DPE : « Une hausse des tarifs nécessaire et justifiée » (Alliance du diagnostic immobilier)
Par Christian Capitaine | Le | Réseaux-franchise
« L’augmentation des tarifs, notamment ceux du DPE, est une nécessité pour garantir la pérennité et la qualité des services offerts par les diagnostiqueurs immobiliers. Les exigences croissantes imposées aux diagnostiqueurs immobiliers, combinées à l’opposabilité du DPE nécessitent une rigueur et un investissement inédits pour sécuriser les diagnostics. Cela se traduit par un coût réel que les tarifs doivent refléter », a fait savoir, fin décembre, l’Alliance du diagnostic immobilier

L’ADI (Alliance du diagnostic immobilier), composée de la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers et de la Fédération interprofessionnelle du diagnostic immobilier, appelle à ouvrir un dialogue sur les prix, en réaction à une étude démontrant une hausse importante des prix publiée fin 2024.
Réalisée par Kiwidiag, plateforme mettant en relation diagnostiqueurs immobiliers et propriétaires, cette étude fait le constat d’une augmentation des prix de l’ordre de 4,82 % en un an pour les appartements (180 euros pour un T3 au 1er décembre 2024, contre 172 euros au 1er décembre 2023) et de 6,28 % pour les maisons.
Une hausse justifiée par des contraintes professionnelles croissante
Selon l’Alliance du diagnostic immobilier, cette hausse est justifiée par des contraintes professionnelles croissantes : formation et certifications, complexité des missions et responsabilité renforcée, investissement humain et matériel.
« Face à l’évolution des exigences réglementaires et des attentes accrues des consommateurs, il est impératif d’adopter une révision des tarifs qui soit à la hauteur de la technicité et de l’engagement nécessaires pour réaliser des prestations de qualité. L’augmentation des prix est incontournable, mais elle doit s’accompagner d’une démarche transparente et équitable pour tous les acteurs », indique Yannick Ainouche, président de la CDI.
Contre l’instauration d’un prix plancher
Les diagnostiqueurs appellent à une revalorisation des prix, mais s’opposent à l’instauration d’un prix plancher.
« Un prix plancher serait contraire aux principes de concurrence libre et non faussée, établis par la législation française. Toute tentative de fixation d’un tarif minimal exposerait la profession à des sanctions juridiques. Cependant, l’Alliance estime qu’une réflexion sur des approches tarifaires adaptées, telles que la tarification au mètre carré pour le DPE et l’audit énergétique, pourrait constituer une solution pour refléter la charge de travail spécifique liée à chaque mission, tout en respectant les règles de concurrence », affirme-t-on au sein de l’alliance.
« Nous sommes à la disposition des pouvoirs publics pour examiner les hypothèses d’évolution juridique utiles », ajoute Lionel Janot, président de la Fidi.