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Pourquoi Homepilot a décidé de rejoindre IAD ?

Par Christian Capitaine | Le

La startup spécialisée dans la gestion locative, qui gère plus de 3 000 lots, vient d'être rachetée par le réseau de mandataires IAD. Quelles raisons ont convaincu ses deux fondateurs de rejoindre la licorne française de la proptech ? Quelles ambitions nourrissent-ils après cette opération ? Leurs réponses.

Homepilot veux accélérer l’intégration de son logiciel chez les agences immobilières - © D.R.
Homepilot veux accélérer l’intégration de son logiciel chez les agences immobilières - © D.R.

Pourquoi vendre ? « Ce n’était pas une fin en soi, répond Gilles Bourcy, cofondateur de Homepilot avec Laurent Kretz. Des rapprochements ont même été envisagés. Notre société étant en pleine croissance, nous souhaitions nous adosser à un acteur d’envergure pour continuer à grandir et aller plus vite. Le projet présenté par IAD, que nous avons rencontré pour la première fois en 2018, avait du sens. »

Il ajoute : « Avec IAD, nous partageons la même vision de l’immobilier, tournée vers l’entrepreneuriat et l’innovation et dans une même logique digitale. »

Les deux cofondateurs de Homepilot restent au manettes de la startup, cette opération ne s’étant « pas faite dans une logique de désengagement », précise Gilles Bourcy.

Quant à ses actionnaires historiques (la jeune pousse, qui gère actuellement plus de 3 000 lots, a levé successivement 600 000 euros en 2018 et 2,6 millions d’euros en 2021) « ils sortent complètement à l’issue de cette opération, poursuit Gilles Bourcy, IAD devenant le nouvel actionnaire majoritaire de Homepilot, alors que Laurent Kretz et moi-même restons au capital en tant que minoritaires. »

Gilles Bourcy et Laurent Kretz, les cofondateurs restent aux manettes. - © D.R.
Gilles Bourcy et Laurent Kretz, les cofondateurs restent aux manettes. - © D.R.

Un CA 2022 à +50 %

Rachetée par IAD (le montant de la transaction, officialisée le 8 septembre dernier, est gardé confidentielle), Homepilot a été fondée en 2017.

Spécialisée dans le gestion locative, elle déploie une plateforme en mode SaaS qui automatise les tâches du back-office des gestionnaires (organisation des visites, états des lieux, rédaction des baux…), combinée à l’expertise de ses spécialistes immobiliers qui conseillent et accompagnent ses clients bailleurs (la société compte une quarantaine de collaborateurs).

Sa solide dynamique de croissance (un chiffre d’affaires en hausse de 50 % prévue en 2022, qui devrait atteindre - « dans une fourchette basse », dixit Gilles Bourcy - les 3 millions d’euros) conjuguée à un marché de l’investissement locatif qui reste bien orienté (« en période d’inflation, comme c’est le cas actuellement, la dette que l’on rembourse à la banque baisse mécaniquement en valeur réelle, ce qui avantage de facto l’investisseur  », commentait en ce sens dans les colonnes de Capital.fr, en mai dernier, Thierry Vignal, CEO de Masteos) ont nul doute séduit la licorne française IAD.

Stratégie de cross selling

Ce rapprochement donnera naissance à des synergies entre les deux acteurs, synergies qui seront principalement d’ordre commercial. « Entre IAD, spécialiste de l’achat/vente et Homepilot, spécialiste de la gestion locative, le but est de faire du cross selling. Homepilot sera ainsi en bonne position pour proposer aux clients-acquéreurs de IAD ses services en matière de gestion locative », relève Gille Bourcy. Et notamment aux propriétaires dans le neuf (50 % du portefeuille de gestion de la startup) qui souhaiteraient revendre leur bien à la fin de la période de défiscalisation.

Autre volonté de Homepilot, sur le terrain de la croissance externe : racheter des cabinets d’administration de biens, ainsi que des agences immobilières, qui viendront utiliser notre outil, précise le CEO de Homepilot (le startup a déjà réalisé quatre intégrations). Et si nous poursuivons sur ce rythme en cette fin d’année, nous pourrions atteindre un chiffre d’affaires 2022 proche des 4,5 millions d’euros. »