Franchise

« Les Français considèrent plus que jamais l’immobilier comme une valeur refuge  »

Par Christian Capitaine | Le | Réseau de mandataires

Capifrance publie une étude sur le pouvoir d’achat immobilier des Français. On y apprend notamment que, pour nos compatriotes, en dépit des incertitudes qui pèsent sur notre économie, la période reste propice à l’investissement dans la pierre. Philippe Buyens, directeur général du réseau, commente les principales conclusions de cette étude et identifie les moteurs et freins qui prévalent sur le marché de l’ancien.

Philippe Buyens, directeur général de Capifrance - © D.R.
Philippe Buyens, directeur général de Capifrance - © D.R.

Première conclusion de l’étude : pour les Français, cette période de rentrée de septembre est restée propice à l’achat d’un bien immobilier. En effet, 59 % des personnes interrogées ont jugé que c’était toujours le bon moment pour acheter un bien. « Avec des taux encore bas, les conditions d’emprunts restent bonnes, ce qui encourage l’investissement dans l’immobilier », commente Philippe Buyens, directeur général du réseau Capifrance (3 000 mandataires en France).

Et, qui plus est, dans un contexte où 50 % des Français anticipent un durcissement des conditions de crédit dans les six prochains mois…

Autre preuve de l’appétence de nos compatriotes pour la pierre : s’ils devaient opter pour un placement, 31 % d’entre eux choisiraient l’immobilier. Et davantage encore en Ile-de-France : « Le marché immobilier francilien étant particulièrement dynamique, les habitants de la région font d’un investissement immobilier leur premier choix s’ils avaient de l’argent à placer (44 % contre 39 % pour une épargne classique) », peut-on lire dans l’étude.

Des mandats difficiles à décrocher ?

Pour autant, du côté des vendeurs, l’attentisme serait davantage de mise. « La crise du Covi-19 a stoppé la hausse de prix », peut-on lire dans le document. Conséquence : seulement 48 % des propriétaires estiment que c’est le bon moment pour vendre. Est-ce à dire qu’il s’avère plus difficile, pour les réseaux de vente du marché de l’immobilier, de décrocher des mandats ? Pas sûr…

Philippe Buyens, directeur général de Capifrance - © D.R.
Philippe Buyens, directeur général de Capifrance - © D.R.

« Cela fait plusieurs mois que le marché est tendu, observe Philippe Buyens, mais cela ne nous a pas empêché, chez Capifrance, d’avoir rentré, sur la période de juin à septembre 2020, davantage de mandats que l’an passé à pareille époque. »

« Le marché fait donc toujours preuve de dynamisme. C’est ce que m’ont confié notamment les 1085 mandataires que j’ai rencontrés ces dernières semaines lors de notre grande tournée. Ils sont en grand nombre à avoir conclu leurs affaires dès le premier rendez-vous. Et au prix ! » Et Philippe Buyens de confier que, « cette année, Capifrance réalisera un chiffre d’affaires identique à celui de 2019, après notamment un troisième trimestre à +15 %. »

La Bretagne et son climat séduisent

Trois autres moteurs au marché de la transaction dans l’ancien ont été identifiés par Philippe Buyens ces dernières semaines. D’abord, « la partie investisseurs, note-t-il. Les Français considèrent plus que jamais l’immobilier comme une valeur refuge, que renforce, d’ailleurs, cette période d’incertitude économique ».

Aussi, cet appétit dans l’investissement immobilier aurait été alimenté par la peur, de certains de nos compatriotes, suite aux annonces du Gouvernement, il y a plusieurs semaines, affirmant la possibilité de saisir une partie de leur capital en cas de crise économique majeure.

La Bretagne, le nouvel eldorado de l’immobilier - © D.R.
La Bretagne, le nouvel eldorado de l’immobilier - © D.R.

Et le directeur général de Capifrance d’ajouter : « Nous comptons aussi des régions, comme la Bretagne, qui affichent une forte activité de leur niveau de transactions grâce à leur climat : les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir investir dans des zones géographiques où celui-ci est plus tempéré, moins chaud. »

Les primo-accédants à la peine

La deuxième grande conclusion de l’étude nous apprend que « les Français inexpérimentés surestiment l’apport personnel minimal pour l’achat d’un bien immobilier. » En moyenne, il faut, selon eux, apporter 22 % du montant de l’achat sur ses fonds propres. Un handicap pour la bonne dynamique du marché ? « Le frein se situe davantage au niveau du durcissement, de la part des banques, des conditions d’octroi de prêts qui touchent principalement les primo-accédants », analyse Philippe Buyens.

« Sans oublier la plus grande attention qu’elles font de l’état de santé économique et sociale des emprunteurs. Avec les cas les plus fragiles, elles prennent moins de risques et refusent donc davantage de dossiers d’emprunt qu’auparavant. »