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« Comme avec SeLoger, je souhaite faire d’I@D un grand champion », Roland Tripard, I@D France

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Changement de gouvernance pour I@D France  ! Pour accélérer son développement en France comme à l’international, le réseau de mandataires, qui fait partie des ténors du marché, vient de nommer Roland Tripard, l’ancien n° 1 du groupe SeLoger, au poste de président. Dans quelle dimension la marque aux 78 millions d’euros de revenus s’apprête-t-elle à entrer ? Quels défis son nouveau président souhaite-t-il relever 

« Comme avec SeLoger, je souhaite faire d’I@D un grand champion », Roland Tripard, I@D France - © D.R.
« Comme avec SeLoger, je souhaite faire d’I@D un grand champion », Roland Tripard, I@D France - © D.R.

 ? Les réponses du principal intéressé.

Pourquoi avez-vous rejoint l’équipe dirigeante d’I@D ?

J’estime que l’aventure d’I@D est à la fois exceptionnelle et unique dans le monde de l’immobilier ! Lorsque je regarde aujourd’hui ce réseau, je ressens la même chose qu’il y a 10 ans, quand je débutais mon aventure avec SeLoger. Je vois cette même opportunité de révolutionner l’expérience client. Avec SeLoger, le contexte était celui des petites annonces, qui étaient alors majoritairement éditées sur du papier. Le marché d’I@D, celui de la gestion de la transaction immobilière, est différent mais mon ambition est la même qu’avec SeLoger : faire de cet acteur un grand champion.

Pourquoi avez-vous choisi I@D plutôt qu’un autre réseau de mandataires ?

I@D dispose du bon modèle et l’a lancé au bon moment. Aujourd’hui, les clients attendent non seulement de la réactivité vis-à-vis de leurs conseillers immobiliers mais aussi un suivi rigoureux. Lorsqu’ils repèrent un bien, ils ont besoin de le visiter rapidement, y compris le week-end. Cet état d’esprit, on le retrouve chez I@D. Le réseau, qui maîtrise parfaitement le marketing de réseau, est également un bon modèle pour les conseillers immobiliers. Aucun autre acteur n’a aujourd’hui sa force de frappe, ce qui donne d’autant plus de valeur au partage de mandats !

Cette nomination a été suivie de votre entrée dans le capital d’I@D…

Oui, j’ai investi de façon significative dans le capital du réseau, aux côtés des actionnaires historiques. Cette prise de participation est, pour moi, un acte de foi très fort. Deux fonds d’investissement ont également participé à ce tour de table : IK Investment Partners, un fonds d’origine scandinave spécialisé dans les opérations de LBO et Five Arrows Principal Investments, qui est le fonds du groupe Rothschild. Ils sont désormais tous les deux actionnaires majoritaires. Les co-fondateurs d’I@D Malik Benrejdal et Jérôme Chabin rejoignent, quant à eux, le conseil de surveillance du groupe.

Quels défis souhaitez-vous relever ?

Le premier est de consolider la croissance d’I@D en France. Le réseau a crû très vite ces dernières années. Pour poursuivre ce développement, il est important d’industrialiser les process et d’investir dans des systèmes d’information et des outils applicatifs. Notre métier devenant très technologique. Lors de notre convention nationale de la semaine dernière, nous avons par exemple dévoilé un outil d’analyse de contexte concurrentiel, qui va permettre aux conseillers de démontrer leur expertise au moment de la prise de mandat. Le second défi, c’est notre déploiement à l’international.

Quelle est votre stratégie à l’international ?

Notre modèle de marketing de réseau rend notre déploiement très spécifique. Il repose sur un principe de parrainage, au cours duquel nous croisons toutes les nationalités. Sur les 200 conseillers immobiliers déjà présents au Portugal, où nous sommes présent depuis avril 2015, une soixantaine ont été parrainés par des conseillers d’I@D France. A leur tour, les agents mandataires portugais parraineront ensuite les Français. Pour tous les pays que nous visons, le mécanisme est le même : nous croisons nos lignées, ce qui nous assure une bonne vitesse de déploiement.

Quels sont vos objectifs pour 2017 ?

Nous dénombrons aujourd’hui 3300 agents mandataires, contre 3000 en mars dernier. Notre rythme de croissance est de 500 à 1000 nouveaux conseillers par an. C’est en partie grâce à la qualité de nos formations, que nous allons encore améliorer. Aujourd’hui, en parallèle des formations présentielles, nous administrons 300 modules en ligne, qui répondent à un besoin de qualification progressive et de maintien de la qualification de nos conseillers. Avec une université aussi aboutie, I@D est une véritable machine à rebond et à reconversion professionnelle !

Quels revenus envisagez-vous en 2017 ?

Au cours de notre dernier exercice fiscal, qui s’est clôturé en juin dernier, nous avons réalisé 78 millions d’euros de chiffre d’affaires. Pour le prochain, nous devrions de nouveau enregistrer une croissance à deux chiffres et ainsi sereinement atteindre le cap des 100 millions d’euros.

Aurélie Tachot