Joyloc, la start-up qui transforme la sous-location en opportunité pour les agences immobilières
En lançant sa plateforme début 2025, la start-up marseillaise Joyloc ambitionne de réinventer la pratique de la sous-location en l’encadrant légalement et en créant de nouvelles sources de revenus pour les professionnels de l’immobilier.

La sous-location est un sujet sensible. Les locataires y voient une façon d’optimiser leurs loyers lorsqu’ils s’absentent, tandis que les propriétaires craignent des dérives et des litiges.
C’est précisément ce constat qui a poussé Joyloc à développer une solution innovante. « Notre mission est simple : faire entrer la sous-location dans un cadre clair, légal et gagnant-gagnant pour toutes les parties », explique Apolline Despins, CEO et cofondatrice de Joyloc.
Le modèle est transparent : 70 % des revenus générés par la sous-location reviennent au locataire, 20 % au propriétaire, et 10 % à l’agence immobilière.
Un revenu additionnel simple et sans investissement
Pour les agences immobilières, l’un des premiers atouts de Joyloc, qui prélève 10 % du montant de chaque sous-location pour se rémunérer, réside dans la création de revenus supplémentaires. « Joyloc permet aux professionnels de l’immobilier de générer des revenus additionnels, sans charge de travail en plus. C’est un gain net de rentabilité », souligne Apolline Despins.
Au-delà de l’aspect financier, Joyloc propose aux agences un outil de fidélisation des propriétaires-bailleurs. En leur permettant de bénéficier de revenus supplémentaires sans effort, elles offrent à leurs clients un service différenciant, capable de renforcer leur satisfaction.
« Avec Joyloc, les agences peuvent dire à leurs clients : nous vous aidons à mieux rentabiliser votre bien, en toute légalité et transparence. C’est une promesse forte qui valorise leur rôle de conseil », insiste la dirigeante.
D’après les données partagées par Joyloc, 90 % des propriétaires-bailleurs acceptent le principe de la sous-location lorsqu’il est encadré et sécurisé.
Une relation apaisée entre propriétaires et locataires
Un autre bénéfice majeur du modèle Joyloc est d’apaiser les relations entre propriétaires et locataires. Là où la sous-location sauvage pouvait créer tensions et méfiance, la plateforme établit un cadre légal et clair.
« Nous réinventons la relation locataire-propriétaire : chacun y trouve son compte, chacun a une part du revenu. Résultat : les conflits s’apaisent et la confiance s’installe », observe Apolline Despins.
En cas de problème, c’est Joyloc qui intervient : la start-up a prévu un dispositif d’assurance et de gestion des litiges qui décharge totalement les agences et les propriétaires.
Un modèle déjà testé sur le terrain
Depuis son lancement, Joyloc a mis en place des collaborations pilotes avec cinq agences marseillaises, et mène actuellement un test avec un grand réseau national à Paris.
La start-up a déjà signé un partenariat exclusif avec Airbnb pour la diffusion des annonces, garantissant une visibilité maximale. Les sous-locations, d’une durée moyenne de trois à quatre jours, sont gérées directement par les locataires, qui s’occupent des entrées, sorties et du ménage - avec la possibilité de recourir à une conciergerie partenaire.
Des ambitions nationales
Joyloc se fixe des objectifs ambitieux : atteindre, d’ici 2026, entre 500 et 800 logements actifs sur sa plateforme, et compter entre 50 et 100 agences immobilières partenaires. Elle table sur un chiffre d’affaires de 700 000 euros à horizon fin 2026.
Pour soutenir ce développement, la jeune pousse, déjà soutenue par une subvention de Bpifrance, mène actuellement une levée de fonds, avec l’ambition de récolter 300 000 euros avant la fin de cette année.