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« Prêts à démarrer une nouvelle phase de conquête » (Cécile Fiorentino, S’ANTONI Immobilier)

Par Christian Capitaine | Le | Agence immobilière indépendante

Fondé en 1986 par Cécile Fiorentino, le groupe S’ANTONI Immobilier est déployé dans L’Hérault avec une quinzaine d’agences immobilières. Sa créatrice retrace son historique, dresse un état des lieux du marché dans sa région et revient sur l’actualité marquante du groupe avec, notamment, le recrutement de Loïc Vercruysse, son directeur de la performance, et le lancement d’une grande campagne de recrutement de collaborateurs.

Cécile Fiorentino, L. Vercruysse, Aurore Fiorentino, Déborah Vialas, J.-M. Fiorentino, G. Fiorentino - © D.R.
Cécile Fiorentino, L. Vercruysse, Aurore Fiorentino, Déborah Vialas, J.-M. Fiorentino, G. Fiorentino - © D.R.

Pouvez-vous retracer l’historique de S’ANTONI Immobilier ? 

L’aventure du groupe a commencé en 1986. Alors âgée de 20 ans, avec mon diplôme de DUT Carrières Juridiques et Judiciaires en poche, j’ai créé une première agence immobilière, à Marseillan-Plage. L’immobilier m’avait toujours passionnée, mon père étant promoteur.

Nous nous appuyons sur une centaine de collaborateurs, dont la moitié sont indépendants.

J’ai ainsi développé cette activité seule pendant une quinzaine d’années, puis ai entamé, au tournant des années 2000, une phase d’expansion en créant des cabinets, puis en procédant au rachat de cabinets existants.

Aujourd’hui, S’ANTONI Immobilier s’est transformé en groupe familial (puisque mon mari et nos 3 enfants ont rejoint le groupe) et compte 15 agences immobilières, toutes implantées dans le département de l’Hérault, entre Béziers et Sète. Nous nous appuyons sur une centaine de collaborateurs, dont la moitié sont indépendants. 

Comment se portent vos affaires ? 

Après trois années historiques pour le marché de l’immobilier, notre activité a ralenti l’an passé, comme sur le reste du territoire. Nous avons connu une baisse de 11 % du nombre de nos transactions par rapport à 2022, ce repli étant moins important que celui de la moyenne nationale, autour de 20 %.

Nous nous attendions, comme tous les acteurs du marché, à cette phase d’atterrissage. Le marché immobilier fonctionne par cycles, et connaît des périodes d’activité plus et moins intenses. Mais nous sommes confiants en l’avenir, l’investissement dans la pierre restant une valeur sûre : se loger est un besoin vital.

L'équipe dirigeante de S’ANTONI Immobilier - © D.R.
L'équipe dirigeante de S’ANTONI Immobilier - © D.R.

Ressentez-vous, comme plusieurs de vos confrères en France, un redémarrage de l’activité à l’amorce de ce printemps ? 

C’est vrai, les acquéreurs sont de retour et nous connaissons un bon début d’année. Mais la reprise reste fragile. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons remis la priorité sur la formation de nos collaborateurs.

Après trois années d’activité intense, il était important de reprendre les bases et de revenir aux fondamentaux du métier. Qui plus est dans un contexte de concurrence qui s’aiguise dans notre région : de par notre proximité avec le littoral, nous sommes situés sur un secteur géographique très porteur.

Nous avons remis la priorité sur la formation de nos collaborateurs

Pour s’y développer, il faut pouvoir s’appuyer soit sur une franchise immobilière, soit sur un groupe de dimension départementale comme le nôtre avec comme atout différenciant l’avantage d’avoir un fichier unique de clients vendeurs et acquéreurs, 100 % partagé entre toutes nos structures. 

Nous avons ainsi créé des ateliers de formation individuelle, puis mis en place des formations sous la forme d’activités ludiques. Apprendre en s’amusant est un bon moyen de redynamiser ses équipes, et de booster leur moral.  

Vous venez également de recruter un directeur de la performance, Loïc Vercruysse, anciennement Group Manager France chez Guy Hoquet. Pour quelles raisons ? 

Notre entreprise s’est développée lentement mais sûrement. Nous sentions, avec le reste de la famille, que nous commencions à manquer de temps pour continuer d’apporter un encadrement et un accompagnement de qualité à nos équipes.

J’ai été aussi convaincue par une amie, directrice au sein du réseau Keller Williams, à Montpellier, de tout le bien-fondé que constituait l’intégration dans un groupe immobilier d’une personne en charge du développement de la performance pour soutenir nos processus certifiées norme : ISO 9001.

Sa mission consistera à dynamiser l’ensemble des équipes et d’optimiser la performance individuelle et collective. 

Loïc voulait s’installer dans le Midi, et intégrer un groupe à taille humaine. Lorsque je l’ai rencontré pour la première fois, le recruter fut une évidence : il déploie la même énergie que j’avais à son âge et nous avons la même vision du métier d’agent immobilier.

Loïc a intégré notre équipe il y a un mois, étant conscient du potentiel de notre entreprise. L’avoir avec nous est une grande chance.

Quels chantiers prioritaires allez-vous lancer fort de l’arrivée de Loïc Vercruysse ? 

Cécile Fiorentino et Loïc Vercruysse - © D.R.
Cécile Fiorentino et Loïc Vercruysse - © D.R.

Sa première décision a été de revoir notre processus de recrutement et d’intégration, de l’améliorer. Nous l’avons suivi.

Nous avons ainsi mis en place une soirée de recrutement et de présentation des différents métiers et du marché immobilier, qui se tiendra le jeudi 28 mars, à partir de 18h.

Au départ, nous voulions l’organiser au siège de l’entreprise. Mais aux vues de l’attrait qu’elle suscite, avec plus d’une centaine d’inscrits, nous l’organiserons au Palais des Congrès du Cap d’Agde.

Cette attractivité pour un tel événement prouve que nos métiers de l’immobilier suscitent toujours des vocations. C’est une excellente nouvelle pour la profession.

Enfin, dans cette phase de recrutement qui s’ouvre pour S’ANTONI Immobilier, nous miserons désormais sur le « savoir-être » plutôt que sur le « savoir-faire ». L’expérience d’un collaborateur est certes importante, mais elle n’est pas déterminante pour nous rejoindre.

Nous allons enrichir, avec l’aide de Loïc, notre académie interne aussi bien en présentiel qu’au niveau digital. Nos besoins en recrutement sont importants, nous poursuivons notre stratégie de prises de parts de marché dans l’Hérault.

Quels sont vos objectifs concernant le déploiement du réseau ? 

Nous sommes toujours en phase de développement, en nous positionnant sur des rachats d’agences, à l’image de notre dernière acquisition, en 2022 à Béziers. L’objectif est de nous déployer en adoptant la technique l’escargot, en nous installant sur des marchés que nous maîtrisons.

Sur le plan des affaires, 2024 sera une année de restructuration et de stabilisation après trois années de forte croissance. Nous sommes prêts à démarrer une nouvelle phase de conquête.