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Les trois ambitions majeures de Homeland suite à sa levée de fonds de 9 millions d’euros

Par Christian Capitaine | Le | Logiciel de syndic

Le néo-syndic Homeland a bouclé, en mars dernier, une levée de fonds de 9 millions d’euros. Renaud Lerooy explique comment seront utilisés ces fonds. Il confie également ses objectifs : doubler, à horizon fin 2023, le nombre de copropriétés gérées par sa structure.

Frédéric Remeur et Renaud Lerooy, co-fondateurs de Homeland - © D.R.
Frédéric Remeur et Renaud Lerooy, co-fondateurs de Homeland - © D.R.

Second tour de table bouclé pour Homeland. Après avoir levé, en 2019, 2 millions d’euros principalement auprès du capital-risque NewFund, le néo-syndic, fondé en 2016, qui revendique la place de numéro un de l’écosystème en France (un portefeuille-clients de 450 copropriétés), recueille 9 millions d’euros.

Principal investisseur sur ce tour : le fonds Reflexion Capital. En plus du fonds New Fund qui remet au pot, la Banque des Territoires, financeur majeur de bailleurs sociaux dans l’Hexagone, prend également part à l’opération.

Développer les outils pour plus d’automatisation

Pourquoi cette levée de fonds ? Pour trois raisons majeures. « Premièrement, car nous devons continuer à investir pour développer nos outils, confie Renaud Lerooy, cofondateur de la société. Nous devons apporter encore plus de transparence à nos clients et continuer à automatiser un maximum de tâches, qu’elles concernent l’administratif ou la partie comptabilité. » Ces améliorations techniques seront également accompagnées d’un plan de recrutement avec l’embauche de quatre développeurs.

Conquérir de nouveaux marchés

Deuxième facteur qui a motivé cette levée de fonds : « Notre volonté de continuer à grandir, reprend le cofondateur du syndic de copropriété en ligne, c’est-à-dire, à la fois renforcer notre activité en Ile-de-France et à Bordeaux (nos deux principales place fortes) et conquérir de nouveaux marchés, à Nantes, Lyon et Montpellier. Aussi, nous souhaitons nous développer en dehors des frontières, et notamment à Bruxelles, en Belgique, où n’est pas encore rendu obligatoire le déploiement d’un extranet au sein des copropriétés. »

Cap sur le croissance externe

Troisième motivation majeure de ce tour de table : la croissance externe. « Une partie des fonds récoltés sera investie au rachat de portefeuilles auprès de syndics existants  », indique Renaud Lerooy. Après avoir racheté, fin 2020, un premier portefeuille de 50 immeubles, le néo-syndic finalise, en ce moment, le rachat d’un second portefeuille, en Ile-de-France.

Par rapport à la concurrence, Homeland se distingue sur deux principaux aspects. D’une part, sur sa plateforme logicielle, développée en interne, qui « permet d’automatiser une grande partie des tâches administratives et comptables, de fournir une transparence en temps réel sur l’avancée de la comptabilité et des dossiers en cours et d’apporter une assistance 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, à l’ensemble des copropriétaires et occupants. »

Une plateforme structurée par pôles d’expertises

D’autre part, sur le plan de son organisation. « Chez Homeland, nos équipes son structurées par pôle d’expertise, précise son cofondateur, afin d’appuyer les référents de copropriétés qui peuvent ainsi être plus disponibles et présents auprès de leurs clients. »

Soit les pôles « travaux », « juridique », « comptabilité », « gestion RH », « développement informatique », « gestion de sinistres » et, plus récemment, « transition énergétique », ce dernier servant notamment à récolter des fonds pour les travaux dans les copropriétés émanant, notamment, de subventions (MaPrimRénov’).

Après avoir vu son parc de copropriétés gérées passer, en un an, de 320 à 450 (soit 16 000 logements à ce jour), Homeland affiche ses objectifs de croissance : gérer 800 copropriétés fin 2023. Et voir ainsi ses effectifs gonfler considérablement, pour atteindre 120 collaborateurs, contre 80 aujourd’hui.