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Logiciel agence : SweepBright à la conquête de la France

Par Christian Capitaine | Le | Logiciels de gestion

Après avoir levé, en trois vagues successives, plus de 6 M d’€ depuis son lancement en 2017, la startup belge, qui développe un logiciel métier architecturé pour la mobilité dédié aux agents immobiliers, annonce son déploiement en France en septembre 2020. Le point sur sa stratégie de développement avec Raphael Bochner, son CEO.

Logiciel agence : SweepBright à la conquête de la France
Logiciel agence : SweepBright à la conquête de la France

C’est ce qu’on appelle une croissance express. En à peine trois ans, la jeune pousse d’Anvers a réussi à truster, grâce à son logiciel métier, 10 % du volume transactionnel réalisé sur le marché immobilier belge. « Nous sommes le challenger qui a réussi à bousculer l’ordre établi en Belgique, souligne son CEO Raphael Bochner. Désormais, avec 10 000 transactions réalisées par an par nos clients, nous figurons dans le top 3 des principaux intervenants du marché des logiciels agences. » Et voilà maintenant que la startup belge s’attaque au marché français !

Il faut dire qu’outre d’avoir réussi à séduire les agences immobilières, SweepBright a su, au départ, convaincre les investisseurs. « Avant la commercialisation de notre plateforme, en septembre 2017, nous avions levé 2 M d’€ auprès de business angels implantés au Benelux, dont Volta Venture, poursuit le CEO. Quelques mois plus tard, mi-2018, nous bouclions un deuxième tour de table de 2,3 M d’€. »

Raphael Bochner - © D.R.
Raphael Bochner - © D.R.

La suite ? « Nous sommes sur le point de conclure une troisième levée de fonds de 2 M d’€ auprès d’investisseurs, dont un français : Anaxago. »

Objectif : 10 % du marché français en 2024

Prochaine étape de la stratégie de conquête de SweepBright : le marché hexagonal. « Nous allons l’attaquer par le bas, à partir de septembre 2020, lorsque le version française de l’outil sera opérationnelle, confie Raphael Bochner, c’est-à-dire au cas par cas, agence par agence. Le but n’est pas de convertir tout le monde dès les premiers mois  » (1). Ensuite, lorsque la startup se sera « créée un nom en France », le temps sera venu de « l’évangélisation, même si, assure le CEO, nous avons d’ores et déjà entamé des pourparlers avec de grandes enseignes françaises, qui se plaignaient de l’inertie de leurs outils, pour conclure des contrats-cadres.  » Avec cet objectif en France, à l’horizon 2024 : « Réaliser, comme en Belgique, 10 % du volume transactionnel du marché de l’immobilier. »

Colonne vertébrale digitale de l’agence immobilière

Plateforme « nouvelle génération », selon son créateur, qui se définit comme « la colonne vertébrale digitale de l’agence immobilière », SweepBright se distingue de la concurrence par son approche mobile. « Dès le départ, nous l’avons pensée pour une utilisation sur smartphone, affirme Raphael Bochner, car l’agent immobilier est un professionnel en mouvement. » Les principales caractéristiques de cette plateforme de gestion dématérialisée de l’agence ? D’abord, réduire, notamment via sa fonction de saisi des données d’un bien, la durée des tâches à faible valeur ajoutée.

Ensuite, poursuit le CEO, « nous l’avons dotée d’une architecture ouverte pour que l’agent immobilier puisse y intégrer tous ses autres outils numériques : visites virtuelles, signature digitales, réseaux sociaux, etc.  » Quant au coût de la prestation pour une agence immobilière : comptez, pour prix de départ, sur un abonnement mensuel de 75€/mois et par agent immobilier, site web inclus. « Nous sommes peut-être un peu plus chers que la concurrence, mais chez nous, il n’y a aucun frais caché, assure le patron de la startup belge. Sans oublier que le stockage des données sur SweepBright reste illimité. »

 (1) L’entreprise compte déjà en France une petite dizaine de clients.