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Les drones décollent dans l’immobilier

Le | Vidéo immo

Fin janvier, Parrot annonçait une baisse de 32 % de son chiffre d’affaires sur la vente de drones en 2018. Une chute importante expliquée par la saturation du marché, selon la firme française. Dans la sphère immobilière, le drone trouve néanmoins sa place, profitant notamment de la multiplication des prestataires et des tarifs de plus en plus abordables

Les drones décollent dans l’immobilier - © D.R.
Les drones décollent dans l’immobilier - © D.R.

Exit l’effet de mode ! Le drone se fait une place dans la sphère de l’immobilier français. Conscients des opportunités offertes par ces engins volants, les professionnels s’en emparent de plus en plus pour optimiser la présentation d’un bien. « Aujourd’hui, le marché est très mur. Nos clients savent ce qu’ils veulent, ont complètement intégré les avantages qu’apportent les drones en termes d’image et de vidéo », explique Romain Suard, chef de projet 3D chez Figaro Classifieds. Les agents immobiliers, d’abord timides, se laissent peu à peu tenter par cet outil. « Certains agents hésitent à sauter le pas et attendent de voir leur voisin avoir recours à des prises de vues aériennes. Ils ne veulent pas être précurseurs », analyse Corentin Linares, directeur artistique de la société DL Drone, située en Gironde. Aujourd’hui, outre les logements neufs, l’utilisation du drone s’opère surtout pour des biens de luxe. « Nous effectuons des captations aériennes lorsque nous avons une très belle propriété qui peut être mise en valeur dans son environnement », illustre Julie Janssens, porte-parole de Janssens Immobilier, en Provence. 

Des prix plus attractifs 

Les professionnels de l’immobilier sont unanimes : l’utilisation d’un drone n’a rien de l’outil gadget. Il permet bel et bien de booster ses ventes. « Une prise de vue aérienne permet par exemple de capter des clients étrangers qui souhaitent avoir un premier aperçu d’un bien », explique Julie Janssens. Pour un propriétaire, le drone offre également une alternative crédible aux photos et aux visites virtuelles. Autrefois montré du doigt pour la qualité parfois approximative de ses images, le drone offre désormais un rendu à la hauteur de ses promesses. « Aujourd’hui, nous proposons des produits très intéressants en termes de rapidité d’exécution et surtout de qualité de rendu », indique Romain Suard. Autre facteur de démocratisation des usages : les coûts des prestations, de plus en plus accessibles. « Pour environ 2 000 euros, un promoteur peut avoir une prestation très intéressante », ajoute Romain Suard. La multiplicité des prestataires participent à l’envolée des drones. « Aujourd’hui, les acteurs sont de plus en plus compétents. Les formations sont assez onéreuses, mais de plus en plus de photographes s’investissent dans ce secteur », analyse Julie Janssens. 

Un outil de visite virtuelle ?

Depuis son arrivée dans la sphère immobilière, le drone s’adapte peu à peu aux attentes des professionnels. Une tendance qui devrait se poursuivre pour les années à venir. « Les services associés au drone vont s’élargir. De nouveaux usages pourraient faire leur apparition, comme la réalité augmentée », estime Romain Suard. De nouveaux usages pourraient également faire leur apparition, comme la réalité augmentée. « Aujourd’hui, le drone sait tout métrer, entrer dans des pièces. On parle souvent de visite virtuelle, mais l’utilisation d’un drone donnerait encore plus de perspective et de crédibilité à cette visite », conclut Julie Janssens. 

Calixte de Procé