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« Les agents immobiliers sont des partenaires privilégiés », Alexa Mortier, présidente de la FNCI

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Souvent confondu avec d’autres métiers de l’immobilier, le chasseur immobilier défend les intérêts de l’acheteur et non ceux du vendeur. La Fédération nationale des chasseurs immobiliers (FNCI), association regroupant des chasseurs immobiliers professionnels mise sur le multimédia pour se faire mieux connaître avec un nouveau site web, une web série et une page Facebook

« Les agents immobiliers sont des partenaires privilégiés », Alexa Mortier, présidente de la FNCI - © D.R.
« Les agents immobiliers sont des partenaires privilégiés », Alexa Mortier, présidente de la FNCI - © D.R.

Vous venez de lancer une web-série, un nouveau site web et une page Facebook, quel sont vos objectifs à travers cette communication ?

Notre objectif est clair : faire parler de notre activité, susciter l’intérêt des particuliers et des professionnels pour ce métier encore mal connu. Quoi de plus efficace que de surfer sur les nouveaux médias qui sont aujourd’hui très utilisés pour communiquer. Notre page Facebook nous permet de diffuser de l’actualité sur la fédération, des articles sur l’immobilier, des informations sur les tendances du marché ou encore des témoignages sur leur métier. Concernant la refonte de notre site internet, nous avons amélioré son ergonomie et avons ajouté des fonctionnalités pour les particuliers et nos confrères. Quant à la web-série, nous cherchions un support dynamique pour parler de notre activité. Cette idée nous a paru moderne, drôle et percutante. Trois épisodes vont être diffusés sur notre site et racontent l’histoire de monsieur et madame Martin qui se retrouvent dans différentes situations que l’on peut rencontrer dans notre activité. Le premier s’intitule « Jeune couple cherche appartement désespérément » et les retours sont très positifs, de la part de nos clients et des agences partenaires.

Quel est votre positionnement par rapport aux agents immobiliers ?

Ce sont des partenaires privilégiés. Ils ne travaillent pas de la même manière que nous puisque nous travaillons essentiellement au service de l’acheteur. Le chasseur immobilier prend en charge la recherche, la négociation et accompagne son client (acquéreur ou en recherche de location) jusqu’à la signature du contrat. Cependant, nos activités sont complémentaires car les agents immobiliers nous aident à faire matcher nos recherches avec leurs vendeurs. Malheureusement, certains ne connaissent pas bien notre métier et nous voient encore comme des concurrents. Aujourd’hui, certains de nos adhérents sont partenaires avec des agences immobilières et nous aimerions dupliquer ce système à l’ensemble de nos nouveaux membres. Nous travaillons en transparence et en toute confiance.

Comment évolue la profession de chasseur immobilier ?

Notre profession est en fort développement. Depuis la création de notre association en 2006, nous avons triplé le nombre de nos adhérents et  constatons depuis deux ou trois ans, une augmentation des personnes issues d’horizons divers souhaitant se lancer dans cette activité. Ainsi beaucoup pensent que l’activité n’est pas réglementée et ont une image biaisée du métier. Notre rôle est de les renseigner sur les conditions d’accès au métier en termes de formation et la nécessaire obtention de la carte professionnelle de transaction. Néanmoins le métier étant nouveau, il n’existe pas de formation spécifique. C’est pourquoi nous avons créé une formation « Starter » en 2009. Elle est ouverte à tous public, même aux personnes n’ayant pas d’expérience dans l’immobilier mais il faut être éligible à la carte professionnelle. Cette formation très pratique permet d’accélérer le lancement ou le développement avec des bases juridiques, des mises en situation, une méthodologie, des techniques de négociation… Cela donne un schéma plus concret de la pratique de notre métier.

Quels sont vos projets pour 2013 ?

Grâce à notre communication sur le nouveau site et la web série, nous souhaitons continuer à développer la notoriété de notre métier et accroitre encore le nombre de nos adhérents. Ceci nous permettra d’avoir le poids nécessaire pour pouvoir entrer dans les consultations sur le logement et l’immobilier avec la ministre du Logement, Cécile Duflot, au même titre que les autres fédérations immobilières. Nous souhaitons à terme avoir notre propre statut qui ne soit pas assimilé aux agents immobiliers. Car nous offrons un service très différent et nous défendons l’intérêt de l’acquéreur. Nous voulons montrer à la ministre et aux autres professionnels de l’immobilier que nous avons notre place sur le marché.

Chloé Cartier-Santino