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Covid-19 : « Les projets immobiliers n’ont pas été abandonnés » (Q. Leuillier, agence Orpi)

Par Christian Capitaine | Le | Agence immobilière indépendante

Quentin Leuillier dirige depuis deux ans, avec sa compagne Ophélie Chardon, l’agence Orpi située à Tournon-sur-Rhône (Ardèche). « Nous continuons à recevoir régulièrement des demandes d’informations sur les biens à la vente », assure-t-il. Même si, dans ce contexte de confinement, les ventes sont en stand-by.  

M. et Mme Leuillier, franchisés Orpi - © Dr
M. et Mme Leuillier, franchisés Orpi - © Dr

Quelles sont les activités de votre agence et comment se portent-elles depuis le début du confinement ?

Nous avons ouvert, avec ma compagne, cette agence il y a deux ans et développons principalement une activité de transactions. Parallèlement, nous avons en gestion une dizaine de copropriétés et animons, depuis septembre 2019, une quinzaine de lots en location. Ces deux activités supplémentaires nous permettent, en ces temps de confinement où les transactions sont en stand-by, de nous assurer un peu de rentrées d’argent. Cela étant, durant le mois de mars, au tout début du confinement, nous avons signé un acte authentique, vendeurs et acquéreurs ayant adressé leur procuration aux notaires.

Puis, pour les offres en cours plus récentes, et même si nous avons déploré des rétractations, nous avons signé par voie électronique deux compromis de ventes. L’exercice était plus long à mettre en place, mais nous y sommes arrivés. En fin de semaine dernière, nous avons reçu une offre. Le client à visiter le bien avant le confinement et souhaite, une fois celui-ci terminé, signer le compromis.

Comment organisez-vous vos journées durant cette période ? Et quid de celle de vos collaborateurs ?

Je me rends à l’agence une fois tous les deux jours, notamment pour relever le courrier et m’assurer que tout est en ordre. Nous continuons à recevoir régulièrement des demandes d’informations sur les biens à la vente, environ deux par jour, par mail et par téléphone. Cela prouve bien que les Français n’ont pas abandonné leurs projets immobiliers. Nous recevons également chaque jour une demande de location. Aussi, avec nos deux commerciaux indépendants, nous faisons le point chaque semaine sur les dossiers en cours et nous assurons qu’ils sont bien à jour. Nous les encourageons également à maintenir le lien avec leurs clients et à suivre des formations, notamment via les webinars mises en place par le réseau. Une formation par jour, y compris pour ma compagne et moi, est un bon rythme. 

Comment se portait votre affaire avant la crise sanitaire et quelle sortie de crise esquissez-vous ?

En 2019, au terme de notre première année d’activité pleine, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 215 000 euros (HT). Nous tablions, pour 2020, sur un CA compris entre 250 000 et 260 000 euros. Le marché des transactions, aujourd’hui en stand-by, était donc très dynamique. Notre zone de chalandise compte près de 30 000 habitants et avant le début du confinement les biens que nous avions en vente trouvaient acquéreur au bout d’un mois maximum. Il y a peu, nous avons même reçu une offre pour un bien trois jours seulement après le début de sa promotion.

Quant à la sortie de crise et à l’évolution des prix, cela dépend d’un trop grand nombre de paramètres pour établir un scenario précis. En tout cas, nous n’avons reçu des vendeurs aucune demande de baisse de prix. Et je suis convaincu que les personnes qui avaient un projet d’achat avant le confinement le reprendront dans quelques jours ou semaines.