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Le marché de l’immobilier ancien corrige ses excès

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N’en déplaise à ceux qui attendent de pied ferme un écroulement du marché immobilier : dans l’ancien, les prix des biens devraient seulement redevenir raisonnables, d’après le bilan trimestriel du réseau de franchises Guy Hoquet

Le marché de l’immobilier ancien corrige ses excès
Le marché de l’immobilier ancien corrige ses excès

« Les experts qui prédisent un éclatement de la bulle immobilière risquent d’être déçus en 2014 et en 2015 », prévient Fabrice Abraham, directeur général de Guy Hoquet. Le réseau de franchises, qui a effectué son bilan du 1er trimestre de l’année, indique que, dans l’ancien, les prix moyens au m2 s’effritent de 1,8 % par rapport à la même époque en 2013 : - 2,1 % en province, - 1,4 % en Ile-de-France (hors Paris) et même - 1,6 % à Paris. Un dernier pourcentage à relativiser dans la mesure où l’enseigne de 480 agences est plus présente dans les arrondissements populaires que cossus de la capitale. Le volume de transactions est, quant à lui, en légère contraction avec un retrait global de - 3 % de janvier à mars.

Les acquéreurs ont le pouvoir

Si la baisse des prix dans l’ancien n’a rien de spectaculaire, elle permet toutefois aux acheteurs potentiels de reprendre la main sur le marché. Encouragés par des taux d’intérêts qui restent historiquement bas, « les acquéreurs n’ont pas le même comportement qu’au premier trimestre 2013. Comme ils ont compris qu’ils étaient en position de force, ils prennent davantage leur temps pour passer à l’acte », constate Fabrice Abraham. Durant le premier trimestre de l’année, le réseau a enregistré une hausse de 48 % du nombre de visites mensuelles. Résultat : « les délais de vente s’allongent : à Paris, nous mettons, en moyenne, six jours de plus pour vendre un bien par rapport au premier trimestre 2013, soit 52 jours », décrypte-t-il. Ce n’est pas parce qu’une baisse des prix est amorcée à l’échelle nationale que les acquéreurs réduisent leur budget d’acquisition. Au premier trimestre 2014, le prix moyen d’achat d’un bien est de 184 893 euros, contre 180 168 euros un an plus tôt. Les acquéreurs achètent, en France, 70,92 m2, soit 2,90 m2 de plus qu’en 2013.

Vers une stabilité en 2014 ?

A l’occasion de la présentation de ses résultats trimestriels, Fabrice Abraham a sorti sa boule de cristal et a partagé, avec des pincettes, ses prévisions pour l’année 2014. « L’hypothèse la plus vraisemblable est que les taux d’intérêts se maintiennent et que les volumes de biens comme les prix restent stables », estime-t-il. Pour le directeur général, ce premier bilan trimestriel laisse entrevoir que le marché de l’ancien va retrouver la voie de la raison et corriger ses prix en douceur, de 0 % à - 2 % au niveau national. Un retournement brutal du marché et une chute abyssale des prix sont donc à exclure, selon Guy Hoquet.

Aurélie Tachot