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L’enthousiasme gagne les vendeurs et les acquéreurs

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69 % des futurs acquéreurs considèrent que c’est le bon moment d’acheter et 69 % des vendeurs estiment que c’est le bon moment pour vendre ! Le 27eobservatoire de Logic-Immo.com sur le moral immobilier met en évidence l’enthousiasme des porteurs de projets. Côté acheteurs, les taux de crédits immobiliers y sont pour beaucoup : ils contrebalancent la pression du marché, en faveur des vendeurs

L’enthousiasme gagne les vendeurs et les acquéreurs
L’enthousiasme gagne les vendeurs et les acquéreurs

 

La volonté de concrétiser un projet immobilier est toujours aussi forte, que ce soit du côté des acheteurs que des vendeurs. D’après l’observatoire du moral immobilier de Logic-Immo.com, réalisé en janvier 2019 auprès de 6000 personnes ayant un projet immobilier, le marché fait preuve d’une demande toujours aussi vigoureuse, avec 3,1 millions d’acheteurs en janvier (contre 3,5 millions un an plus tôt) et 2,1 millions de vendeurs (contre 2 millions un an plus tôt). Pour la première fois, l’enthousiasme des acheteurs comme des vendeurs est aligné : 69 % des uns comme des autres estiment que la période est propice pour concrétiser leur projet. « Les taux de crédits, qui restent à un plancher historiquement bas - environ 1,5 % depuis janvier 2017 - expliquent en partie la confiance des acheteurs. L’enthousiasme des vendeurs repose, quant à elle, sur une perception que le marché est en leur faveur. Le rapport de force leur donne raison : on dénombre 1,5 acheteur pour 1 vendeur à l’échelle nationale », décrypte Mathilde Voegtlé, responsables des études chez Logic-Immo.com.

Des inquiétudes persistent

Tout n’est pas rose pour autant. Les acheteurs comme les vendeurs nourrissent certaines inquiétudes. Environ 56 % des acheteurs ressentent une pression sur le marché. C’est 9 points de plus qu’il y a trois mois. La pénurie de biens devient une préoccupation croissante chez les futurs acquéreurs : 73 % estiment que ce critère a retardé leur projet d’achat, contre 67 % en janvier 2018. Les acheteurs consentent donc davantage de concessions : 82 % sont disposés à en faire, contre 73 % en janvier 2018. Sans surprise, c’est sur la surface du bien (44 % des avis) et sur la localisation (30 %) que les sacrifices se réalisent. Les vendeurs rencontrent, eux aussi, des difficultés. Le principal frein à la vente est le manque d’offres d’achat reçues (35 %). L’observatoire pointe surtout un décalage entre le prix souhaité par les vendeurs et celui consenti par les acquéreurs. Deux tiers des acquéreurs visent un prix d’achat inférieur à 300 000 euros. Mais seulement 41 % des vendeurs proposent un prix de vente dans cette enveloppe budgétaire.  « Le prix est un critère que lequel les vendeurs comme les acquéreurs ne veulent pas céder. C’est l’un des gros points bloquants à la vente effective d’un bien », indique Mathilde Voegtlé. 

Vers une dégradation du niveau de vie ?

Si l’enthousiasme a gagné les acheteurs comme les vendeurs, il ne devrait pas perdurer pour autant. Tous les porteurs de projets immobiliers anticipent une dégradation de leur niveau de vie en France, souligne l’observatoire : 36 % côté acquéreurs (contre 27 % en janvier 2018) et 37 % côté vendeurs. La hausse des prix n’est toutefois plus d’actualité. Seuls 30 % des vendeurs et 36 % des acquéreurs l’envisagent. L’Ile-de-France reste un marché à part : la vision d’une augmentation des prix persiste et prend même 4 points en un an (40 % en janvier 2019, contre 36 % en janvier 2018). « Il y a un contraste entre des indicateurs rassurants à court terme (le niveau de la demande, le volume de transactions élevé, la dynamique forte des prix dans l’ancien…) et des dynamiques sous-jacentes qui peuvent laisser craindre un retournement du marché immobilier. Le caractère atypique des dynamiques en France versus à l’international accentue la probabilité d’une correction  », analyse Thomas Grjebine, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII).

Aurélie Tachot