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« Six mois après notre lancement, nous totalisions 4 000 mandats » (F. Ibanez, Les Agences de Papa)

Par Christian Capitaine | Le | Agence immobilière indépendante

Frédéric Ibanez (à gauche sur l’image), agent immobilier, et Nicolas Fratini, à la tête d’une enseigne de glaciers, ont lancé « Les Agences de Papa », à Nice, en juillet 2019. Une preuve avec ces deux amis-entrepreneurs, qui avaient l’habitude de se retrouver à la sortie de l’école pour récupérer leurs enfants, que l’association du tarif low-cost et de la digitalisation sur le secteur de l’immobilier, ça marche.

Frédéric Ibanez et Nicolas Fratini, co-fondateurs du réseau - © D.R.
Frédéric Ibanez et Nicolas Fratini, co-fondateurs du réseau - © D.R.

Comment est né votre concept et quels sont ses points-clés ?

Le concept « Les Agences de Papa » est né en juillet 2019. Notre ambition de départ avec Nicolas Fratini, mon associé (ils seront rejoins par un troisième, Arnaud Albin), était de dépoussiérer le secteur de l’immobilier. Nous avions, en ligne de mire, une question à aborder prioritairement, celle de la commission : entre 5 % et 7 % nous semblait un tarif bien trop élevé. Déjà personnellement à la tête d’une agence immobilière à Nice, nous avons décidé, avec Nicolas, de lancer un concept d’agence digitalisée (sans point de vente physique) au tarif low-cost, c’est-à-dire avec une commission fixe de 2 000 euros, quel que soit le bien immobilier.

En soutien, nous avons créé une appli pour permettre, aux commerciaux, de gagner du temps. Celle-ci leur permet désormais de réaliser des photos du bien, de générer une annonce immobilière (complétée par la solution de géodécision immobilière en ligne CityScan), de la diffuser en instantané sur les principaux portails et de produire un mandat électronique.

Comment vous développez-vous depuis votre lancement ?

Un mois après son lancement, « Les Agences de Papa » avait rentré 52 mandats. Six mois plus tard, en février 2020, nous en totalisions 4 000. En septembre 2020, lorsque la troisième version de notre plateforme sera opérationnelle (elle devait l’être en juin, mais la crise du Covid-19 nous a contraint de repousser son lancement), nous intégrerons, grâce à d’importants contrats signés avec des promoteurs (Edouard Denis, Nexity, Vinci, Sogeprom…), plus de 20 000 logements neufs, soit 20 % du parc en France.

De plus, nous avons bouclé le recrutement de quinze chefs de secteurs expérimentés, en qualité de salariés, afin de développer nos marchés sur quinze villes prioritaires, dont Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Lille, Montpellier, Nantes et Strasbourg. L’objectif : qu’à la fin de cette année, ils aient recruté 1 000 agents mandataires (nous recevons entre 40 et 50 CV par jour). A noter que ce derniers ne paient pas de redevance au réseau et qu’ils touchent 50 % du montant de la commission.

Comment abordez-vous cette période de déconfinement qui se prépare ?

Dans nos locaux à Nice, qui s’étirent sur 250 m2, nous veillerons, bien sûr, aux distances réglementaires entre collaborateurs et maintiendrons le télétravail. Concernant les visites, nous fournirons des maques à tous nos agents commerciaux, ainsi qu’à leurs clients. A cause du confinement, nous recevons, depuis quelques semaines, de nombreuses demandes de biens avec extérieurs et de maisons. Aussi, beaucoup de potentiels acheteurs nous interrogent sur les prix, avec l’objectif de les réviser à la baisse.

Du côté des propriétaires, cette question du prix inquiète aussi, et certains d’entre eux souhaitent être rassurés sur le nombre de visites que nous pourrons programmer. En fin de confinement, il y aura des embouteillages chez les notaires. Nous avons, pour notre part, 84 signatures en attente.