Franchise

3G Immo lève le voile sur sa stratégie de développement

Par Christian Capitaine | Le | Réseau de mandataires

Guillaume Toussaint a fondé, en 2006, le réseau de mandataires 3G Immo, qui compte aujourd’hui près de 650 négociateurs. Pour sa première interview dans les colonnes d’ImmoMatin, il lève le voile sur la stratégie de développement qu’il a mise en place. Et dresse le bilan, sur le plan des affaires, des douze derniers mois.

Guillaume Toussaint, président et fondateur de 3G Immo - © D.R.
Guillaume Toussaint, président et fondateur de 3G Immo - © D.R.

Pouvez-vous retracer la genèse de 3G Immo ? 

Notre histoire débute en 2006. Mais au préalable, il y a cette petite agence immobilière dans laquelle nous nous sommes rencontrés avec mon futur associé, en 2004, à Annecy. C’était l’époque où le digital n’avait pas encore investi notre secteur d’activité. Pour nous faire connaître, nous avions alors recours aux petites annonces dans la presse locale. Mais cela ne nous a pas empêché de bien travailler !

Puis, en 2006, les réseaux de mandataires ont commencé à émerger sur le marché français de l’immobilier, dont Idimmo, près d’Orange. Mon associé a alors choisi de le rejoindre. Six mois plus tard, il était de retour à Annecy. Il m’a alors proposé de monter de toutes pièces un réseau de mandataires de l’immobilier. J’ai accepté. Et en septembre de la même année, l’aventure de 3G Immo pouvait commencer.  

Comment vous êtes-vous développés aux cours des premières années ? 

Nous avons commencé par recruter nos agents commerciaux dans le secteur de la Haute-Savoie, à l’aide notamment de Pôle emploi. Puis, alors que nous comptions déjà une petite centaine de mandataires, la crise économique a surgi en 2008.

Cet événement nous a fait prendre un nouveau virage sur le plan stratégique : nous axer uniquement sur le qualitatif et non pas sur le quantitatif en ne recrutant que des mandataires expérimentés. Notre volonté, sur ce point, était de nous démarquer des stratégies déployées par les autres réseaux en place.

Et cela a porté ses fruits puisque les années qui ont suivi jusqu’à aujourd’hui nous n’avons cessé de nous développer. Au point de compter, à l’heure où je vous parle, près de 640 négociateurs, répartis sur toute la France.  

Et sur le plan comptable, quel bilan dressez-vous de votre activité ?  

Au 30 juin 2020, nous avons clôturé sur une chiffre d’affaires de 25,4 million d’euros HT, en progression de près de 14 % par rapport à juin 2019. En juin dernier, nous comptions 580 négociateurs. Ainsi, chez 3G Immo, un mandataire a réalisé, l’an passé en moyenne, un chiffre d’affaires compris entre 45 000 et 50 000 euros HT. Soit le niveau de revenu le plus élevé parmi les autres réseaux de mandataires présents sur le territoire. 

Quels sont les autres points-clés qui structurent la stratégie de développement de 3G Immo ? 

Notre ambition n’a jamais été celle d’écraser les autres. Nous avons toujours estimé qu’il y a de place pour tout le monde, à condition d’adopter une stratégie claire. Et la nôtre n’a jamais varié d’un iota : nous appuyer sur des profils de négociateurs bien formés, dotés d’une solide expérience (d’environ deux ans), connus et reconnus sur leur secteur géographique, et qui ne développent qu’une seule activité, celle de négociateur immobilier.

On a trop longtemps fait croire que ce métier - qui fait encore rêver ! - était facile à exercer. Ce qui est évidemment faux. Cette profession requiert de nombreuses qualités et compétences, d’abord sur le plan juridique et technique. Etre agent immobilier demande également de l’empathie, de la fibre sociale et une bonne culture générale.

Autre point-clé : nous ne appuyons pas sur le marketing de réseau pour asseoir notre développement. Nous n’avons, en conséquence, qu’un très faible turn-over de nos équipes : des 640 mandataires que compte à l’heure actuelle notre structure, seuls huit d’entre sont sur le point de nous quitter. 

Sur le plan du développement, quels secteurs géographiques visez-vous ? 

Nous demeurons, naturellement, toujours en phase de recrutement de nouveaux négociateurs et avons ciblé des zones telles que le Grand-Ouest, ainsi que les grandes agglomérations : Paris, Lyon ou encore Lille. Mais l’autre priorité demeure la satisfaction des équipes déjà en place. Ainsi, pour y parvenir, nous préservons à chacun un secteur géographique donné, soit, pour prendre un exemple, pas plus de trois mandataires dans une ville d’environ 10 000 habitants.  

Quels sont vos principaux chantiers pour 2021 ? 

D’abord, nous adapter à l’évolution du marché de l’immobilier en nous inscrivant pleinement dans le digital. Mais sans nous départir de la dimension humaine de notre métier qui demeure primordiale. Le digital et ses outils doivent ainsi être au service de l’humain.

Pour ce faire, nous allons travailler, sur le plan marketing, au développement de notre notoriété via notamment l’intégration prochaine d’un community manager. Le but étant d’accroître notre audience sur les réseaux sociaux et mettre en place des campagnes de communication locale.Mais nous ne délaisserons pas, pour autant, la communication plus traditionnelle. Celle-ci s’articulera au travers de campagnes d’affichage et de spots radios et télés.

Autre chantier d’importance : la création d’un outil d’aide à la génération de leads vendeurs, qui se présentera sous la forme d’un formulaire d’estimation. Enfin, nous continuerons à développer nos outils métiers - que nous mettons au point en interne - en nous nous appuyant sur les remarques émises depuis le terrain par nos négociateurs.  

Quel état des lieux dressez-vous du marché de la transaction ? 

Malgré la pénurie de bien qui persiste, le marché reste dynamique. L’envie des Français de devenir propriétaire reste intacte, malgré la crise sanitaire. Nous continuons également de nous appuyer sur des taux d’emprunts historiquement bas - même s’ils ont tendance à légèrement remonter - ainsi que sur l’assouplissement des conditions d’emprunts par les banques.

Je n’oublie pas, non plus, qu’au cours des derniers mois les Français ont beaucoup épargné, ce qui devrait inciter nombre d’entre eux à concrétiser leur projet d’achat immobilier.

Reste 2022, où davantage d’incertitudes demeurent. Si les taux continuent de grimper et que le chômage s’installe durablement - sans oublier les PGE (prêts garantis par l’Etat) qu’il faudra rembourser - le marché pourrait s’en trouver affecté. Mais je reste néanmoins optimiste quant à l’avenir de notre belle profession.