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Paris 2025 : la reprise de l’immobilier haut de gamme confirmé par le réseau Junot


L’enseigne Junot, acteur historique de l’immobilier de prestige à Paris, confirme, dans son dernier bilan, une reprise vigoureuse du marché du luxe au premier semestre 2025. Regain d’appétit des acquéreurs français et étrangers, retour des financements et émergence de nouveaux profils : tous les indicateurs témoignent d’un renouveau du haut de gamme parisien.

 Appartement familial, situé à Paris 10e, de 144 m2 (4 chambres). A vendre 1 995 000 €.  - © D.R.
Appartement familial, situé à Paris 10e, de 144 m2 (4 chambres). A vendre 1 995 000 €. - © D.R.

Le marché parisien de l’immobilier haut de gamme s’anime à nouveau et Junot en est le témoin. D’après le groupe, qui enregistre une progression de près de 50 % du montant cumulé des transactions sur les cinq premiers mois de 2025 par rapport à 2024, la reprise se confirme.

Les quartiers résidentiels qui avaient ralenti l’an dernier sont les premiers à repartir, portés par des acquéreurs locaux et internationaux.

Les quartiers familiaux en pleine effervescence

« Les familles n’attendent plus des jours parfaits pour acheter. Elles profitent de la baisse des taux et veulent concrétiser leurs projets », observe Sébastien Kuperfis, président de Junot.

Trois facteurs principaux expliquent cette reprise, selon le groupe Junot :

  • Un crédit redevenu accessible avec des taux proches de 3 %, qui redonne confiance aux porteurs de projets.

  • Le retour du prêt relais, outil financier décisif pour fluidifier les transactions familiales.

  • L’émergence des « golden primo-accédants », jeunes cadres à hauts revenus, souvent aidés par leurs familles. Ces nouveaux entrants représentent déjà 28 % des acquéreurs chez Junot et investissent en moyenne 850 000 €.

Le retour décisif des investisseurs internationaux

Dans le contexte mondial, l’immobilier parisien conserve son statut de valeur refuge, selon Junot. Le groupe constate une hausse de 17 % des acquisitions réalisées par des Américains, tandis que les acheteurs asiatiques et moyen-orientaux demeurent très actifs.

Un appartement de 301 m² dans le 16e, avec vue sur la Tour Eiffel, a ainsi été acquis pour 5,3 M€ par une famille koweïtienne. Dans le 8e, une cliente américaine a déboursé près de 3,9 M€ comptant pour un pied-à-terre de 169 m².

Ultra-prime : la rareté fait loi

Sur le segment de l’ultra-luxe, la rareté reste la règle. Avec une moyenne de 10,4 M€ par transaction (29 000 €/m²), Paris attire une clientèle internationale exigeante, friande de biens « clé en main » ou de résidences hôtelières de luxe.

« Le marché ultra-luxe parisien reste une valeur refuge de long terme. On n’y construit plus, l’architecture y est exceptionnelle et il bénéficie de la stabilité des taux fixes », souligne Sébastien Kuperfis.

Location haut de gamme : l’offre se détend

Après une contraction historique de l’offre locative (-54,8 % en trois ans), le marché se rééquilibre. Junot enregistre une hausse de +24 % du stock de biens disponibles sur les cinq premiers mois de l’année. La location longue durée connaît un véritable essor : trois fois plus de nouveaux mandats et cinq fois plus de signatures qu’en 2024.

À Saint-Germain-des-Prés, un appartement de 118 m² a été loué 20 000 €/mois par une clientèle d’affaires étrangère.

Une stratégie d’expansion internationale

Junot accompagne cette reprise en accélérant son développement :

  • Ouverture de deux nouvelles agences à Courcelles-Ternes (17e) et Le Vésinet (Yvelines).

  • Acquisition du groupe Victoire Properties à Bruxelles, consolidant son réseau européen.

  • Lancement de l’offre Junot Châteaux & Patrimoine, dédiée aux propriétés historiques.

  • Renforcement des services en rénovation énergétique sur mesure, très demandés par les propriétaires.