Super-syndic.com compare les syndics de copropriétés

Derrière ce nom qui fait sourire, se cache un outil qui pourrait ravir les particuliers comme les professionnels. Lancé il y a six mois par une ancienne gestionnaire de copropriétés, Super-Syndic.com est un comparateur de syndics entièrement gratuit. « Son objectif est double : aider les 8 millions de copropriétaires français dans leur prospection et apporter aux professionnels un surcroit de notoriété », explique sa fondatrice Pauline Victor. Ce courtier en syndic arrive à point nommé puisque la loi Alur impose désormais aux professionnels et aux copropriétaires de présenter, en assemblée générale, une comparaison détaillée des syndics de la région, avant la désignation d’un nouveau. Concrètement, l’outil permet, en quelques clics, de découvrir les spécificités de 2000 syndics référencés qui, en s’inscrivant, remplissent une fiche présentant leurs prestations, leurs qualifications, leurs points forts (la présence d’un « homme travaux », par exemple), leurs tarifs, leurs disponibilités… Même si les éléments comparés sont sur la base du déclaratif, ils peuvent permettre aux copropriétaires d’effectuer un tri rapide en fonction d’une zone géographique ou du montant des honoraires. Et, surtout, de recevoir un devis des partenaires qui les intéresse.

Une option payante en préparation pour les syndics

Après avoir suscité l’intérêt des particuliers et de syndics franciliens, qui peuvent s’étalonner par rapport à leurs concurrents, le comparateur Super-syndic.com souhaite s’étendre à l’ensemble de l’Hexagone et ainsi enrichir sa base de données. « Si les syndics sont très nombreux en Ile-de-France, ce n’est pas le cas en province. Dans certaines régions, ils sont même très disséminés. Le critère de localisation de notre comparateur devrait ainsi prendre tout son sens pour les copropriétaires », précise Pauline Victor. La société, actuellement composée de trois collaborateurs, s’apprête également à finaliser son modèle économique. « Nous prévoyons de lancer, en janvier, une option payante permettant aux syndics de copropriété référencés de gagner en visibilité et d’apparaître dans les premiers résultats de recherches », précise Pauline Victor. Un modèle en test auprès d’une vingtaine de syndics parisiens (Viala Fleury, ADB Consulting…) qui pourrait biaiser les résultats des comparaisons ? La fondatrice ne le voit pas de cet œil. « Cela ne changera rien à la véracité des informations transmises par les syndics de copropriétés, que nous vérifions, notamment en se rendant dans leurs bureaux et en leur proposant de signer notre charte de qualité », conclut-elle.

Aurélie Tachot