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« Depuis janvier 2023, les Français ont perdu en moyenne 5 m2 » (Meilleurtaux)

Par Christian Capitaine | Le | Réseaux-franchise

« Depuis janvier 2023, les Français ont perdu en moyenne 5 m2 pour les 20 plus grandes villes de France. En un an (juin 2022 versus juin 2023), les Français ont perdu en moyenne 12m2 », indique l’étude du marché de l’immobilier pour les 20 plus grandes villes de France publiée par Meilleurtaux le 20 juin 2023.

depuis juin 2022, les Français ont perdu en moyenne 12 m2 - © D.R.
depuis juin 2022, les Français ont perdu en moyenne 12 m2 - © D.R.

Cette étude se base sur l’évolution entre janvier 2020 et juin 2023 du nombre de mètres carrés qu’un acheteur peut acquérir dans les 20 plus grande villes de France (avec une capacité d’emprunt de 173 963 euros et un taux de 3,4 % sur 20 ans). 

Voici les principaux constats de cette enquête :

  • Depuis janvier 2023, les Français ont perdu en moyenne 5 m2 de pouvoir d’achat immobilier (58 m2 en janvier vs 53 m2 en juin 2023) ;
  • depuis juin 2022, les Français ont perdu en moyenne 12 m2 (19 m2 vs janvier 2022 et 25 m2 vs janvier 2020) ;
  • depuis janvier 2023, Saint-Étienne est la ville qui enregistre la plus forte baisse (-10 m2)  suivie par Nîmes et Le Mans (-7 m2) ;
  • Paris enregistre la plus faible baisse (-1 m2) suivie de Lyon (-2 m2) et Nice (-3 m2) sur la même période ;
  • Le Mans (-48 m2), Angers (-47 m2) et Saint-Étienne (-46 m2) sont les villes qui ont le plus perdu en pouvoir d’achat depuis janvier 2020 ;
  • Paris (-4 m2), Lyon et Bordeaux (-11 m2) sont les villes les plus constantes sur la même période. 

Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux - © D.R.
Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux - © D.R.

« Parmi le classement du pouvoir d’achat des plus grandes villes de France, aucune ville n’est épargnée, soulignant bien une généralisation de la crise du pouvoir d’achat au niveau national. Tous les profils d’acheteurs sont touchés exceptés ceux bénéficiant d’un apport conséquent (il faut en effet compenser le “manque à emprunter”) ou à même de payer comptant, autant dire une minorité de Français  », indique Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux.

« Il faut malheureusement se réjouir de la hausse des taux » (Maël Bernier)

« En effet, si le taux de crédit de référence passait à 4 % sur 20 ans par exemple, les banques seront bien plus susceptibles d’accorder des crédits dans la mesure où ce taux leur permettra de sortir une marge plus intéressante, qu’à l’heure actuelle. Aujourd’hui en empruntant à 3 %, la marge réalisée par les banques est trop faible lorsqu’elles prêtent à 3,5 %, elles ont donc tendance à bloquer sur l’octroi des crédits pour ne favoriser que les bons clients, disposant d’un apport conséquent. »

« La situation est telle, qu’il faut malheureusement se réjouir de la hausse des taux. De fait, la situation ne sera pas idéale, les Français vont encore perdre en capacité d’emprunt mais au moins ils pourront se voir accorder des prêts plus facilement s’ils respectent les critères de risque. Entre avoir un crédit plus cher et ne plus avoir de crédit du tout parce que plus aucune banque ne prête, le choix est malheureusement vite fait pour les acheteurs potentiels ! »

« En parallèle, si une baisse des prix de l’immobilier semble se dessiner, elle ne devrait pas être suffisante pour permettre aux Français de gagner significativement en pouvoir d’achat. Il s’agira plus probablement de baisses ponctuelles et limitées à certaines villes, car ceux qui sont déjà propriétaires et qui plus est avec des crédits autour de 1 %, n’ont aucun intérêt à revenir sur le marché. Or, pour compenser la hausse des taux de 1 à 4 %, il faudrait que les prix s’effondrent de près de 25 % ! »