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« Notre positionnement ? Le chic et bobo » (Mickaël Abitbol, Moriss Immobilier)

Par Christian Capitaine | Le | Réseau de franchisés

Ancien adhérent du réseau Orpi à la tête de quatre agences immobilières, Mickaël Abitbol a créé de toutes pièces, en janvier 2019, le réseau Moriss Immobilier afin de satisfaire une clientèle chic et bourgeoise de la région parisienne. Depuis, le réseau s’est considérablement développé et a même franchi des frontières, dont celle qui nous sépare du Metaverse.

En trois ans, Moriss Immobilier a ouvert 14 agences en région francilienne. - © D.R.
En trois ans, Moriss Immobilier a ouvert 14 agences en région francilienne. - © D.R.

Comment est né le réseau Moriss Immobilier ?

De la volonté de nous positionner sur un segment de marché plus « premium » que celui qui était le nôtre jusqu’alors. Et aussi, de nous émanciper du grand réseau immobilier auquel nous appartenions à l’époque. Nous voulions construire notre propre image, et notamment sur Internet.

Lorsque nous avons lancé, il y a trois ans, le projet Moriss Immobilier, nous étions à la tête de quatre agences immobilières sous enseigne Orpi à Paris et en proche banlieue parisienne : à Saint-Mandé (94), Montreuil (93), Paris-Réaumur (2ème arrondissement) et Paris-Maubeuge (9ème arrondissement).

Or, avec ces grands réseaux immobiliers, tels qu’Orpi, qui renvoient aux porteurs de projets immobiliers - acquéreurs et vendeurs - une image populaire, il est devenu difficile de se positionner en tant qu’agence immobilière, en région parisienne, sur des biens dont les prix de vente se situent au-delà de 800 000 euros.

En janvier 2019, l’étape a ainsi été franchie : faire tomber l’enseigne Orpi de nos quatre agences pour leur accoler celle de Moriss Immobilier, que nous avons construite de toutes pièces, après quatre mois de travail.

Le réseau Moriss Immobilier est-il positionné sur le marché du luxe ?

Je serais plus nuancé. Nous ne bataillons pas dans la même cours que celle des Daniel Féau et autre Barnes. Notre segment de marché est le suivant : le chic et bobo, c’est-à-dire un immobilier traditionnel bourgeois chic, avec un prix de vente moyen qui oscille entre 700 000 et 800 000 euros.

Et preuve que notre modèle est solide et performant : nous avons ouvert, depuis janvier 2019 et notre lancement, quatorze nouvelles agences immobilières Moriss Immobilier à Paris et en communes limitrophes, dont une première en franchise à Paris-Tolbiac (13ème arrondissement).

Sur le plan de l’activité, nous avons réalisé, en 2021, un chiffre d’affaires (HT) de 13 millions d’euros (contre 10 millions en 2020). J’ajoute que notre force, c’est aussi de pouvoir nous appuyer sur des équipes stables et performantes. Même si le turn-over existe aussi chez nous, nos meilleurs éléments nous sont tous restés fidèles.

Quelles sont vos ambitions de développement pour l’avenir ?

Après nous être ouverts, en septembre dernier, au métier de la gestion locative, nous sommes, sur le court terme, en plein développement avec les ouvertures, dans les semaines qui viennent, de quatre nouvelles agences immobilières : à Neuilly-sur-Seine (92), Nogent-sur-Marne (94), Clichy (92) et à Paris dans le 5ème. En conséquence, nous tablons sur un chiffre d’affaires 2022 proche des 16 millions d’euros, soit une croissance, sur un an, proche des 25 %.

Aussi, sur le plus long terme, notre objectif est de déployer l’enseigne Moriss Immobilier (à la fois en franchise et en propre) dans toutes les banlieues limitrophes du marché parisien ; puis, à horizon fin 2023, de nous installer sur trois secteurs à fort potentiel : la Côte d’Azur, l’agglomération de Lyon et Deauville.

Vous venez d’acquérir deux terrains dans le Metaverse via les sociétés Sandbox et Decentraland. Quel est le projet ?

Certes, les liens qui unissent le Metaverse et l’immobilier n’en sont qu’à leurs balbutiements. Mais avec cet investissement, soit 250 000 dollars par terrain, nous avons l’ambition de créer une passerelle entre le monde réel et le Metaverse, avec toute une série d’activations et de fonctionnalités liées entre ces deux univers.

Plus concrètement, nous avons notamment le projet de créer un centre commercial virtuel, sorte d’incubateurs de marques, qui permettra d’offrir au client final un nouveau parcours d’achat.

Aussi, nous avons la volonté de travailler, sur Sandbox et Decentraland, les marchés de la promotion immobilière. Le groupe Moriss Immobilier a toujours été à l’avant-garde sur les questions liées au monde digital. Nous croyons à l’évolution du Web.3.