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« Une éclaircie se dessine sur le marché immobilier » (Orpi)

Par Christian Capitaine | Le | Réseau de mandataires

Le début d’année 2024 laisse présager l’amorce d’un redémarrage pour le marché immobilier, indique le réseau Orpi. Du côté des prix immobiliers, la baisse est évaluée à 3 %, mais demeure encore insuffisante pour redynamiser le marché (-19 % sur le nombre de ventes), estime la coopérative immobilière.

Depuis début 2024, Orpi a ouvert 34 nouvelles agences en France. - © D.R.
Depuis début 2024, Orpi a ouvert 34 nouvelles agences en France. - © D.R.

« L’éclaircie semble se dessiner en ce début de printemps sur le marché immobilier, affirme-t-on chez Orpi (1 350 agences immobilières en France). Les vendeurs commencent à entendre raison ». Et pour cause, le nombre d’estimations est reparti à la hausse au sein de la coopérative : +20 % au premier trimestre 2024 vs. le dernier trimestre 2023.

Aussi, les ventes y amorcent doucement un redémarrage : +2 % par rapport aux derniers mois de 2023. « Pour autant, si l’on compare à l’année dernière, le nombre de compromis n’a pas retrouvé ses hauts niveaux de 2022, avec une baisse de 19 % (vs. le 1er trimestre 2023) », a-t-on déclaré chez Orpi.

« Nous avions déjà alerté, début 2023, sur l’urgence de faire baisser la pression sur les prix et l’avions soutenu avec notre pacte anti-inflation. Si certains vendeurs nous ont entendus, nous appelons à poursuivre les efforts. La stabilisation des taux donne une lueur d’espoir, cependant l’équilibre reste fragile : pour éviter d’envoyer un mauvais signal aux vendeurs, engendrant le retour de la hausse des prix, la pédagogie doit se perpétuer », affirme Guillaume Martinaud, président de la coopérative.

Baisse des prix à Montpellier, Bordeaux et Paris

Après avoir déjà observé une baisse des prix à hauteur de 3 % à fin 2023, Orpi confirme la tendance de ce début d’année, avec une baisse évaluée à 3 % sur ce seul premier trimestre. Parmi les grandes villes de France, Paris enregistre une baisse de 4 %, Montpellier de 5 % et Bordeaux de 9 %.

« Si cette baisse est un signal positif pour les acquéreurs qui peuvent à nouveau se projeter, le marché immo.bilier se conjugue plus que jamais au pluriel, avec des disparités fortes selon les territoires », indique Orpi

Dans certaines villes, la baisse des prix est plus forte encore : Marseille à -21 %, Limoges à -25 % et Vannes à -15 %. À l’inverse, dans d’autres agglomérations, la correction des prix ne s’est toujours pas opérée : c’est le cas par exemple à Nantes, qui enregistre encore une hausse de ses prix immobiliers de 7 %, Avignon (+16 %) ou Brest (+10 %).

« Cette augmentation provoque, sur ces trois territoires, une chute des volumes de ventes de plus de 20 % », a-t-on déploré au sein de la coopérative.

Le marché locatif est sous haute tension

S’agissant du marché locatif, « l’assèchement se poursuit ce début d’année, observe-t-on chez Orpi. Devant les difficultés à l’achat d’une résidence principale, le parc n’a jamais recensé autant de locataires. Une proportion en constante augmentation, alors qu’ils représentaient déjà 40 % de la population en 2022 selon l’INSEE, devant une offre qui s’amenuise ».

Orpi enregistre une baisse du nombre de mandats à la location, à hauteur de 20 %. Cette tendance est particulièrement marquée dans les grandes villes de France, alors qu’elles sont largement préemptées par les locataires. A l’échelle de la coopérative, Paris enregistre une baisse de 25 % du volume de ses mandats, Lille de 31 % et Marseille de 16 %.