Immobilier de luxe : l’Américain Douglas Elliman fait de la France sa tête de pont mondiale
Quatre mois après son divorce stratégique avec Knight Frank, le géant américain de l’immobilier Douglas Elliman lance une expansion express dans l’Hexagone. De la Côte d’Azur à Chamonix en passant par Bordeaux et bientôt Paris, la marque multiplie les ouvertures et vise une place dans le trio de tête du luxe en France.
Juin 2025 : les groupes immobiliers américain Douglas Elliman et britannique Knight Frank mettaient un terme à un partenariat mondial de quinze ans dans le domaine de l’immobilier de luxe résidentiel. Dans la foulée, Douglas Elliman affichait ses ambitions : développer sa présence internationale en directe, avec sa marque Elliman International, sans dépendre de partenariats tiers.
Quatre mois plus tard, cette volonté d’émancipation du géant américain coté à Wall Street (un chiffre d’affaires de proche de 1 milliard de dollars cette année) a pris corps avec l’ouverture de sa première vitrine internationale : la France. « Cette annonce marque la concrétisation de notre vision d’un réseau véritablement mondial », déclare Michael S. Liebowitz, président et CEO de Douglas Elliman Inc.
La Côte d’Azur : place forte de Douglas Elliman France
Portée par le Norvégien Fredrik Lilloe, son CEO, un ex-Knight Frank basé depuis 25 ans en France et fin connaisseur de la French Riviera, et par Philippe Curutchet également CEO France, professionnel aguerri de l’immobilier de luxe sur notre territoire et à l’international, la filiale Douglas Elliman France a poussé très vite depuis son arrivée.
En à peine deux mois, une dizaine d’agences a été ouverte : dans les Alpes-Maritimes à Cannes, Mougins, Valbonne et Saint-Jean-Cap-Ferrat faisant de la Côte d’Azur son marché d’implantation prioritaire dans l’Hexagone ; aux Houches et à Chamonix, en Haute-Savoie, où l’immobilier de prestige affiche une belle santé (on y compte des chalets aux prix de vente proches des 10 millions d’euros) ; puis à Bordeaux (33) et à Biarritz (64), deux marchés moins portés par l’ultra-luxe, mais où « le haut de gamme, avec de nombreux biens aux alentours de 800 000 euros, est fortement représenté », relève Fredrik Lilloe.
Avant d’ajouter : « Dans quelques jours, nous ouvrirons également à Paris, Saint-Tropez et Monaco. La France est l’objectif de développement prioritaire de Douglas Elliman. La France est la pays le plus recherché dans le monde dans le domaine de l’immobilier de prestige. »
Un développement en licence de marque
Déployée en licence de marque (via une master licence pour la France et Monaco), avec ou sans agence physique selon les zones d’implantation (Saint-Tropez et Monaco seront notamment dépourvues de point de vente), Douglas Elliman France compte attirer dans l’Hexagone de nombreux acquéreurs américains, et notamment new-yorkais (on compte de nombreux vols directs Paris-New-York et Nice-New-York), « toujours de plus en plus séduits par la culture, la gastronomie et le style de vie français », observe-t-on au sein de la filiale.
Autre pilier sur lequel reposera le développement de Douglas Elliman France : le private office, service haut de gamme, très personnalisé, proposé par les grandes agences internationales afin d’accompagner leurs clients dans leurs projets immobiliers.
« Figurer dans le top 3 des acteurs de l’immobilier de luxe en France »
Proche d’ouvrir dans les Caraïbes sur l’Ile de Saint-Barthélemy (« ce sera fait avant Noël », assure Fredrik Lilloe), la filiale française compte également dans sa mire la côte atlantique et, selon un calendrier moins précis, Deauville (Calvados).
« Les villes où nous nous installerons seront sélectionnées avec soin. Nous conserverons un business modèle « esprit boutique », sans nous disperser tous azimuts en France, soit, à termes, entre 18 et 20 agences. Mais avec une ambition forte : figurer dans le top 3 des agences immobilières en France spécialisées dans le luxe », assure Fredrik Lilloe.