Franchise

Immobilier haut de gamme : Émile Garcin renoue avec la croissance en 2025


Après un léger repli de son activité en 2024, la maison Émile Garcin affiche, en 2025, un redressement de ses volumes de transactions. Porté par une demande soutenue sur les biens remarquables, un positionnement assumé hors franchise et un effet de rattrapage en fin d’année, le réseau, spécialisé dans l’immobilier de prestige, se montre confiant pour 2026, malgré un contexte macroéconomique encore incertain.

Propriété à vendre par Émile Garcin, proche d’Uzès (30). Prix : 1 495 000 €. - © D.R.
Propriété à vendre par Émile Garcin, proche d’Uzès (30). Prix : 1 495 000 €. - © D.R.

Positionnée sur « l’immobilier de biens remarquables », ainsi qu’elle le précise dans sa dernière communication officielle, la maison Émile Garcin a retrouvé, en 2025, le chemin de la croissance.

Après avoir accusé, en 2024, un léger décrochage de ses volumes (des ventes en repli 2,8 % par rapport à 2023), le réseau et ses 26 agences immobilières implantées très majoritairement en France, là où s’exprime le mieux l’immobilier de prestige (Paris, Côte d’Azur, Provence, côte Basque, Normandie…) ont réalisé, cette année, 228 transactions, contre 2015 en 2024, soit une progression de 6 %.

Alors que les biens jusqu’à 2 millions d’euros ont compté pour 75 % de ses volumes de ventes, ceux compris entre 2 et 5 millions d’euros en ont réalisé 21 %. La maison Émile Garcin a également réalisé 3 % de ses transactions dans la fourchette de prix allant de 5 à 8 millions d’euros, et 1 % au-delà de 8 millions d’euros.

« Sans cesse se remettre en question, ne jamais se satisfaire du présent  » (Nathalie Garcin)

Quelles sont les secrets de sa réussite ? « Avant tout, répondre aux attentes et aux besoins de nos clients, a répondu Nathalie Garcin, la présidente de la maison, lors du traditionnel point presse qu’elle organise chaque année à l’approche des fêtes de fin d’année. Et bien les accompagner, en capitalisant avant tout sur la dimension humaine de la relation que nous entretenons avec eux. Aussi, refuser le modèle de la francise, qui n’apporte pas la même qualité de services. Et enfin, sans cesse se remettre en question, et ne jamais se satisfaire du présent.  »

Et la présidente d’ajouter : « La principale limite n’est pas la demande, mais bien les mandats de biens rares. Nous manquons de biens à commercialiser. La demande des acquéreurs, qui sont Français pour 84 % d’entre eux chez nous, reste très forte.  »

Nouveau Triangle d’Or parisien

Malgré les difficultés qu’elle éprouve de recruter de nouveaux collaborateurs, des affaires qu’elle a jugé difficiles par intermittence cette année et un segment de marché de l’immobilier de luxe où règne une forte concurrence, l’enseigne Émile Garcin s’est félicitée de voir ses ventes en région parisienne repartir à la hausse lors du dernier trimestre 2025.

« Nous avons bénéficié, au cours de cette période, d’un effet de rattrapage lié à l’amélioration des taux de crédits et des conditions de marché, a précisé Nathalie Garcin. A Paris, le 8e arrondissement et son Triangle d’Or, emplacement emblématique de la capitale avec les quartiers de l’avenue Montaigne, des Champs-Élysées ou encore du faubourg Saint-Honoré, est resté très recherché ; au même titre que Saint-Germain-des-Prés, Le Marais et Le Palais-Royal, l’autre Triangle d’Or parisien ».

Autre secteur porteur pour la maison Émile Garcin cette année : les départements du sud-est du pays, avec les Alpilles, le Luberon et la Côte d’Azur, avec « des volumes de ventes soutenus et des prix qui se stabilisent ».

A l’international enfin, Émile Garcin a notamment signé « une très belle année à Marrakech, au Maroc, grâce à notre formidable équipe de 5 personnes et où le marché reste très actif  », s’est félicitée Nathalie Garcin.

Vers une hausse modérée de l’activité en 2026

S’agissant des perspectives pour 2026, « nous devrions bénéficier d’un rebond rapide suite à la reprise du dernier trimestre 2025, table la présidente du réseau, avec un scenario plutôt orienté vers une hausse modérée des volumes et une bonne tenue, voire une progression des prix sur les biens rares. »

Mais de prévenir : « Ces prévisions restent bien sûr conditionnées à l’évolution des taux, au contexte macroéconomique et à la situation politique internationale qui peuvent inciter une partie de la clientèle à temporiser. »