Franchise

Agence Cooloc : ou comment mieux structurer le marché de la colocation

Par Christian Capitaine | Le | Agence immobilière indépendante

Après plusieurs années dans le secteur du luxe, Virginie Perret crée, en 2018, l’agence immobilière en ligne Cooloc. Son ambition : structurer un marché de la colocation en plein essor qui demeure, pourtant, peu tourné vers la demande.

Colocataires Cooloc - © D.R.
Colocataires Cooloc - © D.R.

Professionnaliser l’immobilier de colocation. Telle est la vocation de cette startup lancée par Virginie Perret en 2018. « Nous sommes à la fois une agence immobilière en ligne et un courtier », précise cette entrepreneuse qui a exercé, auparavant, plusieurs années dans le secteur du luxe. Elle ajoute : « Pour se développer sur le marché de la colocation, travailler l’offre ne suffit pas. Il convient prioritairement de travailler la demande.  »  

Faisant sienne cette adage, Virginie Perret décline, à travers Cooloc, une offre de services dont l’objectif consiste à cerner le plus justement possible les requêtes des futurs colocataires. Pour ce faire, la startup s’appuie sur le matching affinitaire. En fonction du budget, des conditions d’hébergement et des profils, la plateforme émet ainsi des propositions, « et surtout n’impose aucun choix », précise la dirigeante. Avant de préciser : « Trouver un colocataire, une personne qui vous ressemble, reste un parcours difficile, semer d’embouches. Ce sont ces freins que nous voulons lever à travers Cooloc. »

Colocataires : des profils hétérogènes

Les profils de la communauté des colocataires ? Ils sont très hétérogènes : retraités, jeunes séniors, salariés en mobilité, célibataires, couples, familles, logique de chambre contre services, etc. « La colocation réservée aux populations précaires, et notamment aux étudiants, est une vision dépassée », affirme la CEO de la plateforme

Virginie Perret, fondatrice de l’agence Cooloc - © D.R.
Virginie Perret, fondatrice de l’agence Cooloc - © D.R.

« Vivre à plusieurs, quel que soit son profil, offre une nouvelle expérience de vie ; puis permet le partage, encourage la solidarité aux bénéfices notamment des personnes qui sont seules. Vivre à plusieurs, c’est aussi favoriser les rencontres et, au final, contribuer au bien-être et améliorer la qualité de vie. Et ce, dans un contexte où le schéma familial n’est plus seulement la norme. »

Pour les propriétaires, une assurance contre les impayés

Cooloc tire ses revenus de deux sources. Coté colocataire, pour lequel elle se porte garant, la startup lui prélève, chaque mois, 2,5 % du loyer TTC, tout en prenant en charge l’ensemble des démarches administratives et la gestion des abonnements liées à la location (gaz, eau, électricité, etc.). Côté propriétaire, Cooloc prélève également 2,5 % du loyer par colocataire. « Nous réalisons le bail et lui reversons, à date fixe, le loyer tous les mois », précise Virginie Perret.

Partenaire de Nexity chez qui elle est incubée, la plateforme s’active fortement, depuis janvier 2020, pour développer son portefeuille de propriétaires-partenaires. « Pour eux, la collocation est un bon moyen de sécuriser leurs investissements : les impayés y sont beaucoup moins fréquents que dans le schéma d’une location seule », assure la dirigeante de la startup. A ce jour, plusieurs centaine de propriétaires ont déjà répondu à l’appel de Cooloc.