Franchise

« L’engouement pour l’immobilier reste fort dans notre région » (E. Poulouin, Laforêt, à Paimpol)

Par Christian Capitaine | Le | Réseau de franchisés

Le Nord de la Bretagne et sa célèbre Côte de granit rose suscitent la convoitise d’un nombre croissant d’acquéreurs dans l’ancien. Son principal atout, outre son charme : bénéficier de prix encore accessibles pour de nombreux publics. C’est ce que nous explique Emmanuelle Poulouin, responsable de la franchise Laforêt de Paimpol (22).

Emmanuelle Poulouin, responsable d’agence Laforêt, à Paimpol (22) - © D.R.
Emmanuelle Poulouin, responsable d’agence Laforêt, à Paimpol (22) - © D.R.

Pouvez-vous retracer votre parcours professionnel ?  

J’ai commencé par suivre une formation en alternance en région parisienne, durant une année, au sein de l’école de vente de Century 21. Mon diplôme en poche, en septembre 2005, j’ai intégré la franchise en tant que négociatrice immobilier à Montigny-le-Bretonneux (78). Un an plus tard, j’ai rejoint le réseau Avis Immobilier [devenu Nestenn en 2017 après son rapprochement avec Solvimo, ndlr], à Paimpol (22). C’était pour moi un retour aux sources, dans les Côtes d’Armor. Et surtout un choix de vie.

Cette expérience a duré sept ans. Puis j’ai intégré cette agence Laforêt à Paimpol, en 2014, un an après son lancement, d’abord en tant qu’agent commercial en immobilier, puis, en 2018, en qualité de responsable d’agence. Installés sur le port de la commune, nous rayonnons au sein du département sur un périmètre d’une centaine de kilomètres, depuis Paimpol jusqu’à Plouha, Perros-Guirec et Lannion.

Agence Laforêt de Paimpol (22) - © D.R.
Agence Laforêt de Paimpol (22) - © D.R.

Comment s’est portée l’activité de votre agence ces derniers mois ? 

Durant les mois de mars et avril, confinement oblige, l’activité commerciale s’est arrêtée. Ce qui fut dommageable, car la période entre la mi-janvier et la fin juin est pour nous traditionnellement porteuse. Pour autant, nous avions gardé le contact avec nos clients en installant une permanence téléphonique, que nous assurions aussi bien en agence qu’en télétravail. Et nous avons bien fait !

Le confinement tout juste levé, nous avons réalisé un grand nombre de visites de biens. Et je ne cache pas que nous avions des craintes quant à la vigueur de la reprise. Toujours durant le confinement, une période durant laquelle les potentiels acquéreurs sont restés connectés au marché, nous avons rentré des mandats, réalisé des estimations, puis pu signer des avant-contrats grâce à la signature électronique.

Et depuis, comment vont les affaires ? 

L’activité n’est jamais retombée. Malgré cinquante-cinq jours d’arrêt dû au confinement, nous réaliserons sans mal, à la fin de l’année, notre chiffre d’affaires prévisionnel. L’engouement pour l’immobilier reste très fort dans notre région, notamment pour les maisons. La preuve, depuis le déconfinement nous enregistrons, en moyenne, plus de quinze rendez-vous vendeurs (estimations et mandats confondus) avec un taux de transformation de l’estimation en mandat de 80 %.

Aussi, pour un mandat au prix du marché mis en ligne, celui-ci récolte entre dix et quinze appels d’acheteurs dont le projet et le financement sont bouclés. Dernière donnée, la durée de vente d’un mandat en exclusivité au prix du marché : nous comptons moins de quinze jours, voire une semaine, et sans négociation de prix ! 

Les prix, justement, comment ont-ils évolué sur votre secteur ces dernières semaines ? 

Ils ont progressé entre 5 et 10 % par rapport à ceux d’avant-confinement, avec plus de 10 % en moyenne sur le prix des maisons, qui sont plus prisées que les appartements. Toutefois, nous nous situons toujours sur un prix de vente raisonnable, à environ 170 000 euros. Nous avons un avantage : même si nous avons peu d’offres par rapport au nombre d’acquéreurs qui se positionnent, l’accès à la propriété, sur notre côte, reste possible pour de nombreux publics. Le tout, à trois heures de Paris ! C’est moins le cas, par exemple, dans le Morbihan, où le prix au mètre carré est plus élevé.

Notons aussi qu’en cette période, les vendeurs se montrent raisonnables : ils sont à notre écoute et ne surestiment pas leurs biens. Ce qui permet de dynamiser le marché.  

Comment ont évolué les attentes des acquéreurs ces dernières semaines ? 

Le critère numéro est devenu la qualité de vie. En conséquence, les maisons avec jardin sont très recherchées, surtout par les familles, qui se positionnent très vite une fois avoir déniché le bien espéré. Nous traitons aussi bien avec des gens de la région qui souhaitent quitter leur centre-ville pour une maison, que des Parisiens qui aspirent à une nouvelle vie et qui sont familiers du réseau Laforêt. Le télétravail aussi a changé la donne. 

Cependant, les professionnels de l’immobilier - je parle des vrais professionnels ayant pignon sur rue et non des mandataires - le savent bien : une embellie comme celle que nous vivons est purement conjoncturelle, le maintien de l’activité économique sera le ressort qui la fera durer, ou non, dans le temps.