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« L’UNIS a doublé son nombre d’adhérents en un an »

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En s’ouvrant aux agents mandataires, mais aussi aux professions arrivant sur le marché de la transaction comme les notaires, les huissiers et les avocats, l’UNIS a vu son nombre d’adhérents doubler en 2018. Une progression qui va permettre à l’organisation syndicale de mieux faire entendre sa voix sur le plan politique, d’autant plus si elle se rapproche de la FNAIM, comme l’indique Géraud Delvolvé, délégué général de l’UNIS

« L’UNIS a doublé son nombre d’adhérents en un an » - © D.R.
« L’UNIS a doublé son nombre d’adhérents en un an » - © D.R.

Où en est l’UNIS dans son développement ?

L’UNIS a doublé son nombre d’adhérents en un an : nous en comptons désormais 5500. Nous représentons les métiers de la gestion, de la transaction ainsi que les promoteurs-rénovateurs et les experts. L’UNIS reste la première organisation professionnelle en matière de syndic et grandit fortement sur le volet de la transaction. Nous attribuons notre progression à notre faculté à défendre les intérêts des professionnels, face à une clientèle de plus en plus volatile, en attente de transparence. Dans un monde fortement impacté par les nouvelles technologies qui engendrent de lourds investissements, l’échange de bonnes pratiques entre nos membres est crucial. Les professionnels doivent plus que jamais apporter des garanties à leurs clients, avec lesquels ils ont besoin de renforcer un lien de proximité.

Lors du dernier congrès de la FNAIM, son président Jean-Marc Torrollion a annoncé un rapprochement avec l’UNIS. Comment se concrétisera-t-il ?

Nos structures de syndicats sont différentes mais nous représentons des métiers communs. Il y a plusieurs thématiques sur lesquelles nos idées se rejoignent : la réforme de la copropriété, dont l’ordonnance est en cours d’écriture, mais aussi le carnet numérique du logement, issu de la loi Elan. Pour l’instant, notre rapprochement consiste à partager nos analyses et nos positions. En 2017, l’UNIS a ouvert son comité stratégique et prospectif à la FNAIM, ce qui a permis aux deux organisations de travailler ensemble sur le projet de loi Elan. Aujourd’hui, nous sommes attendus sur le rôle des agences immobilières via le bail mobilité et la garantie Visale ainsi que la lutte contre l’habitat indigne et contre les marchands de sommeil : nous revendiquons un statut de tiers de confiance. 

Quelles directions l’UNIS va-t-elle prendre en 2019 ? 

La première est législative et règlementaire : notre priorité est d’articuler nos actions dans le cadre d’une politique du logement dynamisée par la loi Elan. La seconde concerne les nouvelles formes d’exercice de notre métier. L’UNIS s’est ouverte aux nouveaux acteurs, notamment aux agents mandataires, ainsi qu’aux professions connexes entrant sur le marché de l’administration de biens. Notre objectif est également de nouer des partenariats avec des start-up spécialisées dans les nouvelles technologies, notamment avec celles de la French PropTech, qui en fédère une centaine. Cette ambition se concrétisera d’ici la fin de l’année, pour nos 10 ans, par le lancement d’un service - encore confidentiel - qui apportera davantage d’outils à nos adhérents. 

Quelles seront les batailles politiques de l’UNIS cette année ?

Cette année, notre rôle est d’attirer l’attention des décideurs sur l’applicabilité de la réforme sur la copropriété, prévue par la loi Elan. Nous avons beaucoup de pédagogie à faire vis-à-vis du législateur, ne serait-ce que pour expliquer le fonctionnement d’une copropriété. Nous estimons qu’il est crucial de rendre plus digestes les documents comptables liés à la vie d’une copropriété. Nous voulons également aborder la refonte du contrat de syndic. Aujourd’hui, ce contrat dure d’un à trois ans. Or, pour conduire un plan de travaux de rénovation d’un immeuble par exemple, il faut davantage de temps, au minimum 5 ans. Sur le parc locatif, nous devons encore convaincre. Aujourd’hui, les contraintes fiscales et juridiques sont telles que les propriétaires préfèrent vendre plutôt que louer. Pour y remédier, nous proposons de mettre le particulier bailleur au centre de la politique du logement intermédiaire. Dans la transaction, nous demandons de la visibilité fiscale pour fluidifier les parcours immobiliers des Français.

Aurélie Tachot