Proprioo : quelles évolutions des prix en 2020 ?
Par Christian Capitaine | Le | Sites d'agence
L’agence immobilière en ligne Proprioo a dévoilé les résultats d’une étude, réalisée en partenariat avec la solution d’estimation PriceHubble, sur l’évolution des prix dans l’ancien, en 2020, dans les trois plus grandes agglomérations de France. Paris, qui a affiché des prix en très légère hausse, a fait figure d’exception.
Faire la lumière sur l’évolution des prix, en 2020, dans les trois plus grandes métropoles françaises. Tel est l’objet de l’étude rendu public, fin décembre dernier, par l’agence immobilière Proprioo (en partenariat avec la solution d’estimation immobilière PriceHubble).
Pour ce faire, les deux acteurs ont analysé plus de 217 000 annonces à la vente, dans l’ancien, publiées pour Paris, l’Ile-de-France, Lyon et l’agglomération de Aix-Marseille, sur les principaux portails immobiliers destinés aux particuliers et aux professionnels
Le Grand Paris a le vent en poupe
Sur la région Ile-de-France, l’effet « Grand Paris » a continué à valoriser la petite et la grande couronne, remarque Sébastien Clérembaux, Team Lead Proprioo et expert Ile-de-France. Les départements de la Seine-Saint-Denis (+15,01 %), la Seine-et-Marne (+11,04 %) et les Hauts-de-Seine (+8,32 %) ont ainsi enregistré, l’an passé, les hausses de prix les plus fortes de la région.
Pour Paris intramuros - et loin des augmentations records de 2019 - les prix n’ont progressé que de 0,72 % par rapport à 2019. Les arrondissements ayant connu la plus forte hausse du prix au mètre carré ont été le 20ème (+ 5,71 %), le 13ème (+4,41 %) et le 6ème (+4,37 %). Concernant les arrondissements qui se sont affichés en baisse, l’étude en mentionne neuf, avec le 5ème arrondissement (-1,85 %), le 10ème (-1,67 %) et le 1er (-1,07 %) qui ont accusé les replis les plus importants.
Et Sébastien Clérembaux de relever : « Nos experts sur le terrain ont observé un rééquilibrage du marché immobilier parisien. Ainsi, ce sont les arrondissements qui ont augmenté sous des effets de mode ou par l’attention d’acquéreurs étrangers qui ont été les premiers impactés par ce phénomène : la demande a faibli et les biens surévalués ont trouvé plus difficilement preneurs. »
Augmentations records à Marseille !
Pour la métropole Aix-Marseille, en revanche, la dynamique fut toute autre, avec des prix affichés nettement en hausse par rapport à 2019. Plus en détails, la cité phocéenne a enregistré, l’an passé, « des augmentations records », relève-t-on chez Proprioo, et a ainsi continué d’attirer les porteurs de projets. Sur un an, les prix ont en effet connu une augmentation de 17,7 %, dont 6,41 % au dernier trimestre 2020. Même dynamique pour la ville d’Aix-en-Provence, qui a affiché une hausse de ses prix de 11,95 % sur l’année 2020.
Lyon a suivi son cours
Reste Lyon. « L’évolution des prix y a suivi son cours », indique-t-on chez Proprioo, avec le 5ème arrondissement à +18,32 %, le 7ème à +11,78 %, et le 9ème à +10,79 %. « Nous avons remarqué sur Lyon un phénomène d’inversion de marché similaire à Paris et sa couronne, souligne les experts de la plateforme, puisque les délais de ventes se sont sensiblement allongés dans le cœur de ville au profit de sa banlieue proche. »
La proche banlieue attise les convoitises
Au-delà des prix, l’une des tendances les plus marquantes de 2020 a été l’émergence d’une préférence pour les biens familiaux situés en banlieues proches. Si les appartements intra-muros de moins de 40 m2 ont continué d’attirer les acheteurs et les investisseurs (ils gagnent 271,25€/m2 en 2020), les appartements de plus de 80 m2, ont perdu 31,65€ par mètre carré comparé au dernier trimestre 2019. A l’inverse pour la Seine-Saint-Denis (+641,94€/m2 ), l’Essonne (+265,50 €/m2) et les Yvelines (+561,27€/m2), les appartements de plus de 80m2 sont la catégorie de biens ayant connu la plus forte augmentation annuelle.
Les acheteurs ont-ils pris le pouvoir ?
Chez Proprioo, en juin 2019, chaque bien mis en ligne était visité en moyenne par 14,3 acheteurs avant d’être vendu. En juin 2020, cette moyenne tombe à 12,7. Ainsi, si avant le confinement les vendeurs dominaient clairement la danse, ce sont désormais les acheteurs qui détiennent le pouvoir. Cette tendance amorcée par le premier confinement a été confirmée par le second, selon les experts Proprioo.
Et Rodolphe Elmaleh : « Moins nombreux sur les marchés immobiliers urbains, les acheteurs gagnent en influence : ce sont leurs critères qui vont diriger le marché. Suite au confinement, nous observons sur le terrain une rationalisation du confort qui devient un critère plus important que le placement géographique. »