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ChouetteCopro : une plateforme collaborative pour signaler les incidents techniques

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Lancée en début d’année, l’application mobile ChouetteCopro met en relation les occupants d’un immeuble, le gestionnaire et les prestataires techniques. Elle s’adresse aux syndics, aux promoteurs et aux bailleurs sociaux qui veulent soigner leur image, gagner en productivité et apporter un nouveau service digital à leurs clients

ChouetteCopro : une plateforme collaborative pour signaler les incidents techniques - © D.R.
ChouetteCopro : une plateforme collaborative pour signaler les incidents techniques - © D.R.

Panne de chaudière dans l’immeuble : il n’y a ni eau chaude ni chauffage. Si la copropriété est équipée de ChouetteCopro, le premier occupant qui constate l’incident peut facilement le signaler à ses voisins et au syndic, qui pourra aussitôt transmettre un ordre de mission à son mainteneur via l’application. Pendant ce temps-là, tous les occupants de l’immeuble sont informés en temps réel de l’avancée de l’intervention. « ChouetteCopro fonctionne sur une logique collaborative d’ouverture et fermeture de tickets » explique son Fondateur, Philippe Joubert, qui a quitté le monde de la ville intelligente pour lancer ce projet en début d’année 2016.  « Les objets connectés ne changent pas forcément la vie des gens ; le collaboratif est beaucoup plus puissant. Relier les habitants entre eux dans la gestion technique d’un bâtiment a finalement plus de sens que de relier des capteurs » observe-t-il.

Parties communes

Pour les occupants, ChouetteCopro se propose donc de fluidifier la circulation de l’information au sein de l’immeuble pour régler les problèmes du type ascenseur ou porte de parking en panne. « On est dans une démarche de responsabilisation et de valorisation du patrimoine commun » explique Philippe Joubert - qui n’exclut pas de s’attaquer, dans un second temps, au marché des administrateurs de biens. Pour les syndics, l’enjeu de ce service digital est double : la productivité - puisque le gestionnaire a moins d’appels téléphoniques à gérer grâce à l’application qui dématérialise les échanges avec toutes les parties prenantes. Et la relation client : « 68 % des occupants qui utilisent ChouetteCopro ont une meilleure image de leur syndic grâce à la plateforme » assure le dirigeant.

L’adoption de l’outil : le nerf de la guerre 

A ce jour, la start-up - qui reste discrète sur son nombre de clients - revendique la gestion de « plusieurs milliers d’utilisateurs » et vise un objectif de 150 000 logements d’ici fin 2017. « Nous ciblons notamment les réseaux de syndics et les syndics indépendants qui gèrent plus de 3000 logements » indique ChouetteCopro. Une formule sur abonnement est proposée en fonction du nombre de biens. L’autre défi de ChouetteCopro sera de convaincre massivement les occupants (et a fortiori les prestataires techniques) de s’emparer de la plateforme digitale. « La simplicité est un de nos principaux axes de différenciation. Nous avons voulu nous concentrer sur très peu de fonctionnalités pour que l’application soit vraiment utilisée » insiste Philippe Joubert.  En fonction des immeubles, l’entreprise parle d’un taux d’engagement des occupants (qui contribuent activement sur la plateforme donc) oscillant entre 33 % et 75 %. « On ne veut pas brûler les étapes pour s’assurer que les gens jouent vraiment le jeu » conclut ChouetteCopro. 

Gaëlle Fillion