Réseaux sociaux

Weroom.com : cette plateforme dédiée à la colocation fera bientôt de l’œil aux agences

Le | Réseaux sociaux immo

Lancer un réseau social pour faciliter la colocation : l’idée a germé début 2013. Rapidement, le projet Weroom est présenté au promoteur Nexity qui détient aujourd’hui 80 % du capital de la start-up. De quoi s’entourer d’une équipe qui compte désormais 12 personnes et d’assurer son développement notamment auprès des professionnels de l’immobilier

Weroom.com : cette plateforme dédiée à la colocation fera bientôt de l’œil aux agences - © D.R.
Weroom.com : cette plateforme dédiée à la colocation fera bientôt de l’œil aux agences - © D.R.

Recherche colocataire en affinité

« On veut se donner les moyens de nos ambitions européennes voire mondiales » explique d’emblée Thomas Villeneuve, CEO de Weroom.com, qui revendique déjà 40 000 profils d’utilisateurs et 7000 chambres référencées principalement dans les grandes villes françaises. Selon le site, 1 million de personnes vivraient en colocation en France et 10 millions en Europe. Des étudiants bien sûr, mais pas que. « La colocation est aujourd’hui un mode de vie qui s’inscrit dans la tendance de l’économie du partage » analyse l’entrepreneur. Sur Weroom, les prétendants colocataires peuvent consulter les profils d’autres utilisateurs qui cherchent ou proposent une chambre. La plateforme aide par ailleurs des groupes à se former pour louer ensemble, conseils à la clé. Contrairement aux sites existants comme Apartager.com ou Somehome, le dispositif permet aux internautes d’échanger. « Une sorte de Facebook de la colocation » résume le fondateur.

Modèle freemium

Si le site s’adresse d’abord aux particuliers, les professionnels sont également dans le viseur de la start-up. « Nous voulons les convaincre d’augmenter l’assiette de biens ouverts à la location »  explique Thomas Villeneuve. Reste que les idées reçues des propriétaires sur la colocation ont la peau dure. Dégâts, impayés, nuisances… Pour contribuer à lever ces freins, WeRoom a crée une websérie qui tourne en dérision les clichés liés à la colocation. « La vacance des biens supérieurs à 130m2 augmente de mois en mois, et les loyers subissent une érosion » constate Thomas Villeneuve. La colocation apparaît donc comme un levier stratégique pour les agences et administrateurs de biens qui se verront proposer des offres spécifiques au second semestre 2014. « Notre site sera notamment rémunéré avec la publication d’annonces et la mise en place d’outils de trafic » explique Thomas Villeneuve. Côté internautes, l’utilisation des services Weroom restera gratuite, avec la possibilité de souscrire un compte premium pour ceux qui souhaiteront par exemple recevoir les offres en avant première.

Vers un meilleur encadrement de la colocation ?

Prochaines étapes : le lancement d’une version enrichie du site au printemps avec plus de fonctionnalités, notamment pour organiser des visites en ligne. La colocation saisonnière est également une piste sur laquelle travaille la start-up à moyen terme. Bien que l’issue de la loi Alur reste incertaine, elle prévoit de reconnaître et mieux sécuriser la colocation. « Si les amendements sont votés, ce sera plus simple, mais on ne s’appuie pas sur cette loi pour assurer notre développement », conclut le fondateur du site.

Gaëlle Fillion