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Rénovation énergétique : « 60 % des copropriétés n’envisagent pas de travaux en 2023 » (Hellio)

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« 60 % des copropriétés n’envisagent pas de réaliser des travaux de rénovation énergétique pour leur copropriété en 2023 (53 % en octobre 2021) », indique Hellio dans une enquête sur la massification des travaux de rénovation énergétique en copropriétés.

6 % des copropriétaires ont prévu de réaliser des travaux énergétiques en 2023. - © D.R.
6 % des copropriétaires ont prévu de réaliser des travaux énergétiques en 2023. - © D.R.

Cette enquête a été réalisée en ligne entre le 16 et le 31 janvier 2023. 376 copropriétaires, membres et responsables de conseils syndicaux répartis sur le territoire français ont répondu.

Les réponses démontrent « un savoir grandissant à propos de la rénovation énergétique, sûrement lié aux interdictions de location à venir qui poussent les propriétaires bailleurs à s’y intéresser davantage (75 % des copropriétaires sont informés de l’interdiction progressive à la location des logements étiquetés G, F et E) », indique-t-on chez Hellio.

Des propriétaires mieux informés

6 % des copropriétaires ont prévu de réaliser des travaux énergétiques en 2023 (24 % d’ici 2026 et 10 % après 2026), ils semblent mieux informés sur ces sujets. En effet, 62 % déclarent connaître l’étiquette énergétique de leur logement (+12 % par rapport à octobre 2021). 

L’étiquette énergétique est un critère d’achat pour 32 % des acquéreurs (+18 % entre octobre 2021 et février 2023). 48 % des répondants seraient prêts à consacrer un budget entre 1 000 et 5 000 € pour des travaux de rénovation énergétique d’ici 2028.

« Ce budget est insuffisant pour entreprendre une rénovation globale. Le montant du reste à charge pour ce type d’opération se situe plutôt aux alentours de 10 000 €, qui correspond à la moyenne constatée sur 30 copropriétés ayant obtenu un éco-PTZ copropriétés  », déclare Tanguy Dupont, directeur habitat collectif d’Hellio. 

Il ajoute : « Les projets sont souvent bloqués en assemblée générale faute d’une majorité suffisante. Un frein que le gouvernement envisage de lever par la révision des modalités de vote à la baisse. Pour engager un chantier de rénovation énergétique, le vote de la majorité des copropriétaires présents suffira, contre les deux tiers requis jusqu’à présent. Des concertations sur ce sujet sont actuellement en cours aux ministères de la Justice et du Logement ».

« Les syndics peuvent jouer un rôle prépondérant »

  • « 82 % des répondants déclarent ne pas avoir eu des recommandations sur les travaux de rénovation énergétique de leur copropriété de la part de leur syndic professionnel. Ce chiffre  n’a pas évolué depuis 2021 et reste conséquent. Preuve que les syndics ont plus que jamais besoin d’être accompagnés et sensibilisés par des professionnels de la rénovation.
  • La rénovation énergétique n’est pas leur métier, mais les syndics, au cœur du processus de décision, peuvent jouer un rôle prépondérant en mettant en relation la copropriété avec des experts pour leur apporter des préconisations et mobiliser les aides disponibles. Des conditions sine qua non pour convaincre les copropriétaires de passer à l’acte », affirme Tanguy Dupont, directeur habitat collectif d’Hellio.