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Immobilier : 2013 ne sera pas une année noire !

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A l’approche de la fin d’année, le courtier Meilleurtaux.com et l’institut d’études économiques Xerfi dressent un bilan plutôt favorable de l’année 2013. Grâce à des taux de crédits attractifs, la baisse contenue des prix et le maintien du nombre de transactions, le marché immobilier a mieux résisté que prévu

Immobilier : 2013 ne sera pas une année noire ! - © D.R.
Immobilier : 2013 ne sera pas une année noire ! - © D.R.

Beaucoup d’acteurs anticipaient une année noire pour 2013… Pourtant, « elle se conclut sur un ton moins négatif que ce que l’on imaginait il y a quelques mois », asouligné Hervé Hatt, président de Meilleurtaux.com, à l’occasion de la présentation du 18e observatoire du crédit immobilier. Dans un contexte économique tendu, le marché immobilier n’a pas énormément souffert en 2013. Dans l’ancien, « les prix devraient ressortir en baisse de 1,7 % seulement en 2013. Nous anticipons un volume de 680 000 transactions, en recul de 3 % par rapport à 2012 », a indiqué Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision chez Xerfi. Les taux historiquement bas des crédits immobiliers ont notamment permis de stabiliser la capacité d’emprunt des potentiels acquéreurs. « La demande de crédit est également restée stable par rapport à 2012, avec quelques sursauts au 1er trimestre et en septembre, où le nombre de dossiers de crédit a augmenté de 8 % en un an », a commenté Hervé Hatt. Fin septembre, le montant des prêts négociés par Meilleurtaux.com a atteint près de 3 milliards d’euros, soit une hausse de 50 % par rapport à 2012. Un pic qui s’explique en partie par l’envolée des renégociations de crédit, qui concernaient un dossier sur deux lors du premier semestre.

L’investissement locatif recule

Les profils d’emprunteurs ont légèrement évolué en 2013. Leurs montants d’emprunt ont augmenté par rapport à 2012 alors que leurs revenus moyens ont diminué. Cette année, la moitié des emprunteurs ont moins de 10 % d’apport, 50 % gagnent moins de 4000 euros net en couple et près d’un tiers a souscrit un crédit sur 25 ans et plus. Autre enseignement de ce 18e observatoire : les investisseurs désertent le marché français. L’étude relève une énième baisse de 27 % des investissements locatifs sur un an, après un recul de 25 % en 2012. Avec un constat : « les investisseurs se tournent de plus en plus vers un achat dans l’ancien, moins avantageux fiscalement mais moins contraignant et parfois moins cher », a précisé Sandrine Allonier, responsable des études économiques chez Meilleurtaux.com. « Le dispositif Duflot, perçu comme contraignant dans un environnement fiscal moins avantageux ne séduit pas les investisseurs, dont la part ne cesse de reculer dans les ventes des promoteurs », a ajoutéAlexandre Mirlicourtois. En 2013, ces derniers ne sont en effet que 16 % à privilégier un achat dans le neuf, contre près de 40 % en 2011. Même constat sur les résidences secondaires : leur volume a baissé de 25 % par rapport à 2012. Des indicateurs qui laissent présager que 2014 sera vraisemblablement une année grise…

Aurélie Tachot