Zefir lève 15 millions d’euros pour accélérer dans l’IA
Nouvelle levée de fonds pour la start-up immobilière, qui annonce avoir bouclé un tour de table de 15 millions d’euros pour accélérer son expansion. Son cofondateur, Remy Fabre, détaille sa stratégie de développement, avec l’appui de son modèle de la « vente collective ». Il revient également sur le rôle central de l’IA au sein de la plateforme et annonce son ambition de franchir le cap du milliard d’euros de transactions d’ici 2026.

Comment a grandi Zefir au cours de ces récentes années ?
Entre l’été 2023 et l’été 2025, nous sommes passés, en volume de transactions réalisées, de 200 à 600 millions d’euros. Cela représente 1 800 ventes immobilières sur douze mois, pour environ 7 200 mandats de vente détenus.
La vente collective, qui est le pilier de notre modèle, fonctionne ainsi très bien. Autre marqueur de cette réussite : en deux ans, nous avons plus que doublé le nombre d’agents immobiliers partenaires, en passant de 2 000 à 4 500 professionnels.
Pouvez-vous rappeler le principe de la vente collective ?
Trois acteurs interviennent dans le processus :
1/ Zefir, vers qui le vendeur se tourne pour lui confier son mandat de vente ;
2/ l’agent immobilier référent, qui est en contact avec le vendeur sur le terrain (c’est lui qui organise les visites) et qui a été choisi par Zefir en fonction de ses compétences (nombre de ventes réalisées, meilleures notes et avis clients…) ;
3/ l’agent immobilier apporteur de l’acquéreur, qui rayonne également au niveau local.
Entre les trois protagonistes, la répartition de la commission agence s’établit comme suit une fois la vente réalisée : 50 % du montant pour Zefir, 40 % pour l’agent référent et 10 % pour l’agent qui apporte l’acheteur. Si c’est l’agent référent qui trouve l’acquéreur, il touchera 50 % du montant de la commission, comme Zefir.
Après avoir levé 11 millions d’euros il y a un an, vous annoncez, pour cette rentrée de septembre, avoir bouclé un nouveau tour de table de 15 millions d’euros (1). Pour quels objectifs ?
Premièrement, continuer à intégrer et développer l’intelligence artificielle au sein de la plateforme Zefir, avec l’ambition, notamment, de continuer à mieux outiller nos agents référents.
Deuxièmement, nous développer sur le plan géographique, c’est-à-dire nous étendre au-delà des grandes métropoles où nous sommes présents afin de gagner en parts de marché et développer notre volume de transactions.
Troisièmement, recruter de nouveaux collaborateurs, soit une quarantaine de personnes à horizon douze mois, aussi bien sur la partie tech que produit.
Nos investisseurs ont été à la fois séduits par le bilan de notre activité commerciale et par le développement de nos outils, dont ZIA, que nous venons de lancer.
En quoi consiste cet outil ?
Il s’agit d’un assistant immobilier digital, un chat, mis à la disposition des futurs acquéreurs sur le site Zefir.fr. Si l’on simplifie, c’est un chasseur immobilier personnel, avec qui ils conversent. Il permet d’affiner leur budget, de cerner leurs envies, de comprendre leurs besoins.
Ainsi, grâce à la recherche en langage naturel, ZIA propose en temps réel aux futurs acquéreurs les biens qui sont pour eux les plus pertinents.
Plus que la simple recherche immobilière, il doit permettre d’accompagner l’acquéreur jusqu’à la signature de l’acte chez le notaire. Avec ZIA, nous avons envie d’aller chatouiller leboncoin et SeLoger.
Quels objectifs vous êtes-vous fixés sur le plan des affaires ?
En termes de volume de transactions réalisées, franchir la barre des 1 milliards d’euros à horizon fin 2026.
(1) Cette levée de fonds a été menée par FinTech Collective, avec le soutien renouvelé de Sequoia Capital, Zigg Capital et Heartcore Capital. S’ajoutent à ce tour de table TX Ventures — le fonds de capital-risque du groupe TX et investisseur d’ImmoScout24, première plateforme immobilière en Suisse — ainsi que FJ Labs, acteur mondial de référence dans l’investissement en marketplaces.