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L’Observatoire du moral immobilier entrevoit les signes d’une reprise

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Pour une majorité de Français, l’heure est à l’achat ! A force d’entendre que la période économique actuelle était favorable à l’acquisition d’un bien, les porteurs de projets expriment un regain d’intérêt pour le marché, d’après la nouvelle vague de l’Observatoire du moral immobilier de Logic-Immo

L’Observatoire du moral immobilier entrevoit les signes d’une reprise
L’Observatoire du moral immobilier entrevoit les signes d’une reprise

La 13e vague de l’Observatoire du moral immobilier pourrait bien marquer une rupture avec les précédentes éditions. D’après l’étude, réalisée en avril dernier auprès de 1200 personnes, 500 000 acquéreurs auraient rejoint le marché immobilier au deuxième trimestre de l’année, portant ainsi à 3 millions le nombre d’intentionnistes. Un équilibre entre l’offre et la demande que les professionnels de l’immobilier n’avaient pas vu depuis 2012 ! Après une succession de quatre trimestres moroses, « la photographie du moral immobilier des Français semble annoncer une embellie puisque 61 % des sondés estiment que c’est le moment d’acheter. Ils sont également 61 % à croire en l’aboutissement de leur projet à court terme, contre 55 % un an plus tôt », souligne Cyril Janin, directeur général de Logic-Immo.com.

Un contexte économique moins hostile

L’adage selon lequel la pierre est une valeur refuge semble plus que jamais d’actualité : même s’ils jugent leur situation financière fragile, les acquéreurs se projettent plus volontiers dans le marché. L’Observatoire révèle que leur perception du futur contexte économique leur semble moins sombre : un acheteur sur deux s’attend à une dégradation, soit 18 % de moins qu’en 2013 à la même époque. « Le niveau historiquement bas des taux d’intérêts explique également le retour des acquéreurs sur le marché », explique Cyril Janin. D’après l’étude, 62 % des candidats à l’accession jugent ces taux attractifs, contre seulement 25 % en 2012. S’ils croient de moins en moins dans une baisse des prix, ils sont plus nombreux à envisager, une stabilisation pour les six prochains mois (46 %, contre 34 % en 2013), donc potentiellement moins enclins à vouloir retarder leur acquisition pour une hypothétique chute des prix.

Obtenir un crédit : Le gros bémol

Durant le second trimestre 2014, l’envie d’acheter grandit chez les porteurs de projet. Toutefois, elle pourrait être freinée par plusieurs facteurs. Cyril Janin cite notamment « les difficultés d’obtention de crédit et les éventuelles lenteurs induites par la loi Alur ». Les conditions d’octroi de crédit sont effectivement toujours aussi restrictives aux yeux des acquéreurs sondés : 52 % estiment que les crédits sont difficiles à obtenir au deuxième trimestre 2014, contre 48 % un an plus tôt. L’alourdissement des procédures en matière de vente de biens en copropriétés avec la loi Alur a également une incidence sur le marché immobilier. « Même si cette loi est louable dans son intention de sécuriser l’acte d’acquisition, elle implique un rallongement de la signature de l’acte d’achat. Une lenteur qui semble avoir une incidence sur le flux des transactions », conclut Cyril Janin.

Aurélie Tachot