’heure. Mais c’est un sujet technique sur lequel nous travaillons, c’est une piste que nous sommes en train d’explorer pour effectivement simplifier le processus et éviter ainsi les doubles saisies. Nous devrions être prêts d’ici la fin 2022. Cela étant, ce n’est pas vraiment un problème (et je sais combien les agents immobiliers détestent la double saisie !) : j’ai mesuré le temps passé sur un formulaire d’annonce, et cela prend moins de 50 secondes.

Les agences immobilières ont-elles, selon vous, entamé leur mue vers le digital ?

Oui, car elles sont présentent sur le web et cela depuis plus de dix ans. Mais cette mue suppose une adoption et une réplication systématique de l’outil pour l’intégrer dans les process. En clair, utiliser la visite virtuelle une fois ne veut pas dire que je suis digitalisé.

En revanche, si je l’intègre systématiquement dans ma prise de mandat, si je réplique le process de façon systématique de manière à mesurer les résultats de l’outil, là je peux être considéré comme un agent immobilier digitalisé. En d’autres termes, l’utilisation du digitale ne se limite pas l’adoption d’un outil.

La visite virtuelle : quel objet ?

Cet outil n’est pas une fin en soi. Ce qu’il faut, c’est avant tout commencer par de belles photos. Si on regarde comment le porteur de projet se comporte sur une plateforme, il ne va pas commencer par découvrir un appartement avec une visite virtuelle, car celle-ci est avant tout un outil de qualification.

Première chose lorsque l’on découvre un bien : la photo d’accroche, ensuite on regarde les photos, puis on s’intéresse à la distribution des pièces, pour se servir, enfin, de la visite virtuelle pour mieux explorer le bien et qualifier son action.