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Bilan 2019 : pas de répit pour la hausse des prix

Par Christian Capitaine | Le | Méta-moteurs

Le niveau de transactions immobilières en France a battu, l’an passé, un record, pour s’établir tout juste au-delà du million. Et ce, en dépit d’une hausse soutenue des prix estimée, par le baromètre LPI-SeLoger, à 4,7 %.

Bilan 2019 : pas de répit pour la hausse des prix
Bilan 2019 : pas de répit pour la hausse des prix

Quelles évolutions des prix en 2019 ?

Au cœur d’une activité soutenue (plus d’un million de transactions réalisées), l’année 2019 s’est soldée, à l’échelle nationale, par une hausse des prix dans l’ancien estimée par le baromètre LPI-SeLoger à 4,7 %, pour s’établir ainsi à 3 367 euros/m2  (à noter : ledit baromètre est établi grâce à la remontée dans la base de données de LPI de 480 000 transactions conclues, sur l’an, sur le Territoire).

Deux facteurs-clés expliquent cette tendance haussière : d’une part, un marché toujours très largement irrigué par le crédit grâce à des taux d’intérêts bas et un assouplissement des critères d’obtention des crédits ; d’autre part, un moral des ménages qui s’est redressé par rapport l’année précédente. Toujours dans l’ancien, alors que les maisons ont vu leurs prix bondir de 5,4 %, les appartements ont affiché +4,2 %.

Dans le neuf, alors que la hausse des prix avait ralenti en 2018 (+2,2 % après +3 % en 2017), l’année 2019, estime le baromètre LPI-SeLoger, s’est soldée par une progression de 2,7 % (4 038 euros/m2). Ces sont les appartements qui ont principalement tiré cette hausse puisque leurs prix ont augmenté, en rythme annuel, de +3,1 %.

Quelles tendances de l’activité en 2019 ?

Sous le double effet de taux d’intérêt bas et d’une exigence allégée des banques s’agissant du montant de l’apport personnel des emprunteurs (le taux d’apport personnel est descendu l’an passé à 15 %, contre 25 % en 2014 !), le nombre de prêts pour l’achat de biens dans l’ancien a progressé de 9,5 % par rapport à 2018, nous apprend le baromètre LPI-SeLoger. Résultat : le nombre de transactions a affiché, en France l’année écoulée, une progression de 8,1 % par rapport à 2018.

Des disparités sont toutefois à relever en fonction des régions. En Basse-Normandie, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté et Nord-Pas-de-Calais, les ventes de logements ont augmenté plus rapidement qu’ailleurs, d’au moins 15 % par rapport à 2018, grâce précisément au levier qu’a constitué l’amélioration des conditions de crédits et à la baisse des taux d’apports personnels. En revanche, dans des régions comme l’Alsace, la Haute-Normandie, les Pays-de-la-Loire et le Rhône-Alpes, l’activité immobilière a augmenté un peu moins rapidement (10 %). « La demande avait nettement reculé en 2018, le rebond de 2019 n’a fait que compenser cette perte d’activité », analyse le baromètre.

Quelles perspectives de marché pour 2020 ?

Reste les perspectives pour l’année en cours à l’échelle nationale. En ce qui concerne l’évolution des prix dans l’ancien, « un relâchement est attendu, table le baromètre LPI-SeLoger, sous l’effet d’une dégradation des conditions d’octroi des prêts ». Et de tabler sur une progression de 4 %. S’agissant des logements neufs, la hausse des prix devrait se révéler plus rapide « en réponse à une progression plus soutenue des prix des appartements », soit +3 %. Du côté, enfin, des transactions, le marché de l’ancien « connaîtra cette année une diminution, comprise entre 5 % et 8 % », pour s’établir tout de même proche des 940 000 ventes réalisées.