Immobilier d’entreprise : 9,4 Md€ d’investissements prévus en 2024 (11,6 Md€ en 2023) selon MSCI
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Le volume d’investissement en immobilier d’entreprise (bureaux, industriel, commerce) prévu en 2024 s’élève à 9,4 milliards d’euros (contre 11,6 milliards en 2023). Quant à 2025, les tendances s’élèvent à 11,4 milliards, indique le 35e baromètre MSCI de l’investissement immobilier français, publié par le groupe BPCE le 18 juin 2024.
Cette étude a été menée auprès de 26 investisseurs (dont CDC Investissement Immobilier, AG2R La Mondiale, Colliers International) gérant plus de 250 Md€ de patrimoine immobilier.
Les principales conclusions du baromètre 2024 sont :
• 40 % des investisseurs envisagent une diminution de l’allocation vers les actifs immobiliers par rapport aux actions et obligations, et la même proportion prévoit une absence d’évolution pour 2024 ;
• Le volume d’investissement en immobilier d’entreprise (bureaux, industriel, commerce) prévu en 2024 s’élève à 9,4 milliards d’euros (contre 11,6 milliards en 2023). Les tendances pour 2025 s’élèvent à 11,4 milliards d’euros.
• Les principaux freins à l’investissement en 2024 sont : fourchette du Bid & Ask trop importante (28 %), incertitude sur la collecte (18 %), remontée des taux d’intérêt (14 %), dégradation de l’environnement économique et du marché locatif (12 %), rareté des biens prime (10 %) et resserrement des conditions de financement (10 %) ;
• Le taux de vacance des bureaux en Île-de-France est de 15,8 % en 2023, avec une prévision de 16,2 % d’ici la fin de l’année 2024 ;
• L’évolution des loyers des bureaux Prime à Paris QCA anticipe un tarif de près de 1080 €/m² à la fin de 2024, atteignant 1100 €/m² à la fin de 2025, avec des mesures d’accompagnement comprises entre 16 % et 17 % ;
• En immobilier résidentiel, les typologies privilégiées sont le résidentiel classique (38 %), le coliving (24 %), le logement intermédiaire (21 %) et les résidences senior (17 %). Les facteurs de risque les plus importants sur ce segment évoqués par les investisseurs sont la hausse des coûts de gestion et de rénovation (34 %), la réglementation sur le contrôle des loyers (29 %) et la limitation de l’indexation des loyers (19 %).
« Des investissements majoritairement orientés vers la logistique, l’hôtellerie et les bureaux parisiens »
« Alors que les investisseurs s’attendent à une stabilisation des taux d’intérêts, le marché de l’investissement resterait encore grippé en 2024, avec un retour de l’allocation vers l’immobilier incertain, des vendeurs et acheteurs qui attendent toujours de trouver un consensus sur les prix et finalement moins de ventes forcées qu’attendues il y a quelques mois », affirme Carine Dassé, directrice exécutif MSCI
Avant d’ajouter : « Ces investissements s’orienteraient majoritairement vers la logistique, l’hôtellerie du fait des perspectives apportées par les JO, les bureaux à Paris, l’immobilier de santé et le résidentiel. Ils seraient portés par les gestionnaires de fonds non cotés et les fonds souverains alors que les gestionnaires de SCPI seraient désormais en retrait, attendant la reprise de la collecte. »
« Alors que la vision est assez noire pour les mises en chantier, les rénovations seraient en hausse afin de répondre notamment au besoin d’atténuation du changement climatique et de rénovation énergétique des bâtiments. »