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Boks, ou comment mieux gérer la réception des colis dans les copropriétés

Par Christian Capitaine | Le | Sites pour les professionnels

La jeune pousse Boks commercialise, pour les copropriétés, un dispositif destiné à automatiser la réception des colis en l’absence des destinataires. Pour se développer, elle compte s’appuyer sur le pouvoir prescripteur des syndics de copropriétés. Explication de son fonctionnement et de son business modèle avec Adrien Oksman, son cofondateur.

Adrien Oksman et Olivier de Rodellec ont cofondé Boks en 2019.  - © D.R.
Adrien Oksman et Olivier de Rodellec ont cofondé Boks en 2019. - © D.R.

Qui est Boks ?

Nous sommes une entreprise, dont l’existence commerciale remonte à mi-2019, qui distribue une solution, la Boks, destinée à automatiser la réception des colis sur les lieux de vie en l’absence du destinataire. Concrètement, il s’agit d’un coffre partagé, que l’on installe au pied des maisons individuelles ou dans les halls d’immeuble, et dont les accès sont contrôlés et personnalisés. 

Boks surfe-t-il sur la vague Amazon ?

En tout cas, nous surfons sur la vague du e-commerce, un canal de vente qui progresse de 20 % par an depuis plusieurs années. L’appétence des Français pour la livraison de colis au domicile est toujours plus grande. Or, et parce qu’ils ne sont pas toujours chez eux, il leur manquait une infrastructure adaptée pour la réception de leurs colis. Avec Boks, nous comblons ce vide.

Quels sont vos circuits de distribution pour commercialiser les Boks ?

En ce qui concerne l’habitat individuel, nous les vendons via notre site web, par le biais de plateformes e-commerce telles qu’Amazon ou La Fnac, et directement aux promoteurs qui font de l’habitat horizontal.

S’agissant de l’habitat collectif, nous travaillons avec les bailleurs sociaux, les foncières institutionnelles, les asset et property manager, les promoteurs immobiliers et les copropriétés.

Pour ces dernières, deux cas de figure se présentent : soit nous sommes en contact direct avec elles et nous nouons des partenariats avec leurs prestataires (sociétés de nettoyage, de sécurité) qui nous recommandent ou qui nous achètent directement nos solutions ; soit nous travaillons en direct avec leur syndic de copropriété.

Les syndics de copropriété sont-ils alors, pour Boks, de précieux prescripteurs ?

Sans conteste ! Ils sont de plus en plus nombreux à proposer notre solution de façon proactive aux conseils syndicaux des copropriétés. Avec Boks, ils ne sont plus dans la gestion des ennuis (une fuite d’eau par exemple). Ils sont dans une démarche d’apport d’une solution. En présentant les Boks aux copropriétaires, ils sont dans une logique d’apport d’une innovation.

Quel est le coût d’une Boks pour une copropriété ?

Une Boks est configurée pour servir entre 25 et 30 logements. Son coût est de 699 euros TTC par an, ce qui revient, en moyenne, à 2 euros par mois et par logement.

Ce tarif comprend la mise à disposition du matériel, la maintenance, le dépannage, le remplacement des piles et les ajouts de nouveaux services. Sur ce dernier point, nous avons par exemple créé une appli pour les copropriétaires qui contient notamment un « chat » et un outil de « tracking » des colis.

Où en est Boks sur le plan de la dynamique commerciale ?

Depuis notre lancement, nous avons équipé entre 25 000 et 30 000 logements en France (majoritairement en région parisienne), soit environ 3 000 maisons individuelles, et 25 000 logements collectifs.

Aussi, le groupe La Poste est devenu notre client il y a un an, en plus d’avoir intégré notre capital en tant que gros actionnaire minoritaire à l’automne 2022 (le montant de la participation de La Poste dans le capital est tenu confidentielle, ndlr).

La Poste, qui gère deux colis sur trois en France, a décidé de déployer notre système en marque blanche et aspire à faire, de Boks, son bras armé pour l’équipement en système de réception de colis pour l’ensemble du secteur résidentiel français.

Quant à nos objectifs commerciaux pour 2023, il sont de multiplier par trois ou quatre notre parc installé, c’est-à-dire équiper environ 70 000 logements sur le territoire.