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Immobilier de luxe à Paris : Junot, le groupe qui monte

Par Christian Capitaine | Le | Agence immobilière indépendante

Développé « un peu à l’ancienne », décrit Sébastien Kuperfis, son CEO, c’est-à-dire en s’appuyant sur des points de vente physiques et en embauchant des salariés, le groupe Junot (16 agences) a su, depuis son lancement sur le marché de la transaction en 1992, se constituer une solide part de marché sur le segment de l’immobilier haut de gamme à Paris.

Home-page Junot - © D.R.
Home-page Junot - © D.R.

Comptant, selon Sébastien Kuperfis, son CEO, « parmi les deux ou trois principaux brokers du résidentiel haut de gamme à Paris  », Junot tient, pourtant, « une place à part  ». Fondé en 1984 par Martine Kuperfis, mère de ce directeur exécutif de 39 ans diplômé de Paris Dauphine (DESS de Management de l’Immobilier) et de l’ESCP, ce groupe, constitué de 16 agences immobilières, se démarque notamment de la concurrence de par son mode de développement : « A la différence de la plupart des autres réseaux dans la Capitale positionnés, comme nous, dans l’immobilier de luxe, nos agences sont intégrées, et tous nos collaborateurs sont salariés, y compris les commerciaux. » 

1992 : premiers pas dans la transaction

Sébastien Kuperfis - © D.R.
Sébastien Kuperfis - © D.R.

Société de promotion et de rénovation de biens immobiliers à Paris et sur la Côte d’Azur à sa création, Junot amorce, en 1992, un virage décisif : « C’est à cette date que nous avons développé notre activité de transactions, dans le quartier de Montmartre, Paris XVIIIème , rappelle Sébastien Kuperfis. A l’époque, on n’y comptait qu’une petite poignée d’agences. Aujourd’hui, leur nombre dépasse largement la centaine !  ». Ce qui demeure, en revanche, dans ce quartier du nord parisien, ce sont les beaux appartements, ateliers d’artistes et autres maisons avec jardin dont les ventes ont construit, au fil des ans, la notoriété de Junot. 

A contre-courant des modèles récents

2006 : nouvelle étape décisive, avec l’arrivée de l’actuel CEO aux manettes de l’entreprise. Son ambition : « Développer le marché de la transaction à Paris sur le segment du résidentiel haut de gamme », expose-t-il. Les années passent et les ouvertures d’agences se succèdent dans les beaux quartiers, dont en 2017, 2018 et 2019 respectivement dans le Marais, à Neuilly-sur-Seine, et dans les VIIème et Xème arrondissement. 

« A l’inverse des modèles économiques récents dans l’immobilier, nous nous sommes développés, au fil des ans, un peu « à l’ancienne », avec des agences physiques et des salariés, et non pas avec des mandataires, remarque le CEO du groupe. Et il est clair que nous avançons à contre-courant des agences en ligne, dont la stratégie consiste à « ubériser » le marché et à l’emmener sur le terrain du low-cost en faisant, notamment, du dumping sur les honoraires. »

Prix moyen de vente Groupe en mai 2020 : 1,120 million d’euros

En juin 2020, le groupe Junot employait 105 collaborateurs, vendait, en moyenne via son réseau de 16 agences, un bien par jour et gérait, de par son activité de gestion locative, 300 millions d’euros d’actifs immobiliers. Quel bilan d’activité dresser depuis la levée du confinement, le 11 mai 2020 ? « Nous fonctionnons très bien, confie Sébastien Kuperfis : entre le 11 mai et 8 juin, nous avons comptabilisé 39 offres acceptées, pour un prix moyen de vente de 1,120 millions d’euros. » 

agence junot - © D.R.
agence junot - © D.R.

Autres marqueurs de l’activité du groupe pour cette période de post-confinement : d’abord, le nombre de nouveaux mandats rentrés, «  nous en avons recensés 112 depuis le 11 mai 2020  », énumère le CEO (pour une moyenne de 55 par mois au premier trimestre cette année) ; et le nombre de visites : « Nous en avons réalisé précisément 874 sur la période du 11 mai au 15 juin, soit une hausse de 50 % par rapport à la même période de 2019 », se félicite-t-il.

Rééquilibrage du marché entre l’offre et la demande

A la source de ces bonnes performances post-confinement : « Certainement un effet de rattrapage après l’arrêt du marché durant deux mois ; puis la volonté de certains propriétaires de changer d’environnement après le confinement et donc de vendre ; et enfin le sentiment, pour d’autres propriétaires, que c’est le bon moment pour vendre avant, peut-être, l’amorce d’une situation économique plus difficile », analyse le CEO.

Avant de faire ces deux observations : « Ce que l’on ressent également en cette période, c’est, d’une part, un léger rééquilibrage entre l’offre et la demande, avec plus de stocks et une demande moins frénétique qu’avant la crise ; et, d’autre part, la constatation que l’immobilier joue toujours son rôle de valeur refuge auprès des investisseurs. Ce qui est pour nous rassurant. »

Et de conclure : « Gardons un œil sur les taux d’intérêts, qui remontent, et dont on connaît l’impact sur notre marché. Sans oublier, à plus long terme, le moral des ménages et celui des chefs d’entreprise. »